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Bruxelles présente ses priorités pour 2013 et 2014 en matière de numérique

Des hauts et des bas (débits)

Bruxelles présente ses priorités pour 2013 et 2014 en matière de numérique

Le 19 décembre 2012 à 13h51

La Commission européenne a adopté hier ses priorités pour les deux prochaines années concernant le secteur numérique. Haut débit, modernisation du droit d'auteur, cybersécurité, cloud... au total ce sont sept axes qui ont été jugés comme particulièrement importants par Bruxelles. 

commission europe

 « 2013 sera l'année la plus chargée à ce jour pour la stratégie numérique, a annoncé hier la commissaire européenne Neelies Kroes. Mes principales priorités sont : augmenter les investissements dans le haut débit et maximiser la contribution du secteur numérique à la relance de l'Europe ». Les priorités adoptées hier par la Commission en matière d’économie numérique sont toutefois au nombre de sept. Leur objectif ? Faire augmenter de 5 % PIB européen au cours des huit prochaines années. À terme, ce sont 3,8 millions de nouveaux emplois qui pourraient potentiellement être créés selon Bruxelles, qui précise donc sur quels leviers il entend agir au cours des deux années à venir.

Cap sur le haut débit

Tout d’abord, Bruxelles veut augmenter les investissements privés dans les réseaux fixes et mobiles à haut débit. « La principale priorité de la Commission dans le secteur numérique pour 2013 est donc l'achèvement d'un nouvel environnement réglementaire stable pour le haut débit ». Dès l’année prochaine, dix mesures de recommandation devraient être formulées à cette fin. Elles concerneront par exemple la neutralité de l'internet ou bien encore une nouvelle méthode de calcul des coûts pour l'accès de gros aux réseaux à haut débit.

 

La Commission annonce ensuite qu’elle veut « créer de nouvelles infrastructures de services publics numériques grâce au mécanisme pour l'interconnexion en Europe ». L’idée est d’accélérer la mise en œuvre de certains services comme celui de la justice en ligne, des dossiers médicaux en ligne ou des plateformes culturelles telles qu’Europeana. « Les marchés publics électroniques à eux seuls pourraient permettre d'économiser 100 milliards d'euros par an et l'e-gouvernement peut réduire les coûts administratifs de 15 à 20 % », est-il précisé.

Formation des européens au numérique et à la cybersécurité

« Il est nécessaire de former une grande coalition afin de prendre des mesures pratiques qui empêcheront qu'un million d'emplois dans le domaine des TIC ne soient pas pourvus d'ici à 2015 pour des raisons de manque de personnel qualifié », annonce la Commission. Des actions vont ainsi être menées afin d’« augmenter le nombre de stages de formation informatique, tisser des liens enseignement-entreprises plus directs, convenir de profils professionnels types, et promouvoir la certification des compétences afin de favoriser la mobilité professionnelle ».

 

commission europe

 

Afin de procurer aux européens les environnements en ligne « les plus sûrs au monde, en valorisant la liberté et la protection de la vie privée de l'utilisateur », Bruxelles devrait dévoiler une proposition de directive. Son objectif sera d’établir « un niveau minimum commun de préparation à l'échelle nationale, notamment une plateforme en ligne pour prévenir et contrer les cyberincidents transfrontières, et des obligations d'informations sur les incidents ».

Droit d’auteur

La Commission rappelle que la modernisation du droit d’auteur constitue « une étape clé de la réalisation du marché unique numérique ». Comme nous l’expliquions dans ces colonnes, Bruxelles a d’ailleurs précisé il y a deux semaines son plan sur ce sujet, annonçant que des discussions allaient être engagées l'année prochaine sur les questions les plus brûlantes, telles que la redevance pour copie privée, tandis que les travaux en cours sur les problématiques les moins urgentes se poursuivront. Une éventuelle réforme pourrait voir le jour, mais ne serait pas décidée avant 2014.

Cloud et stratégie industrielle

La Commission a également affirmé qu’elle allait lancer des actions pilotes en faveur de l’informatique en nuage. Un plan destiné à promouvoir l'utilisation de solutions informatiques dites dans le « cloud » avait d’ailleurs déjà été présenté en septembre dernier. Il faudra néanmoins voir comment les priorités de l'UE se combineront dans les barèmes de la copie privée si jamais le cloud devait y être asujetti...

 

Enfin, Bruxelles veut pousser la stratégie industrielle électronique des 27, et va pour ce faire proposer une « stratégie pour l’industrie microélectronique et nanoélectronique afin d’accroître l’attractivité de l’Europe pour les investissements dans la conception et la production ». 

Commentaires (2)

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l’e-gouvernement peut réduire les coûts administratifs de 15 à 20 %



Quand j’ai lu ça j’ai eu envie de demander si elle redonnait aussi la puissance sexuelle et faisait revenir ta femme dans les 48h.



Sérieusement, quelqu’un ici a t-il l’expérience ou les connaissances pour dire si ce chiffre crédible svp ?

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HarmattanBlow a écrit :



Quand j’ai lu ça j’ai eu envie de demander si elle redonnait aussi la puissance sexuelle et faisait revenir ta femme dans les 48h.



Sérieusement, quelqu’un ici a t-il l’expérience ou les connaissances pour dire si ce chiffre crédible svp ?







À priori, cest tout bénef, dixit les services de réduction de coûts.



Je suis sceptique aussi.

Il faudrait chiffrer le coût de recyclage des e-anomalies et l’explosion des réclamations en découlant : physiques, courriers, téléphone, couriels, de la part de e-citoyens personnes physiques “victimes” de ces e-anomalies (également qualifiés de bugs, problèmes techniques ou télédéclarations erronées faute d’infomation et de mécanismes bloquant…).





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