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Avec le rachat de Mellanox, NVIDIA passe la seconde dans les serveurs

Bientôt le SoC ?

Avec le rachat de Mellanox, NVIDIA passe la seconde dans les serveurs

Le 12 mars 2019 à 07h00

C'est finalement NVIDIA qui devient le nouveau propriétaire de Mellanox, pour un peu moins de 7 milliards de dollars. Une nouvelle étape pour la société, qui va faire face à un nombre croissant de défis dans les années à venir.

La liste des prétendants au rachat de la société israélienne, spécialiste des solutions pour datacenters, commençait à se faire longue. Après Intel,  Microsoft ou Xilinx, c'est finalement NVIDIA qui l'a emporté. Cela lui aura tout de même couté 6,9 milliards de dollars. Un pari qui pourrait néanmoins s'avérer payant.

Se renforcer dans le datacenter

Car une partie de l'avenir de la société est dans les centres de données. Elle y exploite déjà massivement ses GPU, un secteur où Intel va se faire de plus en plus présent dès l'année prochaine. Il lui faut donc étendre sa présence et les solutions qu'elle propose à ses clients.

Ces dernières années, on a ainsi vu NVIDIA travailler sur des serveurs complets, proposés clé en main ou via des partenaires intégrateurs. Le constructeur a travaillé sur ses propres outils logiciels et interfaces d'interconnexion. Il veut sans doute pousser plus loin de telles initiatives, Mellanox étant spécialisé dans les produits Ethernet/Infiniband.

Outre la conception de solution de mémoire ou de stockage, il ne manque plus qu'une corde à l'arc de NVIDIA pour que l'ensemble soit complet : un processeur.

Vers des serveurs de plus en plus 100% NVIDIA ?

Si la société travaille depuis des années sur ses propres SoC ARM, ils étaient surtout destinés à de petites machines de salon (SHIELD) où à accompagner des GPU dans le domaine de l'embarqué (voitures, médical, etc.). Proposer un véritable processeur devant trouver sa place dans des serveurs, en remplacement de puces telles que des Xeon est une autre paire de manches. Mais c'est sans doute la prochaine étape.

Tous les grands noms du secteur se penchent sur de telles solutions, que ce soit pour des puces spécialisées dans l'IA ou même des SoC comme le fait désormais Amazon avec Graviton. Arm pousse d'ailleurs de plus en plus à l'émergence de telles solutions, notamment avec Neoverse. Ainsi, la concurrence se multiplie pour NVIDIA.

Le fait qu'Intel devienne un opposant direct, avec l'arrivée de son GPU Xe, n'est sans doute pas pour rassurer les dirigeants du géant du calcul 3D, qui doit préparer sa contre-attaque. Ainsi, réduire sa dépendance et proposer des solutions de plus en plus complètes, notamment à travers des serveurs équipés de ses CPU/GPU maison, n'est sans doute plus qu'une hypothèse de travail... mais plutôt la moindre des choses.

Commentaires (5)

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Ce n’est pas plutôt de l’acqui-hiring ou pour les brevets ?



Mellanox n’apporte pas la brique CPU en tout cas.



Ce qui manque a NVidia c’est la capacité a coupler ses GPU en cluster de façon performante, l’equivalent du SLI mais a grande échelle dans un DC. Ils ont le NVLink et le NVSwitch pour le moment mais les techno et le savoir faire de Mellanox peuvent grandement améliorer les choses (sans parler des royalties a ne pas payer par exemple).

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kgersen a dit:



Les brevets sont une chose, ça évite aussi que ça passe chez la concurrence, mais les produits Mellanox vont forcément trouver leur place dans les gammes DGX & co. Comme dit dans l’actu sur CXL, ce qui sera intéressant c’est de voir comment NV se positionne là dessus, Mellanox étant engagé dans CCIX.



La question du CPU est plus générale, et va forcément se poser de manière grandissante. On voit mal NV continuer à dépendre aussi fortement d’un concurrent direct dans les années à venir pour ses solutions Pro.

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Nvidia semble se préparer au grand virage du cloud-gaming et du cloud-computing

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sirchamallow a dit:



Ces virages sont déjà largement opérés (pour le cloud gaming, ça dépendra essentiellement de l’usage désormais). NVIDIA propose par exemple une gamme GRID depuis pas mal d’années ;)

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C’est surtout les brevets du x86 qu’Intel refuse de commercialiser qui posent de plus en plus de problème à l’ensemble du marché tant hard que soft.



A vouloir préserver sa source principale de revenu de manière aussi strict, Intel risque surtout de voir une, voire des solutions alternatives, arriver permettant de s’en absoudre grâce dans un premier temps à l’émulation comme le fait Microsoft pour Windows sur les nouvelles plateformes ARM de Qualcomm.



Intel l’a bien sentit en réagissant fort auprès de MS à cette annonce.

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