Désinformation : la Commission européenne demande plus d’efforts à Google, Facebook, Twitter et Mozilla
Le 01 février 2019 à 09h39
3 min
Internet
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Avec des associations professionnelles représentant le secteur de la publicité, les sociétés se sont engagées en octobre dernier sur un « code de bonnes pratiques contre la désinformation ». Le but étant de préparer les élections européennes de mai 2019.
Fin janvier, la Commission a « salué les progrès accomplis », mais « invite néanmoins ces signataires à intensifier leurs efforts », notamment « pour assurer la totale transparence des publicités à caractère politique ».
« Les élections européennes approchant à grands pas, tout progrès réalisé dans la lutte contre la désinformation est une bonne chose. Mais nous devons aller plus loin et plus vite avant l'échéance du mois de mai. Nous ne voulons pas nous réveiller au lendemain des élections et nous rendre compte que nous aurions dû faire davantage », explique Julian King, commissaire pour l'union de la sécurité.
La Commission en profite pour faire un bilan d'étape de chacun des signataires, avec le chemin qu'il reste à faire :
- Facebook a pris ou prend actuellement des mesures pour concrétiser tous les engagements souscrits, mais il doit à présent expliquer comment il déploiera les outils donnant davantage de moyens d'action aux consommateurs et comment il dynamisera la coopération avec les vérificateurs de faits et les chercheurs dans l'ensemble de l'UE;
- Google a pris des mesures pour honorer l'ensemble de ses engagements, en particulier pour améliorer le contrôle des placements de publicité, accroître la transparence de la publicité à caractère politique et fournir aux internautes des informations, des outils et une aide afin qu'ils utilisent l'internet en connaissance de cause. Toutefois, certains outils ne sont disponibles que dans quelques États membres. La Commission invite également le moteur de recherche en ligne à soutenir, à plus grande échelle, les actions de recherche.
- Twitter a donné la priorité aux actions ciblant les acteurs malveillants, en fermant les faux comptes ou les comptes suspects et en luttant contre les systèmes automatisés/les robots («bots»). La Commission souhaiterait néanmoins savoir en quoi ces mesures empêcheront les pourvoyeurs irréductibles de désinformation à promouvoir leurs tweets;
- Mozilla est sur le point de lancer une version améliorée de son navigateur, afin de bloquer par défaut le pistage entre les sites (cross-site tracking), mais il devrait décrire de façon plus concrète comment cet outil limitera les informations révélées au sujet des activités de navigation des utilisateurs, qui pourraient servir à des campagnes de désinformation.
Un nouveau rapport sera publié en février, puis un chaque mois jusqu'aux élections en mai 2019. Au plus tard à la fin de l'année, « une évaluation global » sera faite, et d'autres mesures pourraient être adoptées si les résultats se révélaient insuffisants.
Le 01 février 2019 à 09h39
Commentaires (3)
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Abonnez-vousLe 01/02/2019 à 19h29
Mais pas plus d’effort aux médias français pour essayer de faire mieux semblant d’avoir des élections équitables. La dictature veut éliminer l’opposition du champ médiatique libre visible que fut l’Internet des gros réseaux sociaux.
Le 01/02/2019 à 21h46
Je remarque que d’un seul coup Mozilla existe pour une instance Européenne, pour le coup mettre la fondation sur le même plan que 3 énormes entreprises qui sillonnent des données ne me semble pas la meilleure chose pour l’image de Mozilla.
Le 02/02/2019 à 08h44
surtout que dans le cas cité, je vois mal le lien avec les fakes news … c’juste éviter le pistage . à moins que Mozilla ait vendu ça comme étant un outil permettant d’éviter les sites de fakes news car plus d’historiques > plus de suggestion .. mais bon quand y a suggestion y a recherche un peu dans le sens quoi