Meta : vers un câble sous-marin de 40 000 km, pour 10 milliards de dollars
Un M à l'envers qui veut dire Meta
L'entreprise de Mark Zuckerberg imagine le parcours d'un câble sous-marin qui relierait la côte ouest et la côte est des États-Unis en passant par le Cap et l'Inde. Tirer ce lien faisant le tour du monde représenterait un chantier énorme nécessitant un investissement de 10 milliards de dollars, mais répondrait à des enjeux économiques et géopolitiques importants pour Meta.
Le 02 décembre à 14h23
4 min
Internet
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Les câbles sous-marins permettent de relier les réseaux internet des différents continents entre eux. Depuis les années 2000, les entreprises qui possèdent des plateformes de publications de contenus ou de services web comme Google, Amazon ou Meta/Facebook investissent dans ces câbles pour mieux contrôler leur trafic.
Des sources du média américain TechCrunch assurent que Meta est en train de réfléchir à la mise en place d'un câble sous-marin d'une longueur de plus de 40 000 kilomètres. Celui-ci relierait la côte ouest des États-Unis à leur côte est en passant par le Cap en Afrique du Sud, Mumbai en Inde et Darwin en Australie.
Le consultant et rédacteur du blog OpenCables, Sunil Tagare, avait déjà fait mention de ce projet dans plusieurs posts publiés (ici et là) sur LinkedIn en octobre dernier. S'il évaluait le budget initial d'un tel projet à 2 milliards de dollars, ce spécialiste estime auprès de TechCrunch que celui-ci devrait monter d'année en année jusqu'à 10 milliards de dollars.
Relier les États-Unis à l'Inde
Selon Sunil Tagare, le principal objectif de Meta avec ce câble est de relier les États-Unis et l'Inde, pays dans lequel les plateformes de l'entreprise que sont Facebook, Instagram et WhatsApp ont le plus d'utilisateurs. Le Cap et Darwin ne seraient que des relais techniques.
Ce câble, surnommé « W » pour la forme qu'il tracera au fond des océans, doit permettre à Meta d'éviter que ses données passent par des zones qu'elle considère comme à risque comme la mer Rouge ou la mer de Chine méridionale. Il évitera aussi des points de défaillance uniques actuels comme l'Égypte, Marseille, le détroit de Malacca et Singapour, ajoute le consultant. Enfin, il permettra une redondance entre l'Inde et les États-Unis.
Sunil Tagare a publié une carte comportant le tracé du câble :
Le spécialiste explique que sur cette base, l'entreprise pourrait ensuite créer des bifurcations tout au long du câble principal pour atteindre des lieux comme Porto Rico, les Açores, Jakarta, le Brésil, Oman ou Sidney.
Des sources de TechCrunch confirment la réalité du projet tout en expliquant qu'il n'en est qu'à ses débuts. L'entreprise ne semble vouloir communiquer ni sur le budget ni sur le projet en lui-même avant l'année prochaine.
Selon Submarine Cable Map, ce serait le seul câble à relier directement l’Amérique du Nord à l’Afrique sur Sud. Il existe bien d’autres câbles, mais ils passent alors par l’Amérique du Sud ou l’Europe. W serait aussi le seul câble à relier directement les États-Unis à l’Inde, sans passer par la mer Rouge. Les liaisons suivant vers l’Australie et l’Amérique du Nord (côte ouest) sont toutefois légion.
Meta, seul investisseur pour ce câble
Le spécialiste Ranulf Scarborough a expliqué au média américain que ce projet mettra plusieurs années à se réaliser. Il pointe notamment le peu de navires existants capables de poser ce genre de câbles et le manque de disponibilité. Selon lui, le câble de Meta pourrait être construit en plusieurs segments comme le fameux Fiber-Optic Link Around the Globe (FLAG) qui relie le Royaume-Uni au Japon et dont le premier segment a été mis en service en 1997.
Ce qui serait aussi nouveau dans ce projet, c'est que Meta partirait seul et gérerait donc seul aussi le trafic qui passe par ce câble. Actuellement, chez les GAFAM, seul Google possède à elle seule de longues sections de câbles sous-marins, selon TeleGeoGraphy, entreprise qui, entre autres, cartographie ces câbles. Les autres géants du Net ne sont pas à la rue pour autant, mais ils disposent de câbles en partenariats avec d’autres entités. Marea entre Facebook (Meta) et Microsoft par exemple.
TechCrunch met aussi en avant le fait que ce projet est évoqué alors que la FCC réexamine [PDF] les licences pour la pose de câbles sous-marins pour des raisons de sécurité nationale. Ce projet de création sans aucun partenaire et évitant des zones à risques pourrait avoir le vent en poupe auprès du régulateur américain.
Sunil Tagare estime que les premières utilisations de ce câble pourraient être faites aux alentours de 2029 - 2030.
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Meta, seul investisseur pour ce câble
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Abonnez-vousLe 02/12/2024 à 15h10
Le 02/12/2024 à 16h21
Le 02/12/2024 à 16h26
Ca fait quand même pas de rift de traversés.
C'est pt être pour ça que ça n'avait pas été fait ? (Indépendemment du poid du câble lui-même)
Le 02/12/2024 à 16h59
(Comment on fait une "bifurcation" en fibrop' ??? )