La police américaine n’avait pas les moyens d’acheter le logiciel espion de NSO
Le 14 mai 2020 à 09h31
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Internet
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Une brochure et des e-mails obtenus par Motherboard via une demande FOIA (le pendant américain de la CADA) montrent comment le leader israélien des logiciels espion gouvernementaux a cherché à vendre son produit phare, Pegasus (renommé Phantom aux USA) à la police américaine, qui l'avait trouvé « génial » mais également trop cher.
En août 2016, un employé de Westbridge, branche américaine de NSO, envoyait un courriel au Département de police de San Diego (SDPD) pour lui fournir plus d'informations sur Phantom, « un système de renseignement mobile qui serait un excellent ajout à vos bureaux d'enquête et de soutien spécial ».
Après avoir piraté le téléphone à distance, l'outil peut siphonner les e-mails, les messages texte et la liste de contacts d'une cible puis suivre son emplacement, allumer le microphone de l'appareil et prendre des photos. Dans la brochure que Motherboard a mise en ligne, l'entreprise indique que Phantom peut « surmonter le chiffrement, SSL, les protocoles propriétaires et tout obstacle introduit par le monde des communications complexe ».
Accusé par Facebook d'avoir piraté des comptes WhatsApp, elle se défend aujourd'hui en avançant que « les produits du groupe NSO vendus à des souverains étrangers ne peuvent pas être utilisés pour effectuer de la cybersurveillance aux États-Unis, et aucun client n'a jamais reçu de technologie permettant de cibler les téléphones avec des numéros américains ».
Ce alors que, d'après l'email d'un policier obtenu par nos confrères, au moins deux services de police auraient décliné son offre au motif que « nous n'avons tout simplement pas le genre de fonds pour aller de l'avant avec un projet d'une telle envergure ».
Le 14 mai 2020 à 09h31
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