Violemment accusé par un ancien dirigeant, Facebook répond… qu’il a changé
Le 13 décembre 2017 à 09h29
2 min
Internet
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Lors d'une conférence à la prestigieuse Stanford Graduate School of Business, Chamath Palihapitiya a fait part de son sentiment bien tranché sur Facebook. Quelques extraits : « Je pense que nous avons créé des outils qui déchirent le tissu social de la société », « absence de civisme, de coopération, de la désinformation, de fausses vérités ». Il interdirait même à ses enfants d'utiliser « cette merde ».
Facebook a décidé de répondre à ses accusations... sans pour autant les démentir, comme l'indique The Verge. La société commence par rappeler que Chamath Palihapitiya a quitté la société il y a six ans maintenant. « Facebook était une entreprise très différente et, à mesure que nous grandissions, nous nous sommes rendus compte que nos responsabilités augmentaient également ».
La société continue son argumentaire : « Nous prenons notre rôle très au sérieux et nous travaillons dur pour nous améliorer. Nous avons fait beaucoup de travail et de recherche avec des experts et des universitaires afin de comprendre les effets de notre service sur le bien-être [...] nous sommes prêts à réduire notre rentabilité pour nous assurer que les bons investissements sont faits ». La suite au prochain épisode ?
Le 13 décembre 2017 à 09h29
Commentaires (8)
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Abonnez-vousLe 13/12/2017 à 10h48
“nous sommes prêts à réduire notre rentabilité pour nous assurer que les bons investissements sont faits”
dont acte
Le 13/12/2017 à 11h03
Petite remarque : mes garçons (jeune adulte, ado, jeune ado) n’utilisent pas du tout facebook, c’est trop pour les vieux…)
de l’instagram, du discord, mais pas de facebook. Cela dit, sur le fond, je suis d’accord que c’est aussi très déstructurant pour la société.
Le 13/12/2017 à 13h27
Un lien vers l’interview complète : YouTube(oui je sais, c’est du youtube, mais j’ai pas mieux)
J’ai trouvé que son état d’esprit reflétait assez bien celui de la Silicon Valley en général (d’ailleurs il n’aurait pas dépareillé dans la série du même nom, que je conseille à tout le monde!)
En gros :- On a pris (ou on veut prendre) le pouvoir. Et c’est notre responsabilité de leur faire.- “With great power comes great responsibility” : ce pouvoir implique qu’on ne peut pas (plus?) faire n’importe quoi. On veut le bien de l’humanité.
Pour détailler le premier point:- quand on a une vision, alors il faut tenter de l’imposer au reste du monde (quelle qu’elle soit). D’autres essaieront de leur côté de toute façon (il cite les “Koch Brothers” - fondateurs de Walmart), alors que le “meilleur” gagne!- la seule façon d’y arriver, c’est d’accumuler du capital et d’accroître sa zone d’influence.- une fois que le processus est lancé, il faut essayer de ne pas compromettre sa vision d’origine.
L’Etat est ejecté de l’équation. D’ailleurs je crois qu’il explique dans une autre interview qu’il apprécie les situations de bloquage à Washington, puisqu’elles assurent que l’Etat Fédéral ne peut rien faire - l’idéal de son point de vue.
Pour ce qui est du deuxième point: c’est le sujet de la news.La réponse de Facebook ne fait que confirmer les choses.
Le point positif, c’est que la Silicon Valley a pris conscience de sa prise de pouvoir et des responsabilités qui viennent avec.Le problème évidemment, c’est que la démocratie n’a plus vraiment de place dans tout ça…
Le 13/12/2017 à 14h33
Les entreprises sont organisées sur le modèle de la dictature, et donc c’est de la responsabilité des états qui se revendiquent démocratiques, de démanteler les entreprises qui deviennent trop puissantes et qui ont le pouvoir de corrompre la démocratie " />
Mais en France “l’élite” cire les pompes des dictateurs " />
Le 13/12/2017 à 15h01
(euh on peut pas éditer les posts sur LEBRIEF? Les indentations ont été “perdues”…la cata ;)
Le 13/12/2017 à 15h22
Le 13/12/2017 à 15h56
Le 13/12/2017 à 16h35
Il y a aussi cet article incroyablement lucide d’un ancien de Google (en anglais). Ces gars-là ont perdu leurs illusions, et nous avertissent des dangers. Il faut les écouter.