Les attributions du tout nouveau secrétaire d’État à la Réforme de l’État et à la simplification viennent d’être officiellement dévoilées. Thierry Mandon est ainsi chargé de promouvoir le développement de « l’administration numérique ». Au sein du gouvernement, il coordonnera également la politique d’Open Data. Une précision qui n’apparaissait jusqu’ici dans aucun texte. 

Au début du mois, un « mini remaniement » gouvernemental a eu lieu. Carole Delga a été nommée secrétaire d’État en charge du commerce (en remplacement de Valérie Fourneyron), tandis que Thierry Mandon s’est vu attribuer le poste de secrétaire d’État en charge de la Réforme de l’État. Ce portefeuille ministériel était jusqu’alors détenu par Marylise Lebranchu, laquelle n’est, depuis le 3 juin, plus « que » ministre de la Décentralisation et de la fonction publique.

Suite au conseil des ministres de mercredi, les attributions de Thierry Mandon ont été précisées par décret, ce dernier venant justement de paraître au Journal Officiel de ce matin. Celui qui était jusqu’ici député socialiste, spécialiste de la simplification, est ainsi chargé de préparer et mettre en œuvre « le programme de transformation de l’État ». Pour cela, il doit apporter son appui aux autres ministres quant à « la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des mesures visant à améliorer la qualité et l’efficacité des services publics et à en moderniser la gestion ».

L'e-administration et l'Open Data parmi les attributions de Thierry Mandon

Surtout, Thierry Mandon se voit confier des missions qui n’étaient jusqu’ici évoquées pour aucun autre ministre ou secrétaire d’État. Par exemple, « il promeut le développement de l’administration numérique » (services publics en ligne, sites officiels, etc.).

De manière plus marquée, il est désigné comme le véritable chef d’orchestre de l’Open Data au sein du gouvernement. Le décret d’attribution de Thierry Mandon indique en effet que le nouveau secrétaire d’État « coordonne l’action du gouvernement en matière de transparence des données publiques et promeut le développement des usages innovants en la matière en lien avec le ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique ». Jusqu’ici, le décret d’attribution d'Arnaud Montebourg confiait à ce dernier la « politique des données numériques », ce qui semblait sensiblement différent des données publiques. Le décret d’Axelle Lemaire, secrétaire d’État en charge du Numérique, n’allait d'ailleurs pas plus loin à ce sujet.

Pour l’exercice de ses attributions, le secrétaire d’État chargé de la réforme de l’État disposera notamment du Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique (SGMAP), auquel est rattachée la mission Etalab. Cette institution, qui gère le site « data.gouv.fr », a justement pour mission d’accompagner les administrations dès lors qu'elles songent à ouvrir des données publiques.

Bientôt la nomination de l’ « administrateur général des données » français ?

En toute logique, c’est donc Thierry Mandon qui devrait signer le décret qui actera la création prochaine d’un « administrateur général des données ». L’ancienne ministre en charge de la Réforme de l’État, Marylise Lebranchu, avait en effet annoncé le mois dernier que la France allait se doter d’une sorte de « chief data officier », lequel serait notamment « autorisé à connaître les données détenues par l’administration de l’État et ses opérateurs ». À partir de ce pouvoir d'identification, on devine qu’il sera plus aisé de repérer les jeux de données présentant un grand intérêt, et donc de pousser en faveur de leur ouverture.