Figure de proue de l'industrie vidéoludique dans les années 80, Atari n'est plus que l'ombre d'elle-même. L'entreprise a récemment fait l'objet de problèmes d'ordre financier, depuis arrangé et prépare sa stratégie pour son retour. Celle-ci se résume assez facilement, l'éditeur veut capitaliser sur ses franchises phares.

Il n'est pas évident de se relancer dans le marché des jeux vidéo après avoir fait l'objet d'un dépôt de bilan, c'est pourtant bien ce qu'Atari compte faire. L'entreprise n'est pas passée loin de la catastrophe et aurait pu connaître le même sort que les fameuses cartouches d'E.T l'extraterrestre invendues dont elle s'était débarrassée.

Depuis, les choses vont mieux et Atari prévoit même de lancer plusieurs jeux. Tous auront un point commun : ils exploiteront une des nombreuses propriétés intellectuelles dont dispose l'entreprise. « Le fait d'avoir ce superbe catalogue de 220 franchises nous permet de faire face à des tas de problèmes, mais aussi de bienfaits. Le problème étant de savoir ce que l'on va bien pouvoir choisir. Dans quoi voudrait-on vraiment investir des ressources pour répondre à l'attente des fans ? De l'autre côté, nous avons le luxe d'avoir le choix parmi tout ce catalogue », explique ainsi Todd Shallbetter, le directeur général d'Atari à nos confrères de Polygon.

En d'autres termes, l'ambiance est au remake chez Atari, et l'éditeur a largement de quoi faire. Entre ses franchises historiques, comme Pong ou Missile Command et celles héritées d'Infogrames comme Alone in the Dark ou V-Rally, les possibilités sont nombreuses. La société ne semble toutefois pas vouloir remonter trop loin dans le passé pour ces nouveaux débuts, puisque le premier titre de son renouveau  s'appelle Alone in the Dark : Illumination. 

La série dont le dernier épisode date de 2008 va s'offrir un reboot complet et, plutôt qu'un survival horror classique, le studio Pure FPS, à qui le développement a été confié, se dirige plutôt vers un titre aux mécaniques de jeu proche de celles d'un Left 4 Dead. Les parties se joueront seul ou en coopération et ne devraient pas durer plus d'une demi-heure.

Le moteur de jeu exploité ici ne sera autre que l'Unreal Engine 4, un choix qui a pu être dicté par des raisons économiques. En effet, son coût est plutôt réduit, puisqu'il n'est question que d'un abonnement mensuel minime à l'échelle d'un studio et du versement de 5 % de royalties sur les ventes. Quoi qu'il en soit, le titre est attendu d'ici la fin de l'année, sur PC uniquement.