Le mathématicien Michel Talagrand reçoit le Prix Abel 2024
Le 22 mars à 06h15
2 min
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Mercredi 20 mars, l'Académie norvégienne des sciences et des lettres a décidé de remettre le Prix Abel 2024 (équivalent du prix Nobel en mathématique) au Français Michel Talagrand. Ce chercheur retraité qui a travaillé au CNRS a été récompensé par cette institution norvégienne « pour ses contributions pionnières à la théorie des probabilités et à l'analyse fonctionnelle, avec des applications remarquables en physique mathématique et en statistique ».
Plus particulièrement, elle distingue trois domaines spécifiques des travaux de Michel Talagrand explique le CNRS :
- « Supremum des processus stochastiques - Un processus stochastique produit une séquence de valeurs aléatoires, et le « supremum » correspond à leur plus grande valeur. Si la hauteur des vagues qui s’écrasent sur une plage est un processus stochastique, le fait de savoir quelle sera la plus grande vague qui frappera la plage l’année prochaine est utile.
- Concentration des mesures - De manière paradoxale, lorsqu’un processus dépend d’une série de sources aléatoires indépendantes, au lieu de se compliquer, il est possible que les différents facteurs aléatoires se compensent mutuellement et produisent des résultats plus prévisibles. C'est ce qu'on appelle la loi des grands nombres, au sujet de laquelle Michel Talagrand a formulé des estimations quantitatives précises.
- Verre de spin - Au-delà de la théorie abstraite des probabilités, un « verre de spin » est un alliage métallique comportant des impuretés disposées au hasard. Michel Talagrand a mis à profit ses connaissances en statistiques et en probabilités pour analyser rigoureusement le comportement des verres de spin, et a ainsi complété la preuve de travaux de Giorgio Parisi, lauréat du prix Nobel (2021). »
Cité par le New Scientist, Michel Talagrand explique que « je ne peux pas apprendre les mathématiques facilement, je dois travailler. Cela prend beaucoup de temps et j'ai une très mauvaise mémoire. J'oublie des choses. J'essaie donc de travailler, malgré ces handicaps, et la façon dont j'ai travaillé consistait à essayer de bien comprendre les choses simples ».
Le 22 mars à 06h15
Commentaires (9)
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Abonnez-vousLe 22/03/2024 à 07h30
Ce chercheur prouve de surcroît la proximité entre mathématiques et poésie.
Le 22/03/2024 à 08h20
Modifié le 22/03/2024 à 11h47
Et c'est plutôt maladroit je trouve, il se dit handicapé pour la pratique des mathématiques, alors que sa capacité dans ce domaine et surement bien au-dessus du commun des mortels, surement lié au fonctionnement différent de son cerveau : son "handicape" est sa force.
Modifié le 22/03/2024 à 13h25
Ma 1ère pensée en lisant le paragraphe a été "quel enfoiré, le mec il comprend les mathématiques mieux que moi, il a sans doute oublié plus de choses que je ne connaitrais jamais sur le sujet et il est récompensé pour son travail"
Puis je suis retourné sur sa photo et là je me suis dit "allez, je te pardonne, ta tête me plait bien"
Edit: et après être allé regarder la vidéo dont le lien a été posté par Leifz, il me plait encore beaucoup plus le monsieur
Le 22/03/2024 à 09h00
Modifié le 22/03/2024 à 11h53
Le 22/03/2024 à 10h55
Le 22/03/2024 à 12h09
Bravo à lui !
Le 22/03/2024 à 16h32