Bleu annonce 12 partenaires et devrait déposer son dossier SecNumCloud à la fin de l’année
Le 20 septembre à 15h23
3 min
Internet
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Au début de l’année, Orange et Capgemini lançaient officiellement leur « cloud de confiance », basé sur Microsoft Azure et 365. La présentation du projet avait été faite en mai 2021, avec l’ambition de proposer « la suite de collaboration et de productivité Microsoft 365 et des services Microsoft Azure, dans un "cloud de confiance" ». Comprendre par là une offre labellisée SecNumCloud par l’ANSSI.
Il y a quelques jours, Bleu a annoncé ses « 12 premiers partenaires de services » : Accenture, Avanade, Capgemini, Cellenza, Claranet, Computacenter, Exakis Nelite groupe Magellan, Experteam, Orange Business, SCC, Sopra Steria, Wavestone. Si on enlève Orange et Capgemini à l’origine du projet, on arrive à 10 nouveaux partenaires.
Ces 12 entreprises vont accompagner les clients de Bleu « vers son futur cloud de confiance, dans le cadre du programme "Départ Lancé" ». Le but est de préparer le passage au « cloud de confiance » quand l’offre sera prête, probablement dans au moins un an.
Sur LinkedIn, Bleu donne quelques précisions sur l’avancement de son projet de certification SecNumCloud. L’entreprise vise « un dépôt de [son] dossier J0 prévu d’ici à la fin de l’année ». Ce jalon 0 est une première étape, mais n’est que le début de l’aventure.
S3NS, un autre « cloud de confiance » mené par Thales et Google, vise lui aussi la certification SecNumCloud. La coentreprise annonce avoir validé « sans réserve » le jalon 0 (ou j0) en juillet de cette année.
Nous expliquions alors que cette étape signifie uniquement que « le commanditaire constitue un dossier de demande de qualification conforme […] qu’il transmet à l’ANSSI, qui désigne alors un chargé de qualification ».
Ce jalon 0 est franchi pour l’ANSSI « lorsque l’ensemble des critères d’acceptation de la demande de qualification […] sont respectés ». Il ne s’agit pas encore pour l’Agence de mettre les mains dans le « cambouis ». Le formulaire se trouve par ici.
Il y a ensuite les jalons J1 (acceptation de la stratégie d’évaluation), J2 (acceptation des travaux d’évaluation) et J3 (décision de qualification) avant de terminer la procédure. Avec le j0 validé en juillet 2024, S3NS prévoit « une qualification à l’été 2025 ». Si on applique ce calendrier à Bleu, l’offre pourrait arriver fin 2025, si les exigences de l’ANSSI sont validées.
Le 20 septembre à 15h23
Commentaires (11)
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Abonnez-vousModifié le 20/09/2024 à 16h16
Cela ne me coûterait-il pas moins cher ? Qu'est-ce que "Bleu" apporte de spécial par rapport à l'offre cloud de Ms ? Qu'est-ce que cette certification ANSSI apporte de plus ?
Même après lecture de l'article sur S3ns cité, je ne comprenons pas un mot de tout ceci...
Surtout, ce que je ne comprends pas c'est : pourquoi vouloir bâtir des services cloud Français dits "de confiance" (LOL)... basés sur des systèmes étrangers privatifs et fermés (en d'autres termes : des blobs) tels que ceux de Ms, Google ou même Amazon ?
Ne serait-ce pas l'opportunité parfaite de profiter de cette certification pour bâtir un système + service cloud 100 % indépendant, 100 % Frenchy / Européen, et surtout... 100 % Libre ?
Le 20/09/2024 à 20h34
L'idéal serait effectivement de développer un système 100% européen pour s'affranchir de toute dépendance vis-à-vis de sociétés étrangères mais cela nécessiterait des investissements à la hauteur de ceux que Microsoft et Google mettent dans leurs solutions.
Le 20/09/2024 à 20h58
Le 21/09/2024 à 00h28
Le 21/09/2024 à 09h16
Tu voulais sûrement dire OVH :
https://www.ovhcloud.com/fr/solutions/uc-secnumcloud-environment/
Le 21/09/2024 à 09h23
Le 21/09/2024 à 12h51
Que deviendraient nos constructeurs automobiles (Renault, Stellantis) sans l'Europe ? Absolument rien, ils seraient complètement submergés par les constructeurs Allemands, Japonais, etc. et maintenant Chinois qui seraient tellement, mais tellement ravis si les 25 étaient divisés, repliés sur eux-mêmes et passaient leur temps à se tirer dans la bourre...
A 25 (vingt-cinq !) pays tout de même, si vraiment on le voulait, on pourrait développer des services cloud aussi gros et sophistiqués que ceux des GAFAM... Mais bien sûr il faudrait une volonté politique forte et quasi-unanime, et surtout ne pas se laisser écraser par le lobbying massif (et épuisant) des "faiseurs de blobs".
Il faudrait faire exactement le même effort que pour Airbus et Ariane, c'est à dire répartir la conception et le développement par pays et par spécialité : l'un s'occuperait de la couche réseau (et uniquement de ça), l'autre ne s'occuperait que de la partie collaborative (l'équivalent de Teams ou autre)...
Et bien entendu ils ne seraient pas obligés de partir de zéro : tous ces outils d'entreprise ont leurs équivalents (plus ou moins ébauchés, plus ou moins réussis) en Libre, il faudrait bien évidemment les faire changer d'échelle et penser "gros clients internationaux", bref : viser gros et viser loin.
En conclusion, je dirait que la vraie raison de notre retard et notre infériorité sur les services et l'infrastructure cloud en Europe, elle est politique, et uniquement politique.
Le 21/09/2024 à 13h36
Le 21/09/2024 à 17h58
C'est moins une question de volonté que de contexte fiscal et réglementaire.
On pourrait croire que les récents déboires d'Arianespace et la claque Spacex auraient raisonné tout le monde mais non, certains veulent encore et toujours plus d'état et de planification.
Modifié le 21/09/2024 à 19h00
C'est tout.
Le 22/09/2024 à 10h49
Les américains ont compris le talent de l'Europe, ils voient juste comment il est mal exploité et se l'approprie, il y met son marketing poussif, et les voilà leaders ou poids lourds sur plein de secteurs.
Pourtant bon nombre de techno sont enropéennes à la base, ne serait-ce que la majorité de ce qui fait Internet a été développé en grande partie en France.