En Australie, le gouvernement veut accélérer l’adoption de sa loi sur le chiffrement
Le 23 novembre 2018 à 09h36
2 min
Droit
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Le gouvernement australien tente d'accélérer le passage de son projet de loi au parlement. Le Premier ministre Scott Morrison a demandé de raccourcir le processus, pour une adoption de sa « Telecommunications and Other Legislation Amendment (Assistance and Access) Bill 2018 » (ou loi Chiffrement) dans les deux prochaines semaines… alors que la commission prévoit toujours des auditions le mois prochain.
Le texte vise notamment à obliger les entreprises à collaborer avec les forces de l'ordre pour accéder à des données chiffrées dans le cadre d'enquêtes. Les critiques y voient une attaque contre le chiffrement, avec le risque de portes dérobées, même si le projet de loi demande une aide proportionnée et techniquement possible.
Dans un communiqué, la Communications Alliance (qui regroupe des dizaines d'entreprises technologiques et opérateurs comme Google, Nokia, SES et Telstra) et d'autres organisations s'inquiètent du processus parlementaire.
Elles réclament « que la Commission mixte sur le renseignement et la sécurité ne saborde pas le processus parlementaire en cédant aux pressions du gouvernement de laisser passer le projet de loi ».
Pour l'exécutif australien, le texte n'a pas besoin d'amendement. Selon les lobbies du secteur, la majorité de ces 90 modifications soulèvent pourtant d'importants problèmes de fond, qui méritent du temps.
Le 23 novembre 2018 à 09h36
Commentaires (2)
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Abonnez-vousLe 23/11/2018 à 10h03
Nokia va être le seul fabriquant de tel autorisé avec son 3210 du coup " />
Le 23/11/2018 à 10h16
Faut tenir bon. Ne pas implémenter de portes dérobées, laisser le gouvernement australien bannir les produits tout seul comme un grand et perdre en popularité.
C’est vraiment un jeu de con où il faut serrer les fesses et attendre soit un retour au bon sens, soit la sélection naturelle.
Si les australiens n’ont plus sur le marché que des smartphones chinois avec des portes dérobées sauce république populaire, ils changeront peut-être d’avis.