Amazon augmente le salaire horaire minimum aux États-Unis et au Royaume-Uni
Le 03 octobre 2018 à 09h45
2 min
Économie
Depuis de longs mois, la colère monte chez les employés du revendeur, à cause des conditions de travail et des salaires.
« Nous avons écouté vos critiques » affirme Jeff Bezos dans un communiqué : à partir du 1er novembre, le salaire horaire minimum sera de 15 dollars, soit un peu plus du double que le minimum fédéral (7,25 dollars par heure). 250 000 salariés sont concernés, ainsi de 100 000 emplois saisonniers.
Amazon se pose en chevalier blanc et encourage ses concurrents et les autres grands employeurs à faire de même. Selon les Échos, Walmart est à 11 dollars par heure, Target à 12 dollars et compte passer à 15 dollars en 2020.
Jay Carney, vice-président d'Amazon Global Corporate Affairs, affirme qu'il va essayer d'obtenir le soutien du Congrès pour augmenter le salaire minimum fédéral.
Le géant du Net augmente aussi les salaires en Grande-Bretagne avec 10,50 livres sterling minimum à Londres et 9,50 livres sterling dans le reste du pays, comme l'indique Reuters. Là encore, ces changements seront effectifs le 1er novembre.
Le sénateur démocrate Bernie Sanders, auteur du projet de loi Stop Bezos visant à imposer les sociétés dont les employés touchent des aides faute d'un salaire suffisant, applaudit aujourd'hui les annonces d'Amazon et encourage les autres entreprises à suivre la même voie.
En bourse, Amazon perd pour le moment 1,65 % avant l'ouverture. Ces annonces auront évidemment des répercussions sur les comptes de la société, mais aucun chiffre n'est pour le moment donné.
Le 03 octobre 2018 à 09h45
Commentaires (6)
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Abonnez-vousLe 03/10/2018 à 11h10
#1
Le sénateur démocrate Bernie Sanders, auteur du projet de loi Stop Bezos visant à imposer les sociétés dont les employés touchent des aides faute d’un salaire suffisant.
« Nous avons écouté vos critiques » affirme Jeff Bezos
Ce foutage de gueule " />
Le 03/10/2018 à 11h57
#2
Amazon en chevalier blanc ou essayant tout simplement d’augmenter la pression salariale de ses concurrents ?
Et ce alors que les US sont proches du plein-emploi.
Car c’est une bonne nouvelle pour les salariés mais faudrait pas qu’Amazon nous fasse passer des vessies pour des lanternes.
Et Bernie Sanders est un crétin s’il croit que ce sont ses jérémiades socialistes qui ont permis cela alors que cette augmentation de salaire est dû au capitalisme à 100%.
Le 03/10/2018 à 12h36
#3
Le 03/10/2018 à 14h33
#4
J’ai bien pris “imposer” comme augmenter les impôts d’Amazon, mais vu que c’est plus rentable pour Bezos d’augmenter ses esclaves (qui remercieront leur Maitre) que de donner ce même argent à l’état en impôt, c’est pour ça qu’il le fait " />
Le 03/10/2018 à 21h54
#5
Le 04/10/2018 à 01h57
#6
Sauf que ces personnes non inscrites n’ont pas d’effets sur la pression salariale puisqu’elles ne recherchent pas de travail (pour de bonnes ou de mauvaises raisons, peu importe).
Du coup c’est bien le taux de chômage (les personnes recherchant activement un travail) qui définit le plein-emploi. Une personne ne recherchant pas de travail ne va évidement pas faire concurrence à une autre personne qui en cherche.
Malgré tout, ce taux d’emplois est lui aussi en augmentation sur base annuelle, ce qui montre que des gens ré-entrent dans le “système”. Ce que, ô surprise, Libération évite soigneusement de dire..
D’ailleurs, cet article du Washington Post (qui appartient pourtant à Jeff Bezos) évoque sans détour le marché du travail tendu.https://www.washingtonpost.com/business/2018/10/02/amazon-announces-it-will-boos… pour finir, la contrepartie de cette augmentation est que les nouveaux employés ne recevront plus d’actions Amazon dans leur package salarial. Rien n’est jamais gratuit…