« La French Tech suffoque face au "tsunami" de régulations européennes », titre Le Figaro : « À notre échelle, il y a l’AI Act, le Digital Services Act, le Digital Markets Act, l'IA Liability directive, le Digital Decade, le Data Act... Les textes ne nous embêtent pas individuellement. C'est l'accumulation et la cadence qui sont compliquées à absorber », déplore Hugo Weber, responsable des affaires publiques de Mirakl, éditeur de places de marché et poids lourds de la French Tech.
Selon ses calculs, chaque texte représente un investissement d'un à deux millions d'euros pour faire travailler des développeurs sur la mise en conformité et plusieurs mois de travaux. « Quand on rapporte au nombre de texte, cela devient un vrai coût pour les entreprises européennes, et c’est autant d’argent qui ne va pas vers l’innovation ou nos produits. »
« Le risque, c'est une vision européenne un peu hors sol sur les réalités business des start-up. Bruxelles a les GAFA dans le viseur, mais ils ont des budgets de lobbying et une capacité d’adaptation énormes. Les start-up, elles, sont des victimes collatérales », indique François Mattens, directeur des affaires publiques chez XXII, une start-up qui fait de l'analyse vidéo, notamment de « comportements suspects », grâce à l'intelligence artificielle.
Déjà bien installée dans l’Hexagone, France Digitale, le lobby des start-ups, vient de nommer à Bruxelles un envoyé permanent, conclut Le Figaro : « Sur une équipe de six, nous avions déjà un peu plus de deux temps pleins sur les enjeux bruxellois, mais qui n’étaient pas sur place. L’arrivée d’Antoine Latran nous permet d’être au cœur du réacteur », explique Marianne Tordeux Bitke, directrice des affaires publiques de France Digitale : « On reconnaît la nécessité de réguler l'espace numérique pour en finir avec le Far-west. Mais cela complique la donne pour certaines start-up ».
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