Dans un communiqué, l'autorité de protection des données personnelles, l'ICO, livre les résultats de son enquête débutée en mars, en réaction au scandale Cambridge Analytica.
« Facebook a enfreint la loi en échouant dans la protection des données des personnes. La société n'a pas été transparente dans la récolte de données par des tiers » indique l'institution. Elle compte donc infliger une amende de 500 000 livres au groupe.
Ce dernier peut encore répondre à la commission, avant toute décision finale. Il a annoncé son intention d'y répondre à l'agence Press Association. Il faut dire que la réaction de Facebook a été tardive. La société était au courant de cette aspiration de données depuis 2015, se contentant de la parole des acteurs concernés sans plus de vérifications.
L'ICO prépare aussi 11 lettres d'avertissement à des partis politiques. Elle envisage une poursuite pénale contre SCL Elections (derrière Cambridge Analytica) s'il ne se plie pas à un nouvel avis d'exécution, lié à une demande du professeur américain David Carroll, ainsi qu'un avis d'exécution contre la société Aggregate IQ pour l'arrêt du traitement des données de Britanniques.
Le scandale continue donc. Depuis mars, Facebook a coupé l'accès aux données à de nombreuses sociétés, lancé un audit des pratiques des applications tierces jusqu'à 2014 et limité l'accès aux données des membres. Autant d'actions qui auraient pu anticiper un tel scandale, qui l'a mené devant le Congrès américain et le Parlement européen.
« Les nouvelles technologies utilisées pour micro-cibler les personnes fournissent aux équipes de campagne la capacité de se connecter aux électeurs individuels. Mais cela ne peut se faire sans transparence, équité et conformité avec la loi » a lancé Elizabeth Dehnam, commissaire à la protection des données britanniques dans son communiqué.
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