Le Wall Street Journal a découvert que plusieurs utilisateurs de LinkedIn venaient de recevoir un message leur annonçant que leur profils avaient été bloqués en Chine.
Le WSJ a identifié au moins dix personnes dont le profil a été bloqué ou dont les publications ont été supprimées de la version chinoise de LinkedIn depuis mai, notamment des chercheurs à Jérusalem et à Tokyo, des journalistes, un membre du Congrès américain et un rédacteur en chef basé à Pékin.
Eyck Freymann, un doctorant de l'Université d'Oxford dont le compte a été bloqué, pense que cette censure serait liée à ses travaux de recherche universitaire sur les « massacres de la place Tiananmen », mentionnés sur la plateforme.
Une porte-parole du réseau social appartenant à Microsoft a déclaré dans un communiqué que bien que l'entreprise soutienne la liberté d'expression, offrir une version de LinkedIn située en Chine signifie le respect des exigences de censure du gouvernement chinois sur les plateformes Internet. La société n'a pas précisé si ses actions étaient proactives ou en réponse aux demandes des autorités chinoises.
En mars dernier, LinkedIn avait déjà annoncé qu'il suspendait « temporairement les inscriptions de nouveaux membres pour LinkedIn Chine alors que nous travaillons pour nous assurer de rester en conformité avec la loi locale. »
Commentaires (3)
#1
Dommage qu’on ait tellement besoin de leur production pas chère et des ressources issues de leur sous-sol, hein ?
#2
Logique. Si vous voulez qu’on respecte votre souveraineté (dont certains principes ne plaisent pas aux autres), commencez par respecter celle des autres, même si certains de leurs principes ne vous plaisent pas.
#2.1
J’entends le principe de ce que tu dis, mais sa mise en application me pose problème. Et la dissonance l’emporte sur l’accord !
Si tu ne respectes pas toi-mêmes tes valeurs, pourquoi voudrais-tu qu’à un moment ou un autre, eux respectent les tiennes, et te respectent par conséquence ?
Je pense sincèrement qu’avec ces gens-là, seule la relation de force prévaut, comme dans les combats de chats. Et celui qui perd la face, perd le match. On peut peut pas donner crédit à leur parole, tu le sais bien !