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L’accord Google-IPG sera t-il contesté devant l’Autorité de la concurrence ?

C'est une possibilité

L'accord Google-IPG sera t-il contesté devant l'Autorité de la concurrence ?

Le 08 mars 2013 à 14h14

L'accord signé en début d'année entre Google et l'association de la presse d'information politique et générale (IPG) pourrait être contesté auprès de l'Autorité de la concurrence par les éditeurs de presse qui n'en bénéficieront pas, estiment les avocats Christophe Clarenc et Céline Bonfils sur Édition Multimédi@.

François Hollande Eric Schmidt

« Cette tentation de saisir l’Autorité de la concurrence... »

Le 1er février dernier, François Hollande, Eric Schmidt (ex-PDG de Google), Nathalie Collin (de l'IPG) et Marc Schwartz (médiateur) ont tous les quatre annoncé un accord à 60 millions d'euros répartis sur plusieurs années. Si cet accord a fait couler beaucoup d'encre, que ce soit vis-à-vis des sommes en jeu ou encore de son impact sur la fiscalité de Google, le sort des bénéficiaires et surtout des non bénéficiaires a été sur toutes les lèvres. Or pour les avocats Christophe Clarenc et Céline Bonfils du cabinet August & Debouzy, les exclus de cet accord pourraient bien contester ce dernier.

 

L'accord précise en effet qu'il ne concerne que les sites de presse d'information politique et générale, que cette information soit nationale ou régionale. En tout, 167 sites au maximum pourront donc exploiter ce pactole. Mais outre cette exclusion de bien des sites de presse, cet accord dispose de certaines failles majeures :

  • Il ne résout pas le problème de Google Actualités (News) en ne versant aucune contrepartie à tous les éditeurs de presse y figurant.
  • Les éditeurs de presse qui ne font pas parti de l'IPG peuvent estimer que les contributions versées par le fonds de 60 millions d'euros aux membres de l’IPG leur procurent un avantage concurrentiel non mérité.
  • Ces mêmes éditeurs de presse qui ne font pas parti de l'IPG peuvent aussi estimer que les technologies de Google qui seront exploitées par les membres de l'IPG suite à l'accord pourraient leur procurer un avantage concurrentiel sur le marché de la publicité en ligne.
  • Les éditeurs de presse de l'IPG qui se verront refuser leur projet (passage obligé pour recevoir une aide) pourraient contester le fonctionnement du conseil d’administration chargé de valider les projets proposés par les sites de presse.

Pour toutes ces raisons, l'Autorité de la concurrence pourrait donc s'intéresser à cet accord, tout du moins si elle était sollicitée par un éditeur de presse. « Cette tentation de saisir l’Autorité de la concurrence serait d’autant plus grande qu’une telle saisine pourrait a minima leur permettre d’avoir connaissance du contenu définitif de l’accord qui ne devrait pas être publié (sauf intervention de l’Elysée) » expliquent ainsi Christophe Clarenc et Céline Bonfils. 

La version finale de l'accord très attendue

Pour éviter une telle déconvenue, l'accord doit donc tout faire pour pallier ces problèmes. Rappelons en effet que l'accord présenté le 1er février n'était pas totalement achevé et n'était en réalité qu'un protocole d'accord. La version finale devrait d'ailleurs être présentée sous peu, peut-être d'ici fin mars.

 

Notez enfin que le SPILL, le Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne, qui n'a jamais caché son opposition au fait de créer une loi taxant les liens hypertextes, demande plus de transparences au sujet de cet accord. Le 3 février dernier, le syndicat expliquait ainsi qu'au « même titre que les aides publiques, le fonctionnement de ce fonds soutenu par les pouvoirs publics doit être transparent : la composition de la commission d’attribution des aides doit être connue rapidement ; les critères d’attribution doivent être divulgués ; les projets financés, leur montant et les bénéficiaires doivent être rendus publics. (...) Le Spiil sera particulièrement vigilant sur les fortes distorsions de concurrence que de tels mécanismes sont susceptibles de provoquer.  »

Commentaires (12)

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Mon Dieu on va nous remettre cette histoire sur le tapis. On est quand même une sacrée bande de branquignol dans ce pays.

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:nelson:



<img data-src=" /> un smiley Nelson et pop corn pour cette décennie devrait être rentable <img data-src=" />

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Et moi ? <img data-src=" />

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C’est encore une histoire de lobby. Seul les amis des politiques en bénéficie. C’est affligent.

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zaknaster a écrit :



Mon Dieu on va nous remettre cette histoire sur le tapis. On est quand même une sacrée bande de branquignol dans ce pays.





Même avis, les Français doivent vraiment être la risée du reste du monde avec ces histoires.

Je trouvais que la solution de Google de proposer au journaux de se déréférencés eux même était la meilleur solution.

L’apport de connexion sur leur site web grâce à google actu ne dois pas être négligeable, c’est du gagnant / gagnant. Bientôt les sites référencés dans google demanderont de l’argent <img data-src=" />



Les éditeurs de presses français sont comme les maisons de disque, c’est beaucoup plus simple de se plaindre que de tenter de s’adapté à un marché avec une concurence forte.


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Leur raisonnement se tient, cela pourrait s’apparenter à de l’extorsion.

Car pour profiter de l’offre, il faut rejoindre IPG.



Dès le début, c’était une histoire ubuesque, qu’ils coupent court tout de suite.

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tout du moins si elle était sollicitée par un éditeur de presse





La société derrière PCI peut pas le faire? <img data-src=" />

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ExoDarkness a écrit :



Même avis, les Français doivent vraiment être la risée du reste du monde avec ces histoires.

Je trouvais que la solution de Google de proposer au journaux de se déréférencés eux même était la meilleur solution.

L’apport de connexion sur leur site web grâce à google actu ne dois pas être négligeable, c’est du gagnant / gagnant. Bientôt les sites référencés dans google demanderont de l’argent <img data-src=" />







si tu prends leur point de vue, en définitive, ils ont eu raison vu qu’ils ont eu des sous et de la pub gratos sans contrepartie (à part de fermer la gueule)


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linkin623 a écrit :



La société derrière PCI peut pas le faire? <img data-src=" />



la Teuf Corporation Inc® nous fait savoir qu’elle n’est pas intéressée. la nouvelle piscine olympique reste la priorité absolue.



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oursgris a écrit :



si tu prends leur point de vue, en définitive, ils ont eu raison vu qu’ils ont eu des sous et de la pub gratos sans contrepartie (à part de fermer la gueule)





Oui en effet mais ce que je ne comprend pas c’est pourquoi Google à offert cette somme.

Cela ne represente rien pour eux mais en même temps les journaux français sont t’il si rénumérateur en publicité pour google ?


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ExoDarkness a écrit :



Oui en effet mais ce que je ne comprend pas c’est pourquoi Google à offert cette somme.

Cela ne represente rien pour eux mais en même temps les journaux français sont t’il si rénumérateur en publicité pour google ?







la stratégie c’est quand même de faire en sorte que les gens aient tout à dispo

si google ne propose pas ce service, on peut imaginer que les gens iraient autre part


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Oui en effet enfin bon cela ne m’enlevera pas de l’idée que les service de presse français sont des goinfres <img data-src=" />

L’accord Google-IPG sera t-il contesté devant l’Autorité de la concurrence ?

  • « Cette tentation de saisir l’Autorité de la concurrence... »

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