500 « employés » de Google demandent l’abandon du moteur chinois, Dragonfly
Le 29 novembre 2018 à 09h43
2 min
Internet
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Fin août, The Intercept révélait le projet de Google, qui compte entrer sur le marché chinois avec un moteur de recherche compatible avec ses exigences de contrôle et de censure. La réaction publique a été immédiate, la Maison blanche elle-même réclamant l’arrêt des travaux.
Désormais, Amnesty International estime que « Google ne doit pas capituler face aux exigences de censure de la Chine », qui incluraient la suppression de résultats et le blocage de requêtes sur liste noire. L’organisation lance une campagne dédiée, notamment via des publicités ciblées à destination des employés du groupe, pour qu’ils s’expriment publiquement sur la question.
Dans un billet de blog, plus de 500 « employés » de Google demandent donc l’arrêt des travaux sur ce moteur. « Notre opposition à Dragonfly ne concerne pas la Chine : nous nous opposons aux technologies qui aident les puissants à oppresser les faibles, où qu’ils soient » écrivent-ils. Ils demandent une communication claire de la société sur la question, absente pour le moment.
Ce n’est pas la première mobilisation publique d’employés de Google sur des sujets sensibles. Certains ont déjà critiqué des projets avec l’armée américaine (désormais abandonnés) et les règlements à l’amiable (et à huis clos) des cas de harcèlement sexuel, obligeant la société à réagir.
Le 29 novembre 2018 à 09h43
Commentaires (7)
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Abonnez-vousLe 29/11/2018 à 10h37
qui incluraient la suppression de résultats et le blocage de requêtes sur liste noire.
Heu… c’est déjà ce qui est fait chez nous, non ?
Le 29/11/2018 à 12h07
Le 29/11/2018 à 15h19
Pourquoi les guillemets à “employés” ?
Le 29/11/2018 à 15h35
Dans les faits, on peut pas comparer ce qui est attendu de Google de la part des gouvernements européens (mettons), et ce qui est attendu de Google de la part de la Chine.
La France, par exemple, se contrefiche de savoir qu’il y a référence à des livres ou bien des articles numériques qui mettent l’emphase sur l’influence bourgeoise lors de la révolution française. L’Allemagne ne demande pas à effacer toutes les références au mur de Berlin ou à Hitler.
J’crois pas qu’il y ai de camp de redressement politique et moral en France ? Donc ouais, on est les gentils… en comparaison du régime chinois… pour le moment (parce que j’ai l’impression qu’il y a une course à la filsdeputerie et que l’Europe recommence à courir).
Le 29/11/2018 à 16h15
Dans le principe on a le même modèle de l’exécutif qui peut demander, sans passer par la justice, à faire bloquer des sites web. Nous c’est contre le terrorisme, mais il est probable que le gouvernement Chinois considère aussi comme du terrorisme le fait de parler du Tibet ou de certains sujets.
En plus on est en passe d’automatiser le retrait des contenus sous copyright de la même manière, en court-circuitant la justice, avec l’article 13 Européen qui est en train de tuer Youtube.
Donc pour moi ce sont les mêmes moyens, les mêmes besoins, c’est juste le point de vue qui change.
Le 29/11/2018 à 18h38
Le 30/11/2018 à 09h23
Nan mais… les faits ? Dans les faits vous vous faites pas emprisonné ou tabassé dès lors que vous vitupérez Macron sur un forum. Macron est un nain incompétent. J’viens de le faire… j’serai encore là la semaine prochaine. CQFeraD.
J’porte pas mon pays dans mon cœur pour les quelques raisons que vous avez cité, mais merde… c’est pas la Chine. Faut pas exagérer. On empêche certes les gens de penser, mais on les empêche pas de s’exprimer. On a un gros problème avec les juifs et les terroristes (en ce qui concerne notre sensibilité morale, je précise)… certes. Et on s’met à incarcérer ou détenir des opposants politiques… certes. Mais ce n’est pas encore au niveau de la Chine.
J’suis pas en train de défendre mon pays, là. Oui, on peut faire mieux et on DOIT faire mieux. La tendance n’est pas au beau fixe ? D’accord. Mais on en est pas encore au point où on peut comparer la répression de la Chine avec la répression française.