Ces dernières années, une société créée par Renée James, ex-Intel, s'est fait remarquer dans le domaine des serveurs avec ses SoC ARM optimisés pour les usages de type « Cloud » : Ampere Computing. Gigabyte propose une gamme de produits exploitant ces solutions, qui va s'étendre dans les mois à venir.
Si Gigabyte est connu pour ses solutions grand public, sa gamme pour joueurs Aorus, ou même ses mini PC BRIX, le Taïwanais est avant tout l'un des géants du marché des serveurs, utilisé notamment par de nombreux acteurs français.
Gigabyte ❤ Ampere Computing
La société profite du Computex qui se tient cette semaine à Taipei pour annoncer qu'elle apporte son soutien à Ampere Computing à travers une gamme complète de serveurs et de cartes mères dédiés à ses processeurs. Il faut dire que Gigabyte n'en est pas à ses premiers pas avec les solutions ARM pour datacenter.
Elle avait auparavant fait le choix de Marvell et ses ThunderX, désormais abandonnés. Elle voit donc dans Ampere Computing son digne remplaçant, proposant des CPU à 80 ou 128 cœurs. Un chiffre qui devrait aller croissant si l'on en croit la feuille de route d'ici à 2023 annoncée par Renée James et ses équipes il y a quelques jours.
Ainsi, on trouve actuellement quatre serveurs dotés d'un Ampere Altra (LGA4926) sur le site de Gigabyte, accompagné de 16 emplacements pour de la DDR4 et plus ou moins de cages pour HDD, SSD et cartes PCIe selon les cas et les besoins. Ils sont proposés au format 1U ou 2U. Tout cela devrait évoluer dans les mois à venir.
2 sockets, 2U4N, HGX A100 : la suite arrive
Dans une vidéo (voir ci-dessous), Hoshino Akira, responsable de la stratégie du constructeur, détaille ces produits dont le G242-P31 qui a été certifié par NVIDIA. Ce dernier a pour rappel porté sa couche logicielle CUDA sur ARM ces dernières années. Notamment parce qu'il espère se payer ARM. Cette machine peut accueillir jusqu'à 4 GPU.
Ces modèles ne sont qu'une « première vague » précise Akira, qui prévoit déjà des modèles embarquant deux sockets, toujours dans des formats 1U/2U, qui pourraient ainsi s'attaquer à des modèles comme le HPE ProLiant DL365 Gen10 Plus v2 intégrant deux EPYC 7003 que nous avons récemment testé.
Mais Gigabyte veut aller plus loin, avec des serveurs comportant quatre systèmes dans 2U (2U4N), mais aussi un design basé sur le HGX A100 de NVIDIA à base de processeur Altra. La société devrait sans doute en dire un peu plus à l'occasion du Computex, une présentation sans doute plus détaillée étant prévue demain matin.
Commentaires (2)
Justement, on en est où question rachat d’ARM par la Haine Vide d’IA ?
Je persiste à penser que cette histoire de rachat est la pire chose qui peut arriver à ARM, qui a au contraire intérêt à être la plus indépendante possible, de façon à ce que les licences restent accessibles à tous les acteurs, y compris aux nouveaux entrants, sans favoritisme ni hausses de prix.
Une entreprise stratégique telle que celle-ci devrait être la propriété d’un SIE (Special Interest Group) ou d’un Groupement d’Intérêt Économique (GIE), de façon à sécuriser ses finances, sa R & D et son capital et à lui assurer une direction perenne et stable.
Ce groupe serait composé de représentants de tous les acteurs industriels qui utilisent actuellement une licence ARM, et où chacun aurait une voix au chapitre concernant les choix stratégiques, les budgets alloués à telle ou telle équipe de développement, etc…
Exemple : tu es un nouvel entrant, tu veux exploiter une ou plusieurs licences ARM sur le long terme ? Dans ce cas non seulement le GIE veillera à ce que le prix des licences restent toujours accessibles, mais tu pourras aussi nommer un représentant au sein du groupe, et comme les autres tu pourras participer aux décisions stratégiques, faire différentes suggestions, etc….
Je ne suis pas un connaisseur de la matière économique, mais les décideurs (notamment le gouvernement Britannique) devraient se sortir les doigts et faire quelque chose de ce genre afin qu’ARM ne s’enferme pas à jamais dans la prison dorée d’NVIDIA (et ce malgré les soit-disant garanties que ce dernier aurait donné, sur le long terme je n’y crois pas une seconde !).
ARM est une société privée qui appartient à un fonds Japonais (Softbank).