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Facebook lance un test dans six pays, le reach des pages en chute libre

Facebook lance un test dans six pays, le reach des pages en chute libre

Le 24 octobre 2017 à 09h26

Facebook s'amuse bien. Dans le cadre d'un test, la société a retiré tous les contenus des pages du flux principal de ses membres pour les placer dans son flux Explorer, annoncé au début de la semaine.

Selon un journaliste Slovaque, les résultats sont dramatiques pour les médias, avec un « reach » réduit aux deux-tiers et un nombre d'interactions divisé par quatre. Un problème qui affecte surtout les petits médias, très dépendants de Facebook, plutôt que ceux qui ont une communauté importante et des sources de trafic diversifiées.

Le réseau social a clarifié la situation dans une publication sur son blog dédié aux médias. Elle précise que ce test ne concerne que la Bolivie, le Cambodge, le Guatemala, la Serbie, la Slovaquie et le Sri Lanka. Il n'a pas vocation à être étendu pour le moment.

« Les utilisateurs nous disent qu'ils veulent voir plus facilement des contenus de leurs amis et de leur famille. Nous testons le fait d'avoir un espace dédié à cet effet et un autre espace pour les contenus des pages, Explorer » indique Adam Mosseri, en charge du flux d'actualités.

Le but de ce test est, selon Facebook, de comprendre si une telle séparation est perçue de manière positive et d'agir selon les résultats, en écoutant à la fois les retours des utilisateurs et des éditeurs. Mais il ne faut pas oublier qu'un tel changement aurait un autre impact positif pour Facebook : pour atteindre ses membres, les pages seraient obligées de payer de manière croissante.

Alors que la société s'approche des éditeurs pour leur proposer des solutions d'abonnement via Instant Articles, ils voient ici ce que pourrait être leur avenir : une solution annoncée comme gratuite, ce qui changera surement une fois qu'il leur sera proposé d'intégrer un paiement via Messenger… et qui nécessitera une mise en avant sponsorisée pour toucher réellement les utilisateurs.

Facebook apprécie déjà que les médias passent par ses services pour l'achat de trafic, et compte sans doute tout faire pour que cela continue. Une stratégie à double tranchant. Car face à des changements si radicaux, qui ont déjà mis en péril des secteurs et des sociétés comme le rappelle TechCrunch, certains pourraient décider de ne plus investir dans leur présence sur Facebook, jugée trop risquée sur le long terme.

Le 24 octobre 2017 à 09h26

Commentaires (6)

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Une bonne claque pour tous les éditeurs qui avaient rejeté le modèle donnant/donnant de Google News

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En tant qu’utilisateur de Facebook, je m’étais déjà imaginé (de manière positive) une dissociation du flux “amis” et du flux “informations”, et en fin de compte cela paraîtrait une évolution logique.



Après, en tant que professionnel, et gérant la présence de quelques (petits) sites en ligne et sur les réseaux sociaux, le passage des pages dans un flux secondaire, et par ricochet la baisse (encore) de la visibilité des publications et du reach me laisse aller à un sentiment de découragement.



Et face à cet état schizophrénique, je ne vois pas de solution&nbsp;&nbsp;<img data-src=" />

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Pour moi cela ressemble plus à pousser encore les ads pour les “petits” sinon tu ne sera pas visible ! Et sinon ça me dérange pas que cela soit mélanger.

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Une dépendance n’est jamais préférable à une autre :p

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Disons que la proposition de Google me paraissait équilibrée : gnews exploitant gratuitement des extraits d’information en assurant en retour une bonne visibilité du site et sa consultation pour peu que l’information s’y prête.

Mais il a fallu que les journaux exigent de percevoir une “juste rémunération”&nbsp;<img data-src=" />&nbsp;pour des phrases aussi essentielles que “Macron élu président avec x% ds suffrages” fruit d’un travail de reformulation de l’agence AFP

&nbsp;journalistique acharné.

A l’époque, certains ont pensé que les journaux poussaient le bouchon en exigeant ET de figurer dans GN ET d’être payé pour cela et leur prédisaient un retour de bâton. Finalement il n’était pas venu, Google préférant sans doute faire profil bas à l’époque. Mais si Facebook met en place un péage, je ne vois pas pourquoi Google s’en priverait. Je sors le popcorn.

&nbsp;&nbsp;

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Et avec le droit voisin c’est pas fini :p&nbsp;

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