Est-ce un choix par défaut ? Après plusieurs mois à se chercher un nouveau patron, le géant de Santa Clara a finalement décidé hier de garder celui qu'il avait mis à sa tête de manière temporaire.
Il est âgé de 58 ans et directeur administratif et financier de la société depuis 2016. C'est donc à nouveau un profil financier qui dirigera Intel, dans une période plutôt positive en termes de résultats, mais qui s'annonce houleuse pour les années à venir, tant les difficultés et la concurrence se multiplient.
Une déception, sans doute, pour ceux qui espéraient que les profils techniques allaient reprendre un peu le pouvoir à Santa Clara. L'important sera maintenant dans les premiers gestes forts de Swan, au-delà des déclarations d'intentions.
Dans une première lettre adressée aux employés, assez creuse, il annonce une stratégie de base identique, celle d'un monde « qui passe du PC-centric au data-centric » et où Intel doit garder (ou trouver) sa place et aider ses clients à avoir une vie meilleure.
Seule concession intéressante : « L'exécution doit s'améliorer ». Sans doute un rappel de la situation actuelle : le passage à 10 nm ne s'est pas fait dans les temps, malgré la positive attitude de son prédécesseur, mettant tout le reste de la feuille de route à la poubelle.
Intel devrait continuer à subir les assauts de ses concurrents en 2019, sans vraie réponse à apporter. C'est à partir de 2020, notamment avec l'arrivée de ses GPU, que l'on saura si la société a réussi à revenir sur le devant de la scène.
Commentaires (4)
#1
Le chant du cygne d’Intel dans l’innovation ?
#2
Quand on demande aux employés d’être “bold and fearless”, c’est en général qu’on ne sait pas proposer une direction claire et qu’on espère que des idées viennent d’en bas.
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Parfois ça marche, mais souvent ça marche pas
#3
Aie, ça ne présage rien de bon pour Intel
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