Au Nigeria, la lutte contre les entreprises de prêts s’organise sur Facebook
Le 03 mai 2023 à 04h54
1 min
Économie
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Aux Philippines, en Inde, au Kenya, l’explosion des applications de prêts s’est accompagnée de celle du « debt-shaming » (« humiliation à la dette »), ces pratiques qui consistent à harceler la personne, voire ses proches après qu’elle a contracté un prêt.
Au Nigeria, rapporte Rest of World, des emprunteurs victimes de ces pratiques se réunissent dans de vastes groupes Facebook pour échanger des bonnes pratiques. Parmi les plus évidentes, celle de refuser de partager sa liste de contact avec l’application de crédit.
Autres tactiques échangées : des logiques de fraude, comme celle de multiplier les cartes SIM pour que les entreprises de prêt ne puissent pas poursuivre le propriétaire.
La situation est le fruit d’un double mouvement d’exclusion d’une grande partie de la population du système bancaire traditionnel et d’explosion d’offres numériques de prêt à taux très bas, mais lancées quasiment sans processus de connaissance client ni garde-fous d’aucune sorte.
Le 03 mai 2023 à 04h54
Commentaires (4)
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Abonnez-vousLe 03/05/2023 à 07h52
Les princes nigérian ont bien changé
Le 03/05/2023 à 09h29
Je comprends pas trop le principe.
Tout le monde emprunte pour payer sa maison, ou son appartement.
Y compris en occident (pas seulement en Afrique).
Où est la honte d’emprunter là-dedans ?
Le 03/05/2023 à 09h34
C’est dès la 2ème phrase du lien de la source: il s’agit de pratiques qui concernent ceux qui ne remboursent pas.
Le 03/05/2023 à 11h10
En fait, non, c’est plutôt le fait qu’on utilise les média sociaux pour dire de quelqu’un qu’il n’a pas payé sa dette qui pose problème
C’est comme si ton banquier demandait au journal national de mettre une manchette avec pour titre “Obor2 n’a pas honoré le paiement de sa mensualité de son prêt hypothécaire. Honte à lui et à toute sa famille” Et qu’ensuite, il aille sur Facebook te demander des comptes. Ou via LinkedIN pour dire à tes futurs employeurs, “Attention ! Mauvais payeur!”