Uber, Deliveroo… : le Collectif des Livreurs Autonomes Parisiens lance un appel à la grève
Le 05 juillet 2018 à 08h51
1 min
Économie
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« Suite à la dégradation continuelle de nos conditions de travail nous décidons d'un mouvement de grève pendant l'une des semaines les plus rentables pour les plateformes » explique le collectif sur les réseaux sociaux.
Un premier rendez-vous est pris pour le dimanche 8 à 19 h, place de la république. CLAP (Collectif des Livreurs Autonomes Parisiens) a trois principales revendications :
- Une tarification minimum horaire garantie par le contrat
- La prise en compte de la pénibilité de travail via différents bonus (pluie, week-end, nuit, etc.)
- Des plages de travail et une activité garantie
Le collectif demande aux clients des plateformes de livraison de nourriture de ne pas passer de commandes entre les 8 et 15 juillet, soit pendant la dernière semaine de la coupe du monde de foot 2018. Un « pot commun » a été mis en place avec 2 participants et 40 euros récoltés pour le moment.
Le 05 juillet 2018 à 08h51
Commentaires (18)
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Abonnez-vousLe 05/07/2018 à 08h22
Est-ce le CLAP de fin pour l’exploitation de ces indépendants ?
Le 05/07/2018 à 09h14
J’essaie de ne plus passer par ces plateformes, mais des fois même ailleurs on est livrés par des pauvres étudiants à vélo alors qu’on s’attendait au bon vieux scooter :‘(
Le 05/07/2018 à 09h30
Le 05/07/2018 à 09h50
Ces faineasses… Qu’ils s’estiment déjà heureux que des plateformes leur filent du boulot, eux qui pour la plupart sont sous qualifiés pour tous les boulots normaux.
Au boulot les tire au flanc, et remerciez les plateformes et leurs clients de vous permettre de manger..
Le 05/07/2018 à 10h37
Le 05/07/2018 à 10h40
trois principales revendications :
En résumé, ils veulent être salariés.
A voir si la grève sera suivie. Si ce n’est pas le cas, les “plateformes” ne seront pas INpactées, au contraire des grévistes, qui risquent de se faire éjecter.
Le 05/07/2018 à 10h44
Les véloautoentrepreneurs qui se rendent compte qu’ils sont les dindons de la farce capitaliste: c’est l’intérêt financier de leur propriétaire qu’ils aient un travail le plus précaire possible, donc ça va s’accentuer " />
Le 05/07/2018 à 10h54
Quand tu es indépendant… mais pas trop " />
Le 05/07/2018 à 10h57
Un « pot commun » a été mis en place avec 2 participants et 40 euros récoltés pour le moment
Cool.
A13 h ils sont 4, avec une mise de 60 euros.
De quoi s’acheter 5 pizzas + 5 kro, et se les faire livrer par encore plus misérables qu’eux
" />
Le 05/07/2018 à 15h05
Le 05/07/2018 à 16h06
Il faut brancher son détecteur de second degré de temps en temps…
Le 05/07/2018 à 16h19
Surtout avec certains " />
Le 05/07/2018 à 16h28
Je suis pas certain que les livreurs soient réellement sûrs de pouvoir faire requalifier leurs contrats en contrats de travail.
Les contrats DELIVEROO par exemple ont l’air plutôt bien branlés. Des livreurs sont donc déboutésde leurs demandes de requalification.
Après, il faut voir comment les autres gèrent leurs relations contractuelles avec les livreurs, mais rapidement comme ça, ça semble plutôt conforme.
Ce n’est en tout cas en rien comparable à l’arrêt de principe sur ce thème où un taxiavait pu faire requalifier son contrat du fait de contraintes telles qu’elles le plaçaient en subordination.
Le 05/07/2018 à 22h23
Pourtant il me semble qu’habituellement, quand un auto-entrepreneur qui a un donneur d’ordre unique qui réclame l’exclusivité fait requalifier sont contrat en contrat de travail, il obtient satisfaction. Ou alors ma mémoire me trahit ?
Le 05/07/2018 à 22h44
Justement, il n’y a pas d’exclusivité d’après le jugement et le demandeur n’a rien prouvé de ce qu’il avançait.
Le 06/07/2018 à 07h59
Un petit copier coller du dictionnaire permanent pour expliquer ce qu’est un contrat de travail :
“Trois éléments caractérisent donc le contrat de travail :
- la fourniture d’un travail,
- le paiement d’une rémunération,
- l’existence d’un lien de subordination juridique.
Cependant, la réunion des deux premiers éléments n’est pas suffisante ; l’accomplissement d’un travail moyennant rémunération peut faire en effet l’objet d’autres contrats. Par contre, la notion de subordination juridique est spécifique du contrat de travail.
Il s’agit d’un critère décisif qui permet de distinguer le contrat de travail des autres formes de contrats. C’est en effet le seul élément constitutif que l’on ne retrouve pas dans les contrats voisins.”
Si tu as bien lu l’arrêt de la CA de Paris, tu vois bien que les “bikers” jouissent d’une liberté qui est tout de même largement supérieure à celle d’un salarié.
C’est une autre façon d’organiser le travail. Certes, moins protectrice (encore que j’ai vu sur le site de deliveroo qu’ils avaient certaines assurances chez AXA qui leur étaient offertes) qu’un contrat de travail, mais aussi beaucoup plus souple (c’est rare de voir un salarié se dire qu’il se met une bonne branlée un weekend et bosse à la cool deux heures par jour pendant 15 jours - là, manifestement, c’est possible).
Pour en revenir au lien de subordination, il me paraît difficile d’en voir un ici. tu prends les courses quand tu veux (peut-être même si tu veux ?), si tu bosses 10h dans le weekend, tu as le temps de développer une autre activité ou de poursuivre tes études, …
Pour te prendre le cas d’un faux entrepreneur, toujours sur le dictionnaire permanent :
“ […] le lien de subordination était caractérisé :
- le menuisier ne disposait ni d’une clientèle propre ni d’un stock ou de matériel personnel ;
- il travaillait à des horaires imposés par l’entreprise et était rémunéré en fonction du nombre d’heures travaillées multiplié par un taux horaire invariable et non pas au regard d’ordres de mission ou de contrats de prestations de service.”
Le donneur d’ordre unique c’est un indice parmi d’autres.
Plus proche de nous, j’ai un délibéré au conseil de prud’hommes à 14h pour une prof qui a été recrutée sur un quasi temps plein en auto entreprise (elle ne déterminait pas ses emplois du temps, n’a pas pu négocier sa rémunération, …) puis en CDD d’usage et pour laquelle je demande la requalification des contrats (l’un à titre subsidiaire). Je posterai si je me prends une raclée !
Le 06/07/2018 à 13h16
Le 06/07/2018 à 14h27
:(