Alors que ses concurrents multiplient les annonces de nouveaux NAS et autres évolutions de son interface, Synology profite de ce début d'année pour faire le point sur son offre... logicielle. Notamment l'évolution d'Active Backup et de l'ouverture de Cloud² à des revendeurs tiers.

Ce matin, Synology tenait son Solution Day 2020. Un évènement organisé en ligne (crise sanitaire oblige), où étaient conviés ses clients, partenaires, mais aussi la presse.

Comme on pouvait s'y attendre, il n'a pas été question de DSM 7, la bêta étant désormais attendue pour la fin de l'année. Pas plus que des nouveaux modèles de la série 2020. Il n'était pas non plus question d'une généralisation du Multi-Gig ou de CPU plus performants. 

Le géant du NAS est surtout revenu sur ses solutions actuelles, la manière dont elles peuvent être exploitées, et comment elles vont évoluer. Avec deux focus : la sauvegarde et la virtualisation.

Le programme revendeur Cloud² (C2) arrive

Concernant son service de stockage en ligne C2, une question est revenue de manière récurrente : quand est-ce que les partenaires pourront le proposer à leurs clients, moyennant une commission ?

Synology fait en effet le choix d'une commercialisation de ses produits et services à travers un réseau de revendeurs et autres sociétés de services. Une stratégie courante lorsque l'on vise le marché des entreprises. Mais dans le cas de C2, c'est aux clients de payer leur abonnement en direct, sans intermédiaire. 

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Il a depuis longtemps été annoncé qu'un programme revendeur serait proposé, ce qui n'est toujours pas le cas. Le taïwanais a confirmé ce matin qu'il était actuellement en cours test, et devrait être disponible dans le courant de l'année, sans plus de détails sur le calendrier ou les conditions qui seront proposées.

Active Backup passe la seconde

Concernant les applications, DSM 7 étant en retard, plusieurs services vont évoluer sans l'attendre. C'est notamment le cas d'Active Backup. L'édition « for Business », prenant en charge les PC sous Windows et machines virtuelles de différents hyperviseurs (dont ESXi de VMWare, dans sa version gratuite).

Dans le courant de l'année, elle pourra être utilisée pour sauvegarder les serveurs sous Linux, et d'assurer un chiffrement complet des données. Il faudra par contre encore attendre un peu pour les machines sous macOS d'Apple, ainsi que les fonctionnalités de sauvegarde en continu ou hors-ligne.

Elles n'arriveront que plus tard, sans plus de précisions.

Concernant Active Backup for G Suite et Office 365, qui proposent un support déjà relativement complet de ces services et des données qu'ils contiennent, 2020 sera marqué par l'arrivée de la sauvegarde des groupes et dossiers publics pour Office 365, mais aussi de la copie hors-site d'une sauvegarde. 

Les procédures de restauration pourront, elles, se faire dans le dossier original et pour des comptes emails complet si l'utilisateur le désire.

Synology doit finaliser son évolution, pour repartir à l'assaut

Synology continue donc à se focaliser sur l'entreprise pour assurer sa croissance dans les mois et années à venir, développant tant ses gammes de produits destinés à ce marché que ses couches logicielles.

Et se positionne comme une solution hyperconvergente clé en main, accessible au plus grand nombre, ultra-compatible, facile à intégrer dans une infrastructure existante, pouvant grimper jusqu'à 180 baies et 1,5 Po de stockage. Un travail de longue haleine, qui nécessite de convaincre clients et partenaires.

Mais aussi de monter en gamme à tous les niveaux, de la commercialisation des produits en passant par le support, notamment au niveau local. Une évolution qui monopolise ses équipes, la rendant plus facilement sujette aux attaques venues de l'extérieur, de plus en plus nombreuses.

Ainsi, l'année 2020 de Synology va continuer d'être compliquée. Entre le retard de DSM 7, la faible évolution de son offre grand public et des concurrents qui tirent tous azimuts à la manière de QNAP, c'est sa position de leader qui est clairement attaquée. La concurrence gagnant du terrain.

L'entreprise doit donc reprendre la main et frapper fort pour à nouveau affirmer sa position. Un changement de ton qui ne semble pas encore à l'ordre du jour, mais qui sait. D'ici la fin de l'année ?