Voiture autonome de niveau 5 : Lyft ouvre un centre de recherche à Berlin
Le 02 février 2018 à 09h23
1 min
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Lors du CES de Las Vegas, la société avait déployé plusieurs voitures autonomes pour quelques démonstrations (toujours avec un chauffeur derrière le volant, notamment pour des raisons légales).
Aujourd'hui, Lyft revient sur le devant de la scène en annonçant l'ouverture d'un centre de recherche à Berlin. Sur place, l'équipe travaillera sur les systèmes de localisation et cartographie simultanées (SLAM) pour les voitures autonomes de niveau 5.
En d'autres termes, elle va « développer la couche de logiciel qui va aider les voitures autonomes à savoir précisément où elles se trouvent et ce qui les entoure ». Aucun détail ou calendrier supplémentaire n'a été précisé pour le moment.
Pour rappel, le choix de l'Allemagne n'est certainement pas anodin. En août dernier, la commission d'éthique du ministère des Transports a dévoilé les « premières lignes directrices au monde » pour les voitures autonomes (voir notre analyse).
Le 02 février 2018 à 09h23
Commentaires (8)
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Abonnez-vousLe 02/02/2018 à 10h23
Comme d’habitude, la grande question relative aux voitures autonomes (completement, genre niveau 4⁄5) est qui payera en cas d’accident ?
Si on fait comme aujd, a savoir les proprios des voitures, alors je fais le pari que la voiture autonome n’a aucun avenir.
Le 02/02/2018 à 14h28
Je pense qu’il y aura des assurances spécifique pour ces risques.
Le 02/02/2018 à 14h41
Ca ne fait que deplacer la question, qui cotisera a ces assurances ?
Le 02/02/2018 à 14h44
Comme maintenant, le propriétaire du véhicule.
Le 02/02/2018 à 14h52
Donc le proprio va s’assurer contre un risque pour lequel il n’a aucun controle ?
J’y crois tres moyennement.
Le 02/02/2018 à 14h59
On s’assure bien pour des accident, dont on à absolument pas le contrôle. Un accident cela ne se programme pas à l’avance.
Le 02/02/2018 à 15h36
En fait c’est faux. Voici ce que tu payes:
Demain voici le nouveau risque introduit:
Avec l’autonome on remplace le point 1 par le point 5. Autrement dit on transfere le risque conducteur vers la technologie autonome (cameras, logiciels de reconnaissance, etc.).
Autrement dit, en toute logique, le detenteur du contrat devrait avoir une cotisation plus basse car moins de risque (on lui demandera de n’assurer que les erreurs mecaniques de mauvais entretien et/ou les dommages causes par les autres).
Evidemment la difference devra etre compensee par le fournisseur de la technologie autonome.
C’est la que le bat blesse. Je ne crois pas que les constructeurs auront les reins assez solides pour garantir la technologie autonome * des millions de voitures. Et je ne crois pas non plus que les utilisateurs voudront cotiser une technologie tierce sinon c’est carte blanche pour les constructeurs a faire n’importe quoi sans se soucier des consequences.
Le 04/02/2018 à 18h14
Je pense aussi que ce sera le proprio qui paiera : OK l’accident ne sera pas de sa faute, mais en tant que propriétaire il sera la personne couverte par l’assurance et les dégâts causés via son véhicule.
Je ne pense pas que ça mènera à des dérives au niveau des constructeurs, car il y aura forcément des genres d’homologation à obtenir avant de mettre en circulation ce genre de véhicule. Et si il s’avère qu’un véhicule est dangereux, forcément le constructeur se fera retirer son homologation pour ce modèle et ne pourra plus vendre ses voitures dans le pays concerné (voir dans d’autres pays, lorsque la nouvelle se répandra).
Après c’est sûr que les tests liés à l’homologation devront être très complets afin de s’assurer du comportement du véhicule dans toutes situations possibles du quotidien, et je pense en effet qu’il y a encore un gros travail à faire avant qu’un véhicule totalement autonome soit prêt à être utilisé par le grand publique.
Pour moi, la plus grande question n’est pas “qui sera responsable en cas d’accident”, mais plutôt quelle sera la réaction choisie en cas d’accident incontournable (ex:les freins lâchent, et la voiture doit décider entre écraser le ou les piéton, ou se détourner et risquer la vie des occupants de la voiture). Dans ce type de situation, un humain n’a pas le temps de faire un choix raisonné : ce sont ses réflexes qui définiront sa réaction sans avoir vraiment le temps de penser aux conséquences ou aux choix dont il dispose. Pour une voiture autonome, ce sera différent : elle pourra en quelques millisecondes prendre en compte différents facteurs et agir en conséquence.
Mais qui achètera une voiture qui préfèrera sauver des passant innocents plutôt que son unique passager ? Et à l’inverse, est-ce morale de privilégier la vie d’une seule personne qui est le propriétaire de la voiture plutôt que la vie de plusieurs personnes ? Et si les familles de ces personnes attaquaient le choix défini par le constructeur dans ce type de scénario ?
Ca me semble beaucoup plus complexe à gérer que la simple question de l’assurance,et pourtant il faudra bien que la voiture gère ce type de scénario :)