Comment la NSA a créé son unité de lutte informatique offensive
Le 19 octobre 2020 à 08h21
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Internet
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Dans un (long) portrait consacré au général Paul Nakasone, le patron de la NSA et de l'US Cyber Command, Wired révèle qu'il aurait, en deux ans, autorisé plus de cyber-attaques que ne l'avait fait jusque-là la NSA depuis sa création.
La NSA s'est longtemps contentée de surveiller et espionner ses cibles à l'étranger. Wired raconte comment elle n'a initié ce qui allait devenir son Cyber Command – chargé de protéger les systèmes américains et d'attaquer ceux de ses adversaires et ennemis – qu'en 2009. La Russie venait en effet de pénétrer son réseau informatique classifié et déconnecté de l'Internet, probablement via une clef USB vérolée.
Nakasone avait alors été nommé à la tête d'un groupe surnommé les Four Horsemen (quatre cavaliers – dont une femme), chargé de préfigurer ce qui allait devenir la division Cyberdéfense de la NSA, mais également de la faire passer de 100 à 2 000 cyber-combattants.
Contrairement à la France, qui refuse d'attribuer les attaques qu'elle identifie aux pays qui les ont lancées et n'a jamais officiellement reconnu ses opérations de lutte informatique offensive (LIO), Nakasone était persuadé qu'il fallait communiquer. Non seulement pour faire montre de leur expertise, afin d'obtenir plus de moyens et de pouvoirs de la part des autorités, mais également pour donner envie à des hackers de quitter le privé pour rejoindre ses unités, et enfin pour dissuader ses adversaires.
Lancé en 2010, l'USCYBERCOM compterait aujourd'hui plus de 6 000 cyber-combattants, en sus des 38 000 travaillant pour la NSA, et des 20 000 sous-traitants privés du service de renseignement.
Le 19 octobre 2020 à 08h21
Commentaires (1)
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Abonnez-vousLe 23/10/2020 à 09h25
L’article de Wired est très intéressant.
Merci!