Google prié de déréférencer plus de 550 millions de liens en 2015
De pire en peer
Le 31 décembre 2015 à 08h37
4 min
Internet
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Google a été prié de déréférencer plus de 550 millions de liens de son moteur de recherche en 2015, un record absolu. Mais si les ayants droit ont ainsi recours de manière croissante aux services du géant de l’internet, ceux-ci ne semblent pas pour autant trouver cela très efficace...
Souvent considéré comme la principale porte d’entrée vers les sites de piratage, Google reçoit quotidiennement plusieurs centaines de milliers de requêtes dites « DMCA » – du nom de la législation américaine relative au copyright. Les ayants droit qui estiment qu’une page permet d’accéder illégalement à une œuvre protégée peuvent signaler celle-ci à la firme de Mountain View, qui doit alors procéder à son déréférencement, sous peine de voir sa responsabilité engagée. L’objectif ? Faire disparaître le lien vers cette page des résultats du moteur de recherche (même si la page visée, elle, reste accessible à ceux qui entrent directement son URL dans leurs navigateurs).
Encore une hausse de plus de 50 %
Au cours de cette année, Google aura ainsi été enjoint à retirer plus de 558 millions de liens, contre 345 millions pour 2014. Ce bond de 60 %, calculé par le site spécialisé TorrentFreak à partir des données fournies par le moteur de recherche, ne fait que souligner une fois de plus l’attrait des ayants droit pour cette procédure. Une hausse de 55 % avait déjà été enregistrée entre 2013 et 2014, plus légère que celle de 400 % entre 2012 et 2013...
Le cap symbolique du milliard de demandes de retrait fut par ailleurs dépassé cette année, au mois d’octobre.
Les trois domaines les plus visés par ces requêtes furent « chomikuj.pl », « rapidgator.net » et « uploaded.net ». La présence des deux célèbres hébergeurs de fichiers est plutôt étrange dans la mesure où il est généralement impossible d’accéder à leurs pages de téléchargement depuis Google (il faut passer par un site tiers qui répertorie chaque lien de téléchargement direct par film, série, etc.).
Parmi les plus gros demandeurs, figurent plusieurs sociétés spécialisées agissant pour le compte d'ayants droit, ainsi que la BPI (British phonographic industry), qui représente les majors du disque du Royaume-Uni.
Interminable jeu du chat et de la souris
Si la firme de Mountain View continue de se montrer très discrète quant aux suites accordées à ces requêtes des ayants droit, elle confiait l’année dernière avoir accepté de déréférencer plus de 99 % des URL lui ayant été notifiées en 2013. Les pages restantes correspondaient à des demandes incomplètes, ou bien étaient tout simplement erronées, Google n’ayant pas trouvé de contenu manifestement illicite sur les pages notifiées. Dans ce rayon, on se souviendra par exemple de Microsoft, qui avait réclamé le déréférencement de la page Wikipédia d’Office 2007, sa propre suite bureautique, ou des demandes visant au retrait d’un nom de domaine complet, etc.
Si le nombre de requêtes transmises au moteur de recherche explose d’années en années, cela ne signifie pas pour autant que la procédure ait fait ses preuves... Les ayants droit se plaignent régulièrement du manque d’efficacité du dispositif. La RIAA avait par exemple clairement expliqué en 2013 qu’elle se battait « avec un seau » contre « un océan de téléchargements illégaux », dans la mesure où les contenus signalés une première fois finissent la plupart du temps par réapparaître ailleurs. Résultat, les pressions se multiplient sur les hébergeurs, y compris en France, où le gouvernement est régulièrement appelé à accentuer leur responsabilité.
Google prié de déréférencer plus de 550 millions de liens en 2015
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Encore une hausse de plus de 50 %
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Interminable jeu du chat et de la souris
Commentaires (12)
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Abonnez-vousLe 31/12/2015 à 08h42
reste tout de même le moteur avec le plus de résultats.
Le 31/12/2015 à 08h46
Bon courage…
Surtout pour encourager les solutions décentralisées de recherche de contenu non licencié !
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Le 31/12/2015 à 08h49
Les ayants droit se plaignent régulièrement du manque d’efficacité du dispositif. La RIAA avait par exemple clairement expliqué en 2013 qu’elle se battait « avec un seau » contre « un océan de téléchargements illégaux », dans la mesure où les contenus signalés une première fois finissent la plupart du temps par réapparaître ailleurs.
Faudrait déjà qu’ils enlèvent le seau de leur tête, ça serait déjà un début.
Le 31/12/2015 à 08h51
j’aime bien le DMCA, ça donne une liste précise de liens pratiques " />
Le 31/12/2015 à 08h53
ca fait combien de liens en pourcentage, sur le total de lien indexés chez Google ?
Le 31/12/2015 à 09h13
Pourquoi à chaque fois que je lis BPI (British phonographic industry),, je comprends BPI (British pornographic industry)?
Les ayants droit sont encore en train de chercher à dl des truc ssur google ? :0
Le 31/12/2015 à 10h44
Pour quel résultat? Aujourd’hui on trouve toujours tout ce qu’on veut en partage sur Internet, parfois avant même que ça sorte " />
Les achetants-le-droit feraient mieux de mieux payer leur salariés, car visiblement certains ont tellement besoin d’argent qu’ils organisent les fuites chez vous " />
Le 31/12/2015 à 13h46
Le 31/12/2015 à 17h26
Tu m’étonnes, il préfèrent déréférencer du contenu dit “visible” pour qu’il se retrouve sur des plateformes obscures indéboulonables ni supprimables…
Franchement, ils ne sont pas malins, plus ils feront ça, plus les mecs référenceront/hébergeront leurs trucs sur des systèmes introuvables… Dark, deep toussa… Ou alors c’est une stratégie, on se le demande.
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Le 31/12/2015 à 17h36
Le 31/12/2015 à 19h05
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Le 02/01/2016 à 16h53
En même temps, l’utilité d’un truc introuvable…