La proposition de loi « visant à consolider notre modèle de sécurité civile et valoriser le volontariat des sapeurs-pompiers et les sapeurs-pompiers professionnels » a terminé sa course législative.
Le texte autorise à titre expérimental, la mutualisation des plateformes de réception des appels d'urgence des services d'incendie et de secours, des SAMU et des services de police. Au menu, renforcement de l’interconnexion, interopérabilité des systèmes d’information et application de procédures communes. Elles devront assurer « l’unicité et la fluidité de l’information, la traçabilité partagée des interventions et l’optimisation des engagements ».
Il valide également l’expérimentation du numéro unique d’appel d’urgence, le 112, qui durera deux ans. Ses bénéfices seront évalués tout comme l’interopérabilité des plateformes d’urgence. Plusieurs bilans sont prévus à cette fin, notamment au plus tard trois mois avant le terme de l’expérimentation.
Seront jaugés « la pertinence du modèle de plateforme retenu, au regard de la rapidité du décroché, de la qualité de la réponse opérationnelle et de la prise en charge des personnes appelantes », sans compter l’évaluation des conditions pour une éventuelle généralisation sur tout le territoire.
« Malgré quelques réticences sur la mise en place du 112 comme numéro unique d’urgence, ce dernier vise, bien au contraire, à instaurer un schéma de traitement des appels urgents et non-urgents plus adapté, rapide et partagé entre les différents acteurs actuels (sapeurs-pompiers, SAMU, police et gendarmerie), remplaçant les 13 numéros actuels d’appels d’urgence sources de confusion pour les requérants », se félicite la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France.
La même fédération précise le plan de déploiement des plateformes : « une plateforme réunissant le Samu, les sapeurs-pompiers et les forces de sécurité publique ; une deuxième avec les seuls pompiers et le Samu, et une troisième avec d’un côté le Samu et les professionnels de santé libéraux, et de l’autre les sapeurs-pompiers et les forces de sécurité publique ».
L’idée d’un numéro unique avait été critiquée notamment par la Société Française des Médecins d’Urgence. « Dans cette configuration, le premier opérateur qui prend l’appel ne sera pas spécialisé santé et la régulation médicale sera mise hors-jeu, faisant perdre à notre système de soins urgents fluidité et efficience », regrettait le SFMU en mai dernier.
Début juin 2021, un bug avait frappé l’ensemble des numéros, suite à un incident technique chez Orange.
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