Pays-Bas : la police va cyber-surveiller les… policiers
Le 22 décembre 2020 à 09h02
2 min
Droit
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La direction de la police veut introduire d’ici fin 2021 un nouveau logiciel dans les commissariats qui permettra de « mieux et plus rapidement détecter d’éventuels détournements d’informations » ainsi que « les requêtes atypiques à un stade précoce », rapporte Acteurs Publics.
Le système, testé par la police d’Amsterdam depuis dix-huit mois, vérifiera si un policier a légitimité pour faire une recherche dans un dossier précis et s’il se trouve bien dans les fichiers appropriés. Parmi les exemples présentés par la police figurent la vérification du casier judiciaire d’une célébrité ou la divulgation d’informations sur des enquêtes en cours moyennant des frais.
Toute recherche sortant de l’ordinaire sera transmise à un superviseur pour un examen plus approfondi. Ce sera à ce dernier de déterminer s’il y a manquement au devoir, ou fuite criminelle, ou bien si un enquêteur s’investit de manière poussée dans son enquête, précise notre confrère.
Le 22 décembre 2020 à 09h02
Commentaires (8)
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Abonnez-vousLe 22/12/2020 à 09h14
J’oserais dire que c’est logique en fait.
Le 22/12/2020 à 09h28
Aucun rapport avec la photo par contre.
Le 22/12/2020 à 09h55
La question que je me pose est: pourquoi cela n’a pas été fait avant ?
Qu’en est-t-il en France où le manque de confiance envers les policiers et plus globalement le pouvoir atteint des sommets ?
Cela me fait penser à un livre célèbre: qui garde le gardien ?
Le 22/12/2020 à 11h18
“Toute recherche sortant de l’ordinaire sera transmise à un superviseur”
IGPN surveille la police
Le 22/12/2020 à 11h40
En France je ne sais pas, mais en Belgique tout est surveillé depuis très longtemps. D’ailleurs, tous les ans il y a une paire d’andouilles qui se font choper à checker des infos de la nouvelle miss Belgique le lendemain du concours.
Le 22/12/2020 à 11h52
Je ne comprends pas ce dispositif de surveillance.
Pourquoi ne pas tout simplement se reposer sur des règles de droit d’accès ? Ce serait beaucoup plus léger, solide, et élégant.
Le 22/12/2020 à 12h21
Des OPJ ou des officiers des RG qui utilisent leur droit étendu pour vendre des infos ou aider des potes dans des officines privées, cela s’est vu il me semble.
Sans compter les petits malin qui arrivent à les embobiner au téléphone.
Bref la gestion des droits c’est bien il faut aussi un contrôle et journaliser les accès.
Le 22/12/2020 à 12h23
C’est pas assez détaillé pour savoir quelles sont les bonnes et mauvaises raisons, mais je pense qu’il serait difficile d’établir des règles qui fonctionnent dans tous les cas, au risque d’entraver des enquêtes en cours ou le timing peut-être important. Ici je pense que des règles de droit d’accès sont bien implémentées, mais que quand ça ne cadre pas, au lieu d’empêcher le policier d’accéder à l’information, ça informe un supérieur de cet accès.
Les premiers abus ne sont pas forcément empêchés (et encore, le policier a sûrement été informé dès le départ de ce qu’il risque) mais donneront lieu à sanction, et les abus suivants seront prévenus par peur de la prochaine sanction. On pourrait aussi afficher au moment de l’abus présumé une fenêtre de confirmation, non bloquante mais qui donnerait à réfléchir. C’est un compromis plus souple.