T-Mobile et Sprint annoncent leur fusion, sur fond de 5G
Le 30 avril 2018 à 09h02
2 min
Économie
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L'histoire dure depuis des mois (si ce n'est des années) entre les deux opérateurs, respectivement troisième et quatrième sur le marché américain. Alors qu'ils avaient annoncé la fin des discussions en novembre dernier, voilà qu'ils annoncent un « accord définitif » pour leur fusion (ici et là).
Les modalités sont les suivantes : un taux d'échange fixe de 0,10256 action T-Mobile pour chaque action Sprint ou l'équivalent de 9,75 actions Sprint pour chaque action T-Mobile.
Sprint est ainsi valorisé à 59 milliards de dollars et 145 milliards pour la nouvelle entité, qui sera baptisée T-Mobile. Cette dernière s'attend à des synergies de plus de 6 milliards de dollars et promet de créer « des milliers » d'emplois aux États-Unis.
Grâce à cette union des forces, « le nouveau T-Mobile aura la capacité du réseau de créer rapidement un réseau 5G national » affirme le communiqué. Il rappelle aussi « qu'aucune des deux entreprises ne peut créer à elle seule un réseau national 5G ayant l'envergure et la profondeur nécessaires ». La guerre promet donc d'être serrée avec AT&T et Verizon, les deux géants américains.
La nouvelle société aura deux sièges : Bellevue (Washington) et Overland Park (Kansas). Le patron sera John Legere, l'actuel PDG de T-Mobile. De son côté, Mike Sievert (T-Mobile) sera directeur de l'exploitation de la nouvelle entitée.
Les conseils d'administration des deux opérateurs ont approuvé cette transaction, mais il faut encore attendre l'approbation (éventuellement sous conditions) des autorités compétentes. La finalisation est attendue au plus tard pour le premier semestre 2019.
Une fois le rapprochement terminé, Deutsche Telekom détiendra 42 % du nouveau T-Mobile, 27 % pour SoftBank, tandis que les 31 % restant sont détenus par le public.
Le 30 avril 2018 à 09h02
Commentaires (3)
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Abonnez-vousLe 30/04/2018 à 10h52
Ils vont donc créer des milliers d’emplois. Pour combien de licenciements ?
Et puis c’est bizarre de parler de fusion alors que Sprint se fait clairement bouffer.
Le 01/05/2018 à 05h52
Si les pouvoirs publics autorisent cette fusion, même si T-Mobile US reste aux commandes opérationnelles du nouvel ensemble et même si la société s’appellera T-Mobile et pas Sprint, il faut voir que ni SoftBank (l’actionnaire majoritaire de Sprint), ni Deutsche Telekom (l’actionnaire majoritaire de T-MobileUS) n’auront la majorité absolue au capital du nouveau T-Mobile US. Reste à voir comment évoluera l’actionnariat dans les années à venir. Quand on voit que EE (la co-filiale à égalité d’Orange et de Deutsche Telekom au Royaume-uni) s’est fait lamentablement rachetée par l’opérateur historique BT, la concentration des infrastructures et des fournisseurs Telecom n’est certainement pas une science exacte (même si être plus gros que les autres permet de faire plus d’économies d’échelle et/ou de synergies d’activités, et permet de rentabiliser plus facilement et plus rapidement le moindre investissement nécessaire).
Le 01/05/2018 à 06h11
D’une manière générale, j’hallucine toujours autant de voir les financiers du secteur des télécoms toujours en train de fantasmer sur les fusions et la diminution du nombre d’opérateurs-propriétaires d’infrastructures sur un territoire. En France, c’est le retour à 3 opérateurs qui fait fantasmer ces gens-là : aujourd’hui, il faudrait que SFR/Altice France se fasse racheter par les 3 autres parce qu’on se demande comment Altice va rembourser ses dettes colossales. Personnellement, je rigolerais bien si le britannique BT ou l’espagnol Telefonica fusionnait avec Bouygues ou avec SFR. Mais c’est peu probable car en France les télécoms sont tenues par des capitaines d’industrie (des personnes physiques, pas des financiers… à part Orange).