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Amazon : des pertes hors des États-Unis, toujours compensées par ses Web Services

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Amazon : des pertes hors des États-Unis, toujours compensées par ses Web Services

Le 03 mai 2017 à 12h30

Amazon a présenté ce week-end ses résultats financiers pour le premier trimestre de 2017. Le géant du commerce en ligne a vu ses revenus et bénéfices progresser, notamment sous l'impulsion d'Amazon Web Services, qui poursuit sa croissance à un rythme soutenu.

Après une année 2016 florissante, Amazon poursuit sur sa bonne lancée. Le premier trimestre 2017 s'est bien passé pour le géant américain du commerce en ligne, même si le bilan diffère fortement selon la branche sur laquelle on se penche en détail.

Des revenus et des bénéfices qui progressent

Sur l'ensemble des trois premiers mois de 2017, Amazon a réalisé un chiffre d'affaires de 35,714 milliards de dollars, contre 29,128 milliards de dollars un an plus tôt, soit une progression de 23 %. Comme nous le verrons plus tard, cette croissance est à la fois due aux activités de vente en ligne de l'entreprise et à sa branche Amazon Web Services. 

Le bénéfice net s'établit quant à lui à 724 millions de dollars sur le premier quart de 2017, contre 513 millions un an plus tôt, soit une évolution de 41 %. Bon nombre d'entreprises du secteur aimeraient pouvoir se vanter d'une telle progression. 

L'Amérique du Nord reste le principal marché d'Amazon

C'est toujours aux États-Unis et en Amérique du Nord que la société réalise le plus gros de son chiffre d'affaires dans le domaine du commerce en ligne. Sur les trois premiers mois de 2017, les revenus dans ce domaine s'élèvent à 20,992 milliards de dollars, soit 24 % de plus que l'an dernier à la même période. 

Amazon Q1 17

Le bénéfice opérationnel est quant à lui resté stable. Il atteignait 588 millions de dollars sur le premier quart de 2016, contre 596 millions de dollars sur les trois derniers mois. Amazon met en avant d'importants investissements, notamment autour de son assistant personnel Alexa et de la borne Echo, mais aussi sur les contenus alimentant son service Prime Video pour justifier cette absence de progression. 

Par ailleurs, le service de vidéo à la demande du géant américain s'est étendu sur de nouveaux marchés comme la Chine, l'Inde ou le Mexique. Les investissements dans l'intelligence artificielle et le machine learning pesent également lourd selon Brian Olsavsky, le directeur financier d'Amazon, qui ne se risque toutefois pas à donner le moindre chiffre pour étayer son argumentaire. 

Toujours des pertes à l'étranger

Dans le reste du monde, l'activité e-commerce est globalement déficitaire. Les ventes ont progressé de 16 % sur un an (plus lentement qu'en Amérique du Nord donc) et ont atteint 11,061 milliards de dollars au premier trimestre. Hors fluctuation de taux de change, la hausse aurait pu atteindre 21 %. 

Amazon Q1 17

Amazon a une fois de plus compté d'importantes pertes opérationnelles sur ce segment. Elles atteignent 481 millions de dollars sur les trois derniers mois, contre 121 millions un an plus tôt à la même période. Ces pertes ont d'ailleurs significativement augmenté à partir du troisième trimestre 2016, ce en raison d'importantes dépenses pour prendre pied sur le marché indien. Cela étant, la tendance sur les trois derniers trimestres est à la réduction progressive de ce déficit.

Amazon Web Services cartonne encore et encore

Cela devient presque une habitude, mais sur les trois derniers mois, les meilleurs scores sont encore à mettre à l'actif d'Amazon Web Services. Cette branche du géant américain a connu une croissance de 43 % de son chiffre d'affaires sur un an, il s'établit donc à 3,661 milliards de dollars au premier trimestre. Sur 12 mois glissants, le total atteint 13,3 milliards de dollars.

Amazon Q1 17

Le bénéfice opérationnel d'AWS a également connu une importante progression. Avec une hausse de 48 % sur un an, il atteint désormais 890 millions de dollars. Il s'agit donc de l'activité la plus rentable de l'entreprise, loin devant le commerce en ligne, tout juste à l'équilibre en raison des importantes pertes enregistrées hors de l'Amérique du Nord. 

Sur le dernier trimestre, elle s'est notamment illustrée en rendant disponibles de nouvelles offres autour de son Elastic Compute Cloud (EC2) et en annonçant l'ouverture d'un nouveau centre de données en Suède courant 2018. Un nouveau site est également attendu en France cette année.

Les coûts postaux grimpent encore

Dernier point, les frais postaux d'Amazon continuent d'enfler, trimestre après trimestre. Sur les trois derniers mois, leur coût brut a augmenté de 34 % par rapport à l'an dernier, et atteignent désormais 4,83 milliards de dollars. Le revendeur a toutefois pu collecter auprès de ses clients 2,497 milliards de dollars au titre des frais d'expédition, que cela soit unitairement ou via son programme Amazon Prime. Un chiffre en progression de 17 % sur un an. Au total, 1,89 milliard de dollars restent à la charge de l'entreprise, soit 30 % de plus que l'an dernier à la même période.

Les effectifs de la société continuent eux aussi de croître, même si cela se fait à un rythme moins soutenu que par le passé. L'entreprise revendique 351 000 employés, soit 9 600 de plus qu'il y a trois mois, ou 105 800 de mieux que l'an dernier à la même période. Il sera intéressant de voir lors des prochains trimestres si Amazon a décidé de lever le pied sur ses embauches, ou bien s'il ne s'agit là que d'un relâchement temporaire. 

Le lendemain de l'annonce de ces résultats, le cours de l'action a progressé de 1,65 % et a établi un nouveau record pendant la séance, en atteignant 954,40 dollars. Depuis le début de l'année, l'action a gagné 26 %, tandis que sa progression sur un an atteint 43 %. Aujourd'hui, l'entreprise est valorisée à 463 milliards de dollars.

Commentaires (6)

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il fait peur le monsieur de la photo

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Il fait un peu double-face en moins brûlé.

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Loeff a écrit :



Il fait un peu double-face en moins brûlé.







ou un dalek avec son œil fixe


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le coup d’amazon qui perd de l’argent à l’étranger, c’est pas juste le résultat de “l’optimisation fiscale” (=fraude)?

Le truc est classique, on vend des services factices a sa succursale à l’étranger, qui du coup n’est pas rentable, mais qui enrichit la maison mere, qui elle pais peux d’impôt.

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Il est certain qu’on peut se poser la question car c’est un classique



D’un autre côté le stockage illimité ( Cloud Drive) pour 70€ par an ou les livraisons de bouquins gratuites ( enfin 0.01€) depuis les US ou autres ça ne doit pas rapporter beaucoup.




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Amazon : des pertes hors des États-Unisnextinpact.com Next INpact C’est une occupation du marché, à pertes. Amazon finance l’exportation de son service à hauteur de $481 millions, empêchant un petit acteur honnête de naître ailleurs pour le concurrencer (qu’en est-il de CDiscount ?). C’est du dumping économique. Une pratique déloyale illégale en France (vente à perte).



&nbsphttps://mamot.fr/@Siltaer/1103830



Ça aurait égayé un peu l’analyse non ?

Amazon : des pertes hors des États-Unis, toujours compensées par ses Web Services

  • Des revenus et des bénéfices qui progressent

  • L'Amérique du Nord reste le principal marché d'Amazon

  • Toujours des pertes à l'étranger

  • Amazon Web Services cartonne encore et encore

  • Les coûts postaux grimpent encore

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