Cet été, les deux centres de recherches signaient un nouvel accord-cadre qui rénovait « une longue et fructueuse collaboration, dans un contexte en forte mutation : défis sociétaux à relever au premier rang desquels figurent l’urgence climatique, et un paysage de la recherche qui évolue ».
Aujourd'hui, François Jacq (administrateur général du CEA) et Antoine Petit (PDG du CNRS) donnent de plus amples détails sur les tenants et aboutissants. Ils évoquent à tour de rôle « l’irruption massive du numérique » et le cas de la Chine qui est devenue en quelques dizaines d'années « un très grand pays scientifique ». La pandémie de Covid-19 revient évidemment sur le tapis.
« Plus que l’accord lui-même, c’est la coopération enthousiaste et ouverte, quotidienne et concrète, qui existe entre nos deux organismes, que je souhaite souligner », affirme François Jacq. Antoine Petit abonde : « les deux plus grands organismes de recherche français, qui figurent parmi les plus importants au niveau international, affichent une convergence de vue ».
En plus des interventions des deux dirigeants, voici une liste des programmes communs : Physique nucléaire et hautes énergies, Nanosciences, Sciences du vivant et médecine du futur, Neurosciences, Calcul scientifique, Hydrogène, Quantique et Cybersécurité.
Commentaires (3)
#1
Ça fait du bien d’entendre quelqu’un parler de «numérique» et non de doigts
#2
Je ne sais si c’est une bonne nouvelle sur le long terme. Le CEA tout comme le CNRS sont de très bons organismes de recherches, il n’y a pas de doute sur ce point. Mais les deux n’ont pas forcément les même objectifs. Le CEA (de manière générale, mais en pratique il y a aussi de la recherche fonda.) vise à transférer les savoirs fondamentaux vers l’industrie là où le CNRS est plus “générique”.
Ma crainte est qu’à terme le CNRS (dont le motto devrait être crédit public -> privé) ne finissent par disparaître au cours d’une fusion CEA/CNRS (en partie car tout n’est pas fusionnable) au profit de recherche public pour le secteur privé.
#3
En ce qui concerne la Chine, j’ajouterais que ces institutions oublient les US. Certes la Chine est un très gros pays dans la recherche (mais déjà la mentalité asiatique pour les citations est différentes de l’UE et les US donc si l’analyse se borne à la métrique des publications [Si cher à nos politiciens/administrateur]) mais le pays qui draine un max de cerveaux français c’est bien les US. Meilleurs conditions de recherches, de travail et salaire (malgré le système US et sa mentalité).
Ces institutions (surtout le CNRS) devraient se bosser la question des pays qui sont attractifs pour les jeunes doctorants français de manière générale. Et pas ciblé la Chine, qui je ne suis pas sur n’est pas aussi attractive ni aussi “lobbyste” pour les jeunes docteurs français. Surtout quand une majorité d’entre-eux ne reviennent pas dans le circuit de la recherche française.