Cybermalveillance.gouv.fr : un rapport parlementaire demande plus de moyens pour le GIP Acyma
Le 03 décembre 2021 à 09h15
3 min
Internet
Internet
Dans le rapport d'information sur la « coordination du travail gouvernemental (cyberdéfense, SGDSN) », les sénateurs Olivier Cadic et Mickaël Vallet applaudissent le travail du groupement d'intérêt public (GIP) Actions contre la Cybermalveillance.
Ce GIP ACYMA est derrière cybermalveillance.gouv.fr, site lancé en 2017 qui a connu une progression fulgurante selon les derniers chiffres : plus de 2 millions de visiteurs, contre 1,2 million en 2020, où « plus de 135 000 victimes sont venues chercher de l’assistance (…) depuis le 1er janvier, contre 105 000 l’année précédente », indique ce post.
Le GIP, présidé par Guillaume Poupard, a également « mis en place un réseau national de plus de 1 200 prestataires accessibles au travers de la plateforme, en mesure d'apporter une assistance technique de proximité aux victimes », rappelle le même document parlementaire.
« Son positionnement original et unique, en amont du dépôt de plainte, lui a permis d'identifier et d'alerter les services judiciaires sur l'ampleur de plusieurs phénomènes cybercriminels (escroqueries à la panne informatique, cyber-chantage aux contenus compromettants, piratage de comptes professionnels de formation...) ».
Un travail utile et salué... mais avec un budget jugé bien trop étriqué. « Fonctionnant actuellement avec un budget de 1,6 million d’euros (provenant pour moitié de contributions publiques et pour moitié de contributions privées) qui lui permet d'employer 12 agents, cette structure, unique en son genre à l'échelle mondiale pour la mise en relation de victimes avec des prestataires de cybersécurité, est malheureusement sous-dotée financièrement ».
Pour les auteurs du rapport parlementaire, il est désormais « urgent d'augmenter significativement » ses moyens », pour les porter à au moins 3 millions d’euros. « Au vu des enjeux et de l'ampleur des risques encourus dans le champ cyber, un tel effort est indispensable et ne paraît pas hors de portée, surtout s'il est partagé entre ses différents membres ».
Un coup de pouce qui ne serait pas vraiment absurde. Ainsi « le préjudice pour l'État de l'arnaque au compte professionnel de formation représente plusieurs dizaines de millions d'euros ». Une escroquerie au CPF qui fait d’ailleurs l’objet d’une note détaillée sur le site cybermalveillance.gouv.fr.
Le 03 décembre 2021 à 09h15
Commentaires