Après Activision Blizzard et Electronic Arts, Square Enix vient de lever le voile sur ses résultats financiers pour le premier semestre de son exercice fiscal en cours. Les nouvelles sont plutôt bonnes, l'éditeur nippon parvient à dégager de coquets bénéfices et en profite pour relever ses prévisions sur l'année.

Sur le semestre couvrant les mois d'avril à septembre, Square Enix a réalisé un chiffre d'affaires de 73,1 milliards de yens (510 millions d'euros), en hausse de 18,6 % sur un an. Une performance plus qu'honorable, qui permet à l'éditeur de voir aussi son bénéfice net passer de 2,6 milliards de yens (18,1 millions d'euros) l'an passé à 5,7 milliards de yens, soit 40 millions d'euros aujourd'hui sur la même période. Comme pour de nombreuses entreprises nipponnes, le cours du yen a eu un impact favorable sur ses résultats, à hauteur de 526 millions de yens, soit 3,7 millions d'euros.

Ces résultats, Square Enix les attribue principalement à ses jeux massivement mutijoueur : Final Fantasy XIV : A Realm Reborn et Dragon Quest X. L'éditeur explique en effet qu'ils continuent de montrer « une progression favorable ». De plus, les ventes du fond de catalogue se portent plutôt bien, notamment en occident, ce qui est également toujours bon à prendre.

Un tiers des jeux « AAA » vendus sont dématérialisés

Square Enix a profité de ses résultats financiers pour aborder le cas de la dématérialisation des contenus. L'éditeur propose depuis plusieurs années certains de ses jeux pour PC et consoles en téléchargement, plutôt qu'en version physique, et cela semble plutôt bien marcher puisqu'il réalise 32,6 % de ses ventes ainsi.

Il est par contre assez intéressant de voir que la part de marché du dématérialisé varie fortement en fonction des régions. Elle est ainsi d'environ 36 - 37 % en occident pour les jeux « AAA », contre seulement 17,2 % au Japon, où les consommateurs semblent être encore très attachés aux disques optiques.

Square Enix est optimiste pour la suite, grâce à sa restructuration

Quand vient le moment d'aborder les prochains trimestres, l'éditeur est tout sourire. De nombreux titres « à fort potentiel » sont dans les tuyaux, et il investit plutôt lourdement dans leur développement puisqu'il a provisionné 29,9 milliards de yens (208 millions d'euros) à cet effet, alors que ces cinq dernières années ce montant a rarement excédé les 20 milliards de yens.

Une augmentation permise par le nouveau schéma de fonctionnement des studios de l'éditeur. Auparavant, il les concentrait tous sur de gros projets coûtant plusieurs milliards de yens, ce qui impliquait que chaque titre devait obtenir un large succès pour être rentable.

Désormais, seulement quelques studios travaillent sur des titres à fort budget, tandis que les autres se consacrent à des projets plus modestes, sur lesquels ils pourront prendre un peu plus de risques. Une partie des studios nippons sera enfin dédiée à de petits titres destinés aux bornes d'arcade et aux appareils mobiles.

Cette nouvelle approche et les premiers résultats qu'elle a obtenus, font que Square Enix pense être en mesure de faire mieux que prévu sur le plan financier cette année. Après avoir déjà rehaussé ses objectifs pour le premier semestre il y a trois mois, l'éditeur vient donc de gonfler ses prévisions pour l'année complète.

Il serait maintenant question de résultats en droite ligne avec ceux affichés l'an passé, soit un chiffre d'affaires de 150 à 160 milliards de yens (1,05 à 1,12 milliard d'euros), et un bénéfice net de 7 à 10,5 milliards de yens (48 à 73 millions d'euros).