Une direction interministérielle du numérique pourrait voir le jour à la rentrée
La DINSIC, dans la peau
Le 01 juillet 2015 à 13h15
3 min
Droit
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Une « Direction interministérielle du numérique et des systèmes d’information et de communication » verra-t-elle le jour d’ici la rentrée de septembre ? C’est en tout cas le projet auxquels se sont attelés les pouvoirs publics, en vue d'un rapprochement entre les services de la DISIC, du pôle innovation de la DIMAP et de la mission Etalab.
Décloisonner les services du SGMAP
Rien n’a encore été officiellement acté, mais un projet de décret a selon Acteurs Publics été rédigé en vue d’une réorganisation des services du Secrétariat général de modernisation de l’action publique (SGMAP). Mise en place fin 2012, cette institution chargée de conseiller le gouvernement et d’animer de nombreux projets en lien avec les services publics numériques (Mes-aides.gouv.fr, France Connect, etc.) regroupe actuellement en son sein la Direction interministérielle pour la modernisation de l'action publique (DIMAP), la Direction interministérielle des systèmes d'information et de communication de l'État (DISIC), de même que la mission Etalab – en charge de l’ouverture des données publiques.
L’idée, d’après nos confrères, serait de remplacer ces structures par deux nouvelles directions, « avec d’une part, les services liés au développement numérique et d’autre part, l’ensemble des services d’appui et d’accompagnement des acteurs publics partenaires du SGMAP dans la mise en place des réformes ». Une nouvelle Direction interministérielle du numérique et des systèmes d’information et de communication (DINSIC) serait ainsi créé, et rassemblerait l’actuelle DISIC, la mission Etalab, ainsi que le service « Innovation et services aux usagers » de la DIMAP.
« L’objectif est d’avoir une fusion, afin que les services puissent réellement travailler main dans la main » nous confie une source proche du dossier. Et pour cause. Les fonctionnaires de la DISIC et de la DIMAP collaborent parfois sur des projets communs, mais des barrières internes subsistent et font que les agents avancent souvent dans leur coin. En mettant en place ces deux directions sous l’égide du SGMAP, la DINSIC serait spécialement chargée de la mise en œuvre des projets, de A à Z.
Pousser les nouvelles « start-ups d’État »
Cette possible réorganisation interviendrait alors que le gouvernement, invité par le Conseil national du numérique à revoir le « rôle » et les « moyens » alloués au SGMAP, a annoncé le 18 juin qu’une dizaine de « start-ups d’État » seraient « progressivement déployées, d’ici 2017, dans des domaines variés ». Autant de projets qui pourraient prendre pleinement pied grâce à cette nouvelle direction, nous explique notre source. « Ces petites équipes, inventives et réactives, seront dimensionnées pour répondre à un problème précis. Ces structures resserrées, évoluant dans un calendrier d’à peine quelques mois, compteront typiquement un « coach », pour diriger l’équipe, un chef de projet, pour s’assurer du respect du cahier des charges et de la qualité du résultat, et deux développeurs informatiques » affirmait pour sa part le gouvernement dans son dossier de présentation afférant à sa stratégie numérique.
Restera enfin à savoir qui prendra la tête de cette nouvelle direction, tout en sachant Jacques Marzin, le numéro un de la DISIC, n’est plus très loin de la retraite ; et qu’Henri Verdier cumule déjà ses fonctions d’Administrateur général des données avec celles de directeur de la mission Etalab.
Une direction interministérielle du numérique pourrait voir le jour à la rentrée
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Décloisonner les services du SGMAP
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Pousser les nouvelles « start-ups d’État »
Commentaires (17)
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Abonnez-vousLe 02/07/2015 à 07h02
Même lecture du bouzin en ce qui me concerne, juste une création de nouvelles planques pour placer les amis/la famille de nos “élites” tout ça aux frais du contribuable. " />
Avec ça on est pas près d’arrêter de creuser le déficit du pays, c’est pas les cités qu’il faudrait nettoyer au karcher mais les rangs des parlementaires " />
Le 02/07/2015 à 07h05
L’article en parle de la vision. Et quand on parle de startups, ça signifie moins de hiérarchie puisque moins de projets “mastodontes”.
En plus, au SGMAP et chez Etalab, l’open source est clairement à l’honneur, il suffit de voir leurs comptes Github. Donc point d’OpenBar ici " />
Le 01/07/2015 à 13h17
Restera enfin à savoir qui prendra la tête de cette nouvelle direction, tout en sachant Jacques Marzin, le numéro un de la DISIC, n’est plus très loin de la retraite ; et qu’Henri Verdier cumule déjà ses fonctions d’Administrateur général des données avec celles de directeur de la mission Etalab
Il vont demander à un jeune retraité venu du priver de chapeauter cela : “Welcome, Mr Ballmer !”
Le 01/07/2015 à 13h22
Chiche, Albanel? " />
Le 01/07/2015 à 13h33
Le 01/07/2015 à 13h41
DISIC, DIMAP,SGMAP, DINSIC, Etalab, “une dizaine de start-ups d’État” " /> Mon alerte usine à gaz retentit, c’est normal?
Le 01/07/2015 à 13h42
Avec la mode OpenBar , tout ces gens vont bien s’ennuyer ?
Le 01/07/2015 à 13h43
Joli le sous-titre
Le 01/07/2015 à 13h49
Une usine à gaz pour les dominer toutes, et dans l’incompétence les lier. " />
Sinon des équipes de développement constituées de deux cadres (fonctionnaires ?) pour deux devs, ça promet effectivement d’être vachement efficace (je plains les devs d’ailleurs :( ).
Le 01/07/2015 à 13h52
Le 01/07/2015 à 14h17
Une brique du choc de simplification, sans doute
Le 01/07/2015 à 15h44
S’ils pouvaient un peu lui lâcher la grappe au numérique… " />
Le 01/07/2015 à 16h44
Mais Xavier dis moi, qui est le patron de l’Etalab … par hasard ? (edit : grillé pas lu la dernière ligne ….)
(Xavier tu es surprenant … tes sources le sont autant " />)
Le 01/07/2015 à 16h57
Je travail depuis peu en tend que présta sur une très grosse appli du ministère des finances.
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/le-gouvernement-enterre-l-ope…
Après pour leur start-up d’état, je suis d’accord avec les avis précédents, sans plus d’infos, ça sent l’usine à gaz
Le 01/07/2015 à 19h54
Les startup d’Etat, c’est expérimenté depuis deux ans au SGMAP, et c’est très efficace. Une équipe est créée pour 6 mois avec un objectif très clair : livrer un outil fonctionnel qui réponde à un besoin identifié. Résultat : moins d’administration, de paperasse, de délais…
A lire, “Startup d’état, méfiez vous des contrefaçons ..!”, par Pierre Pezziardi
http://pezziardi.net/2014/09/25/startup-detat-mefiez-vous-des-contrefacons/
Le 01/07/2015 à 22h25
« Ces petites équipes, inventives et réactives, seront dimensionnées pour répondre à un problème précis. Ces structures resserrées, évoluant dans un calendrier d’à peine quelques mois, compteront typiquement un « coach », pour diriger l’équipe, un chef de projet, pour s’assurer du respect du cahier des charges et de la qualité du résultat, et deux développeurs informatiques »
C’est ce qui est déjà fait avec les équipes EOLE de l’éducation nationale, des “Sprints” : ils font juste du super boulot !
https://dev-eole.ac-dijon.fr/projects/modules-eole/roadmap
Le 02/07/2015 à 06h50
Cumul des mandats… de nouvelles strats hiérarchiques… en mode openbar et toujours pas les bonnes compétences… pas de vision … et les startups ! on pourrait en parler de ça !
c’est clair que l’Etat va se moderniser !…
Depuis la création de cette DISIC, c’est en gros 400 Md€ de déficit en plus pour la France.