Dans les coulisses de la guerre des fréquences entre les satellites, la 6G et l’armée
En une phrase : distribuer au niveau mondial des ressources limitées
Tous les quatre ans, près de 200 pays essayent de se mettre d’accord sur la répartition et l’utilisation des fréquences partout dans le monde. Cette guerre des ondes a évoluée avec les nouveaux services satellitaires. Chacun tente de tirer la couverture vers lui, comme en attestent les visions bien différentes entre les opérateurs de satellites, les opérateurs de téléphonie mobiles et l’armée. Et encore, on ne parle aujourd’hui que de trois blocs de fréquences (4, 7/8 et 14/15 GHz) avec des acteurs français.
Le 19 décembre à 11h33
11 min
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À la fin de l’année dernière, à Dubaï, se tenait la Conférence mondiale des radiocommunications, que l’on connait davantage sous l’acronyme CMR. Elle se tient tous les quatre ans, la prochaine est donc pour 2027, mais les travaux ont déjà débuté un peu partout dans le monde. Hier, l’ANFR organisait un Atelier des Fréquences afin de présenter « les actions en cours côté français ».
Plus que des actions, il s’agit pour le moment d’avancer ses pions sur l’échiquier mondial. Le constat pourrait grossièrement se résumer ainsi : personne ne veut libérer de la place dans ses fréquences, mais tout le monde en voudrait plus (acteurs privés, institutions publiques, scientifiques, États, armées…). Imaginez multiplier cela par le nombre d’acteurs qui utilisent des fréquences puis par le nombre de pays qui doivent se mettre d’accord (près de 200) et vous avez un aperçu de la complexité de la situation.
La Direction générale du numérique (DGNUM) a prévenu dès janvier : l’agenda de la CMR-27 « est chargé d'enjeux et de menaces concernant d'autres bandes de fréquences d'intérêt militaire, convoitées notamment par la téléphonie mobile ou les acteurs des communications spatiales commerciales ». Lors de son atelier des fréquences, l’ANFR donne le ton dès le début : « la CMR-27 sera essentiellement spatiale ». Mais de quoi parle-t-on exactement ?
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Commentaires (2)
Le 19/12/2024 à 18h20
Hier à 19h53
aussi j'ai du mal à imaginer les 4ghz pour des communications sous marines.
Et au delà c'est de vouloir généraliser la communication satellite à mobile terrestre (même en mer), il faut rester un peu sérieux quand même, on ne met pas une parabole sur un mobile.