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Fin de partie pour le satellite Gaia, deux catalogues encore à venir

Fin de partie pour le satellite Gaia, deux catalogues encore à venir

Le 17 janvier à 08h37

En décembre 2013, le satellite Gaia de l’Agence spatiale européenne (ESA) décollait du Centre Spatial Guyanais à Kourou à bord d’une fusée Soyouz-STB. Les observations scientifiques ont débuté en juillet 2014. 11 ans plus tard, « Gaia cesse ses observations » titre l’Observatoire de Paris.

« Nous marquons aujourd’hui la fin des observations scientifiques, et nous célébrons cette incroyable mission qui a dépassé toutes nos attentes, avec une durée de vie presque deux fois supérieure à celle initialement prévue », explique Carole Mundell de l’Agence spatiale européenne.

La mission du satellite était de « construire la carte la plus détaillée et la plus précise de la Voie lactée ». Mais Gaia « ne s’en est pas tenu aux seules étoiles de notre galaxie. Il a aussi scruté d’autres objets : depuis les astéroïdes proches au sein du Système solaire jusqu’aux galaxies très, très éloignées de la Voie lactée ».

Un premier jeu de données issu des observatoires de Gaia était publié en 2016 sous le nom DR1 (Data Release 1), avec notamment la position dans le ciel de plus d'un milliard d’étoiles. En 2018, c’était au tour du second jeu de données DR2, avec pas moins de 1,7 milliard d’étoiles. On passe à près de deux milliards avec le catalogue DR3 en 2022.

« À ce jour, sont recensées plus de 13 000 publications détaillant les résultats scientifiques de la mission : un nombre record ! », se félicite l’Observatoire de Paris. Et ce n’est pas fini puisque Gaia DR4 et DR5 sont attendus, avec des détails sur des exoplanètes, des trous noirs, « et une connaissance de la Voie lactée encore plus précise ». Gaia a aussi détecté un trou noir « qui ne devrait pas exister ».

Le catalogue Gaia DR4 couvrira cinq ans et demi d’observation. Il est attendu pour fin 2026 et devrait contenir 550 To de données. Quant à DR5, il englobera l’intégralité des dix ans et demi d’observation et devrait être mis en ligne vers « la fin de la décennie ».

Le satellite en lui-même doit réaliser des dernières opérations : « Après plusieurs semaines de tests, Gaia quittera son orbite actuelle autour du point de Lagrange L2 ( à 1,5 million de km de la Terre dans la direction opposée au Soleil), pour être placée sur son orbite héliocentrique finale, loin de la sphère d’influence de la Terre. Le véhicule spatial sera passivé le 27 mars 2025, afin d’éviter de causer tout dommage ou interférence avec d’autres véhicules spatiaux ».

Le 17 janvier à 08h37

Commentaires (3)

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Qu'est ce qu'ils entendent par "passivé" ? S'il est juste éteint, il peut toujours entrer en collision.
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Sur une orbite héliocentrique, probabilité quasi nulle...
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Du coup, ils libèrent la place dans la zone L2. Ça m'étonnerait qu'on soit très proche de la saturation en satellite dans le coin, mais c'est une bonne pratique. Bravo l'Europe !
Sinon, le L2, c'est une zone meta-stable d'un point de vue gravitationnel. Est-ce que ça veut dire qu'une quantité marginale des 55 kg de carburant initialement embarqué suffit à dégager ? (J'ai l'image du génial coup "nudge" de Worms Armageddon :phiphi:)

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