#Le brief du 02 novembre 2023

L’interdiction de la publicité comportementale sur Facebook et Instagram élargie à l’Europe

L'interdiction de la publicité comportementale sur Facebook et Instagram élargie à l'Europe

Le 02 novembre 2023 à 08h30

Le Comité européen de la protection des données (CEPD, ou EDPB en anglais) a annoncé le 1er novembre avoir adopté une « décision contraignante urgente ordonnant à la Data Protection Commission (DPA), autorité irlandaise de protection des données, en tant qu'autorité de contrôle principale, de prendre, dans un délai de deux semaines, des mesures définitives concernant Meta Ireland Limited et d'imposer une interdiction du traitement des données à caractère personnel à des fins de publicité comportementale sur les bases juridiques du contrat et de l'intérêt légitime dans l'ensemble de l'Espace économique européen ».

Cette décision étend l'interdiction de la publicité comportementale de Meta prise par l'autorité de protection des données norvégienne, la Datatilsynet en juillet dernier.

Fin septembre, celle-ci avait saisi le Comité européen pour mettre en place cette extension, expliquant que Meta poursuivait « ses activités illégales et ne s'est pas encore conformé à notre décision ». « Nous pensons que le RGPD doit être interprété de manière cohérente dans l'ensemble de l'UE/EEE [Espace économique européen, ndlr], et nous demandons que l'interdiction soit étendue au reste de l'Europe ».

Fin octobre, Meta a annoncé qu'elle allait mettre en place une offre payante pour Facebook et Instagram en Europe. Cette offre alternative lui permettrait, selon elle, de se mettre en conformité avec le RGPD sur ce sujet.

Max Schrems, de l'ONG noyb à l'origine de la plainte contre Meta, estime, lui, que « les droits fondamentaux ne peuvent pas être vendus ». « Allons-nous ensuite payer pour le droit de vote ou pour le droit à la liberté d'expression ? Cela signifierait que seuls les riches peuvent bénéficier de ces droits, à une époque où de nombreuses personnes luttent pour les obtenir, et joindre les deux bouts. Introduire cette idée dans le domaine de votre droit à la protection des données est un changement majeur. Nous lutterons contre cela devant les tribunaux ».

Le 02 novembre 2023 à 08h30

L’interdiction de la publicité comportementale sur Facebook et Instagram élargie à l’Europe

YouTube accroît sa lutte contre les bloqueurs de pub

YouTube accroît sa lutte contre les bloqueurs de pub

Le 02 novembre 2023 à 08h30

La plateforme de vidéos de Google lance « un effort global » pour pousser ses utilisateurs à débloquer les publicités ou à passer à YouTube Premium, explique Christopher Lawton, responsable de la communication de YouTube à The Verge.

Jusqu'à récemment, les bloqueurs de publicité des navigateurs permettaient de regarder les vidéos de la plateforme sans voir les vidéos publicitaires, mais l'entreprise commence à mettre en place une politique plus restrictive. En juin, elle avait déjà mis en place un essai, mais elle passe à la vitesse supérieure en bloquant maintenant une bonne partie des utilisateurs concernés.

Quand c'est le cas, YouTube affiche un message expliquant que « l'utilisation de bloqueurs de publicité constitue une violation des conditions d'utilisation de YouTube. Nous avons lancé une campagne mondiale pour inciter les utilisateurs dont les bloqueurs de publicité sont activés à autoriser les publicités sur YouTube ou à essayer YouTube Premium pour une expérience sans publicité. Les publicités soutiennent un écosystème diversifié de créateurs dans le monde entier et permettent à des milliards de personnes d'accéder à leur contenu préféré sur YouTube ».

Les bloqueurs de pub comme Adblock Plus ou Ublock Origin ont réagi en publiant des conseils à leurs utilisateurs pour parer le nouveau dispositif de YouTube, mais comme l'explique ArsTechnica, « la principale source de revenus de YouTube est la publicité, et Google est prêt à faire ce qu'il faut pour que cet argent continue d'affluer, même si cela énerve ses utilisateurs ».

Le 02 novembre 2023 à 08h30

YouTube accroît sa lutte contre les bloqueurs de pub

Les principaux sites pornographiques trafiquent-ils leurs stats pour échapper au DSA ?

Les principaux sites pornographiques trafiquent-ils leurs stats pour échapper au DSA ?

Le 02 novembre 2023 à 08h30

Une trentaine d'ONG (dont Access Now, AlgorithmWatch, Avaaz, EDRi et l'European Sex Workers' Rights Alliance) ont écrit à la Commission européenne pour qu'elle désigne les principaux sites pornographiques comme de « très grandes plateformes en ligne » (very large online platforms ou VLOP en anglais), de sorte qu'ils soient encadrés par le règlement sur les services numériques (Digital Services Act, DSA), rapporte Euractiv.

La Commission européenne devrait en effet publier une deuxième liste de VLOP avant la fin de l’année. Or, les portails (français) XVideos et XNXX dénombrent tous deux 160 millions de visiteurs mensuels en Europe en moyenne. C'est bien plus que le seuil des 45 millions à partir duquel les plateformes représentent un « risque systémique » pour la société, et peuvent dès lors être ajoutées dans la liste des VLOP afin, rappelle Euractiv, de « suivre un régime spécifique strict, avec des obligations notamment en matière de transparence et de gestion de ces risques ».

Pornhub a de son côté déclaré 33 millions d’utilisateurs mensuels en moyenne en Europe, xHamster 32, et YouPorn 7,2 millions seulement. Des chiffres dont doutent les ONG, qui les qualifient d' « étonnamment bas, ce qui leur a permis d’échapper temporairement au fait d’être désignées comme de très grandes plateformes en ligne ».

Elles estiment que « ces plateformes tentent activement d’esquiver leurs responsabilités et de ne pas être tenues pour responsables des risques systémiques existant sur leurs plateformes ».

SimilarWeb estime en effet à plus de 2,6 milliards le nombre de visiteurs mensuels (dans le monde entier) de xvideos.com, contre 2,2 milliards pour pornhub.com, 2,1 ceux de xnxx.com, 1,5 pour xhamster.com, et 152 millions pour YouPorn.com.

Le 02 novembre 2023 à 08h30

Les principaux sites pornographiques trafiquent-ils leurs stats pour échapper au DSA ?

Reality Labs, la filiale métavers de Facebook/Meta, aurait perdu 23 milliards de dollars en 2 ans

Reality Labs, la filiale métavers de Facebook/Meta, aurait perdu 23 milliards de dollars en 2 ans

Le 02 novembre 2023 à 08h30

Le rapport de résultats financiers de Meta, portant sur le troisième trimestre 2023, enregistre une perte de 3,74 milliards de dollars pour la seule division Reality Labs, chargée de développer le métavers et de produire du matériel de réalité augmentée et réalité virtuelle, relève Korii.

Meta, qui évoque pudiquement des « coûts de restructuration liés aux charges de consolidation des installations et aux indemnités de licenciement et autres coûts de personnel », prévoit en outre que « les pertes d'exploitation de Reality Labs augmenteront d'une année sur l'autre en 2023 ». Et ce, « en raison de nos efforts continus de développement de produits de réalité augmentée/virtuelle et de nos investissements pour développer davantage notre écosystème ».

En juillet dernier, CNBC relevait déjà que le rappport de deuxième trimestre enregistrait une perte de 3,7 milliards de dollars, celui du premier trimestre une perte de 3,99 milliards de dollars, et que Reality Labs avait perdu « un total de 13,7 milliards de dollars tout en rapportant 2,16 milliards de dollars de revenus, en partie grâce aux ventes de casques VR de la marque Quest » en 2022, ce qui porterait le total des pertes à près de 23 milliards en deux ans seulement.

Si son nouveau casque est vendu 500 dollars, soit trois fois moins cher que le Meta Quest Pro, tout en offrant des performances pour certaines supérieures, ce Meta Quest 3 a été qualifié d' « excellent portail vers un métavers vide » par Wired, ironise Korii. 

Le 02 novembre 2023 à 08h30

Reality Labs, la filiale métavers de Facebook/Meta, aurait perdu 23 milliards de dollars en 2 ans

Apple alerte l’opposition indienne contre des tentatives de piratage

Apple alerte l’opposition indienne contre des tentatives de piratage

Le 02 novembre 2023 à 08h30

En Inde, plus d’une demi-douzaine de journalistes et de leaders de l’opposition déclarent avoir été alertés par Apple que des attaques « financées par un État » visaient leurs iPhone. Sur sa page utilisateur, Apple décrit ces attaques comme « très bien financées et sophistiquées ». Elles « évoluent au fil du temps » et ciblent « un très petit nombre d'individus spécifiques et leurs appareils ».


Parmi les personnes visées, TechCrunch liste notamment Shashi Tharoor, du Congrès national indien (parti d’opposition), Akhilesh Yadav, le président du parti Samajwadi ou Raghav Chadha, du parti Aam Aadmi, né d’un grand mouvement anti-corruption il y a une dizaine d’années.

Selon la BBC, ce dernier a corrélé l’attaque aux élections générales qui se tiendront au printemps 2024. Les journalistes Siddharth Varadarajan et Sriram Karri se sont aussi déclarés concernés.

Le gouvernement indien est accusé depuis plusieurs années de déployer le logiciel espion Pegasus. Des ministres fédéraux ont nié les accusations, les qualifiant de « politique destructive ».

Le 02 novembre 2023 à 08h30

Apple alerte l’opposition indienne contre des tentatives de piratage

Au Royaume-Uni, la police fouille les données personnelles des femmes qui avortent

Au Royaume-Uni, la police fouille les données personnelles des femmes qui avortent

Le 02 novembre 2023 à 08h30

Depuis trois ans, la police britannique a pris l’habitude de demander les données personnelles des femmes dont l’accouchement se traduit sans explication par une naissance mort-née, selon le média Tortoise.

Les forces de l’ordre s’intéressent en particulier aux informations issues des applications de suivi de menstruations qu’utilisent les personnes concernées.

En Angleterre et au Pays de Galles, l’avortement a été légalisé en 1967. Cependant, l’article 58 de la loi de 1861 sur les infractions contre les personnes (Offence Against the Person Act 1861) maintient la criminalisation dans le cas où une femme absorberait du « poison » (une pilule abortive, par exemple) pour provoquer son avortement au-delà de la limite autorisée de 24 semaines de gestation. Les personnes poursuivies risquent une peine d’emprisonnement à vie.

Le mois dernier, rapporte Tortoise, une femme a été traduite devant les tribunaux pour ce crime. C’était la cinquième de l’année, à comparer avec les trois précédentes poursuites enregistrées en cent-soixante ans d’existence de la loi de 1861.

En 2021, déjà, une jeune fille avait bataillé pendant un an devant les tribunaux à la suite de l’accouchement inexplicablement prématuré d’un enfant mort-né. La police avait fouillé ses textos et son historique de navigation avant d’abandonner les poursuites.

Selon les informations de Tortoise, la police a par ailleurs plusieurs fois fait analyser l’urine, le sang ou le placenta de femmes sujettes à enquête pour y chercher des traces de mifépristone et de misoprostol, deux molécules qui permettent d’avorter.

Auprès du média, la professeure de droit à l'université de Bristol Sally Sheldon rappelle qu’il est illégal pour les professionnels de santé de prélever des échantillons de fluides corporels sans le consentement éclairé du patient.

Le 02 novembre 2023 à 08h30

Au Royaume-Uni, la police fouille les données personnelles des femmes qui avortent

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