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Cyberespionnage : Nexa (ex-Amesys) a aussi tenté de contourner l’embargo de l’ONU

Cyberespionnage : Nexa (ex-Amesys) a aussi tenté de contourner l’embargo de l’ONU

Le 29 novembre 2021 à 09h02

L'entreprise, dont les dirigeants avaient déjà été mis en examen pour « complicité d’actes de torture » pour avoir vendu un système de surveillance de masse de l'Internet à Kadhafi ainsi que, en octobre, au général égyptien al Sissi, a vendu un autre système de surveillance des communications à l’Armée nationale libyenne du maréchal Haftar, révèle Libération.

Le système acquis par Haftar, « alpha max », permet d’écouter toutes les communications téléphoniques dans une zone, dont la taille dépend de l’antenne. « Une découverte stupéfiante : non seulement la petite entreprise française s’apprêtait à fournir à un acteur non étatique et non reconnu par la communauté internationale, du matériel de surveillance de pointe, mais elle devait pour ce faire contourner l’embargo instauré en 2011 par le Conseil de sécurité des Nations unies. »

« Les faits peuvent constituer l’infraction d’association de malfaiteurs en vue de commettre des tortures ou actes de barbarie », estiment les enquêteurs dans un rapport de synthèse dont Libération a eu connaissance.

De façon pour le moins surprenante, le Parquet national antiterroriste (Pnat), compétent pour les affaires de crime de guerre et crime contre l’humanité, a décidé ne pas ouvrir d’enquête sur ces faits nouveaux, ni d’élargir les investigations à ce nouveau contrat passé avec le maréchal Haftar. 

Il se contente de demander de continuer les investigations dans le cadre procédural existant, et de poursuivre pour des délits douaniers, autrement moins graves que « l’entente en vue de commettre des crimes de torture ». 

Le 29 novembre 2021 à 09h02

Commentaires (5)

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C’est pour quand l’indépendance réelle du parquet en France ?

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Pardonnez-moi messieurs mais j’ai un peu de mal à croire que les autorités ne soient pas au courant lorsque de telles transactions sont actées.
Il y a quelques décennies encore, il était interdit d’utiliser ou d’exporter des solutions de chiffrement (pgp était alors considéré comme arme de guerre), alors ça m’étonnerait que la dgsi ne soit pas dans la boucle pour ce genre de choses aujourd’hui.

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Alors dans la mesure où dans le cadre de la deuxième guerre civile libyenne Haftar est soutenu par la France (alors que l’Italie par exemple soutient ses opposants), ça ne me surprend absolument pas qu’aucune enquête ne soit ouverte

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Vous comprenez “si c’est pas le France ce sera de toutes façons un autre pays” :vomi1:

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p’têt juste parce-que l’Etat français est peut-être client de cette boîte, et qu’il ne souhaite pas la voir mettre la clé sous la porte ? :francais:

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