Brexit : quelles conséquences pour les fréquences ? Entre jeu d’influence et de pouvoir
Le 15 février 2021 à 08h33
2 min
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Après le referendum sur le divorce entre le Royaume-Uni et l'Europe, les « "fréquenciers" européens ont appris avec stupeur les résultats et se sont inquiétés des conséquences », explique l’ANFR.
L’Agence rappelle que « la gestion des fréquences en Europe est un subtil équilibre entre :
- d’une part, la CEPT qui réunit 48 pays et où les États membres de l’UE ont un rôle prépondérant malgré l’influence de nombreux pays non membres de l’UE, dont certains très actifs, tels que la Suisse, la Norvège et la Russie ;
- d’autre part, l’harmonisation communautaire obligatoire, qui doit suivre le processus défini dans la Décision n° 676/2002/CE du Parlement européen et du Conseil et qui s’appuie justement sur les travaux de la CEPT ».
Aujourd’hui, la relation entre Royaume-Uni et Europe prend la forme d’un équilibre complexe. Nos voisins outre-Manche sont écartés des débats communautaires et ne sont « plus tenu[s] de mettre en œuvre les décisions européennes d’harmonisation ».
Par contre, le Royaume-Uni « conserve, par sa présence et son influence à la CEPT, un rôle significatif dans l’harmonisation technique des fréquences et la préparation des positions pour les conférences mondiales ».
« Depuis 2016, il a d’ailleurs renforcé son rôle au sein de la CEPT pour conserver son influence dans les décisions communautaires. Il détient ainsi certaines positions clés, dont la présidence de l’ECC, organe décisionnel de la CEPT pour tout ce qui concerne les fréquences, et la vice-présidence du CPG, groupe européen de préparation des CMR , ce qui accroît son rôle par rapport à d’autres pays non-membres de l’UE, comme la Suisse, la Norvège ou la Russie », ajoute l’ANFR.
Le 15 février 2021 à 08h33
Commentaires (7)
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Abonnez-vousLe 15/02/2021 à 08h42
C’est le moment ou jamais d’investir dans les emetteurs :)
Le 15/02/2021 à 14h47
Y a-t-il une ref à ton pseudo ? xD
Le 15/02/2021 à 17h49
en gros ils peuvent fixer des règles qu’ils ne sont pas tenus de suivre, c’est ça? great…
Le 15/02/2021 à 18h14
Non. Pourquoi dis-tu cela ?
De ce que je comprends, une partie des négociations avec la Grande Bretagne se faisaient au sein de l’UE et maintenant se feront au sein de la CEPT.
De toute façon, comme on est proche géographiquement de la Grande Bretagne, il faudra bien que l’on se mette d’accord pour ne pas se perturber les un les autres.
Ensuite, pour harmoniser l’utilisation de certaines fréquences, ça se fera au niveau de la CEPT comme ça se fait au niveau mondial. La Grande Bretagne devra s’allier avec l’UE ou d’autres pour imposer son point de vue.
Rien de bien terrible pour nous. Ça peut être plus délicat pour eux.
Le 16/02/2021 à 07h31
Oui c’est ce que je me disais on collaborait sur les fréquences bien avant l’europe c’est simplement nécessaire (sur les vieux postes de radio TSF, pour les ondes courtes c’est directement le nom de la ville qui est gravé sur la vitre :) ) donc a une époque ou les tensions étaient grandes (deux guerres mondiales) on a bien réussi à se partager le spectre tacitement !
Le Brexit n’est pas une guerre ouverte non-plus :) de toute manière le Royaume-(dés-)Unis ne fait pas franchement le poids !
Le 16/02/2021 à 10h41
ne sous-estime pas les anglais, toute leur politique dans les 5 derniers siècles était tournée vers un seul objectif : ne pas devoir faire face à une puissance continentale unique. Aujourd’hui, suite à leur sortie de l’UE c’est le cas…
Mais je suis (un peu) hors sujet :-)
Le 16/02/2021 à 23h52
ok nan j’avais pas compris ça dans la news
j’avais lu que
-> du coup j’en avait conclu que “ils peuvent fixer des règles qu’ils ne sont pas tenus de suivre”