ClearView a fait tester son IA de reconnaissance faciale dans 24 pays, dont la France

ClearView a fait tester son IA de reconnaissance faciale dans 24 pays, dont la France

ClearView a fait tester son IA de reconnaissance faciale dans 24 pays, dont la France

Une enquête de BuzzFeed révèle que 88 services de police et gouvernementaux dans 24 pays en dehors des États-Unis avaient testé la technologie controversée, plusieurs l'ayant fait à l'insu ou sans la permission de leurs supérieurs.

Un porte-parole d'Europol a expliqué à BuzzFeed News qu'il n'approuvait pas l'utilisation de la solution de Clearview, mais a confirmé que « des participants externes ont présenté l'outil lors d'un événement organisé par Europol » réunissant des enquêteurs de 21 pays réunis pour « passer au peigne fin des millions de fichiers d'images et de vidéos de victimes interceptées dans leur pays d'origine dans le cadre d'un groupe de travail sur l'identification des victimes de maltraitance d'enfants ».

Le ministère de l'Intérieur français aurait ensuite effectué entre 101 et 500 requêtes, mais n'a pas répondu aux questions de BuzzFeed. La CNIL a de son côté expliqué avoir reçu « plusieurs plaintes » à propos de Clearview qui font « actuellement l'objet d'une enquête ».

Les régulateurs du Canada, de la Suède, de l'Australie, du Royaume-Uni et de la Finlande ont eux aussi ouvert des enquêtes sur l'utilisation de Clearview par leurs agences gouvernementales.

Un régulateur à Hambourg a ainsi déjà jugé les pratiques de l'entreprise illégales en vertu du RGPD et lui a demandé de supprimer les informations sur un citoyen allemand. En février 2021, l'Autorité suédoise de protection des données a conclu une enquête sur l'utilisation de Clearview par la police et lui a infligé une amende de 290 000 dollars pour violation de la loi suédoise sur les données pénales.

Clearview affirme que son logiciel serait plus précis que les autres technologies de reconnaissance faciale, parce qu'il repose sur une base de données de plus de 3 milliards de photographies extraites de sites Web et de plateformes de médias sociaux, notamment Facebook, Instagram, LinkedIn et Twitter, mais sans l'aval des personnes dont les photographies ont ainsi été récupérées. Ce pourquoi il n'a pas respecté le RGPD.

Commentaires (1)


Encore une fois, la protection des enfants est le pied de biche qui attaque la porte de nos libertés individuelles


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