Interrogé hier par Le Figaro, Stéphane Richard, le PDG d'Orange-France Télécom, a affirmé que Dailymotion n'était pas à vendre et que cette décision lui appartenait. Certes, un partenaire est bien recherché afin de se développer aux USA, mais Orange compte bien miser sur Dailymotion et donc ne pas céder toutes ses parts.

Un investissement « porté personnellement » par Stéphane Richard

La semaine dernière, le Wall Street Journal affirmait qu'Orange était en discussion avec Yahoo!, en vue de lui céder Dailymotion. Le quotidien économique avançait même que 70 % de Dailymotion pourraient être vendus dans un premier temps, avant pourquoi pas d'atteindre 100 % dans un second temps. Une nouvelle assez logique dans un sens, dès lors que Yahoo! est un candidat idéal pour reprendre Dailymotion du fait de leur lutte commune avec Google / YouTube.

Toutefois, Orange a repris 100 % de Dailymotion il n'y a qu'une poignée de mois et Stéphane Richard ne cache pas qu'il en est le principal instigateur. « Je suis très heureux de cet investissement, que j'ai porté personnellement à un moment où les actionnaires de Dailymotion, dont le FSI (Fonds Stratégique d'Investissement, NDLR), souhaitaient se désengager. » Pour le patron, il n'est donc pas question de céder la plateforme de vidéos française.

Faire de la France « un centre mondial de la vidéo »

Stéphane Richard concède toutefois que sa société est bien à la recherche d'un partenaire afin de développer Dailymotion aux États-Unis pour concurrencer YouTube. Mais si un partenaire étranger - probablement américain - venait à être trouvé, cela ne signifie pas pour autant qu'il disposera de la totalité de Dailymotion. « Nous resterons un actionnaire influent de Dailymotion et nous serons attentifs aux retombées pour Orange, et pour la France, d'une éventuelle alliance. »

Point intéressant, le PDG précise qu'il espère créer dans l'Hexagone « un centre mondial de la vidéo », prouvant par là même qu'il compte bien garder une forte présence française pour Dailymotion. Des propos qui font échos aux studios parisiens qui sont en train de se déployer en ce moment même et qui serviront à créer des vidéos professionnelles pour la plateforme.