iOS/iPadOS 18, macOS Sequoia : les bêtas publiques disponibles, les améliorations à retenir
Nouveautés ou... prudence ?
Apple a mis en ligne hier soir les bêtas publiques de ses nouvelles plateformes, dont les versions finales sont attendues cet automne. L’occasion de revenir sur les très nombreuses nouveautés annoncées. Bien que ces bêtas soient relativement stables, elles restent des préversions, et peuvent à ce titre provoquer bugs et incompatibilités.
Le 16 juillet à 17h15
11 min
Logiciel
Logiciel
La conférence d’ouverture de la WWDC a été particulièrement riche en annonces. Une bonne partie d’entre elles concernaient toutefois Apple Intelligence, le bouquet de fonctions alimentées par l’IA.
Or, l’entreprise l’a confirmé, ces fonctions ne seront pas disponibles tout de suite en Europe. Non seulement Apple semble avoir un retard significatif dans ses plans, mais la firme a également annoncé que le DMA était un problème. Il ne faut donc pas attendre Apple Intelligence en Europe avant l’année prochaine, sans précision. Même aux États-Unis, il ne s’agira dans un premier temps que d’une préversion. En outre, la compatibilité avec les iPhone se limite aux seuls 15 Pro (Max).
Puisque l’on parle de préversions, les bêtas publiques d’iOS/iPadOS 18 et macOS Sequoia sont disponibles depuis hier soir. Contrairement aux versions majeures précédentes d’iOS, l’installation est largement facilitée, puisqu’il n’est plus nécessaire d’installer un profil après s’être inscrit sur un site dédié. Il suffit de se rendre dans Réglages > Général > Mise à jour logicielle et choisir « iOS 18 Public Beta », ou le nom correspondant sur la plateforme utilisée.
Les bêtas publiques sont raisonnablement stables. Apple a même publié hier soir de petites mises à jour correctives. Les préversions proposées sont équivalentes aux troisièmes bêtas pour développeurs. La société attend toujours que quelques-unes soient sorties avant de les proposer au grand public, même si rien n’empêchait de choisir Developer Beta depuis la WWDC.
Attention cependant. Comme toujours dans ce genre de cas, l’attrait de la nouveauté peut donner envie de se lancer à l’aventure. Mais si vous n’avez qu’un seul appareil et que vous effectuez des opérations importantes dessus, nous vous recommandons d’attendre les versions finales, qui devraient arriver dans deux mois environ.
Principales nouveautés d’iOS 18
iOS est depuis des années la plateforme sur laquelle se concentre le gros des efforts chez Apple. 2024 ne fait pas exception. Les nouveautés annoncées sont nombreuses, particulièrement pour la personnalisation de l’interface. Nous mettons volontairement de côté les apports d’Apple Intelligence, car nous n’avons aucune visibilité sur leur disponibilité en Europe.
On commence avec la personnalisation de l’écran d’accueil. Les icônes sont l’objet de plusieurs attentions. On peut notamment les afficher en plus grandes, supprimant du même coup leurs noms. Les icônes peuvent également être déplacées librement sur la grille. Elles gardent leur alignement, mais iOS n’impose plus de les afficher les unes après les autres. Avec le placement des widgets, on peut donc disposer les éléments comme on le souhaite, par exemple, en fonction du fond d’écran.
Il est aussi possible de leur imposer un « thème sombre ». Les éditeurs tiers peuvent prévoir des icônes personnalisées. Mais si les applications n’en ont pas, iOS effectue automatiquement une conversion dans une teinte sombre, avec un résultat plus ou moins heureux selon les cas.
Autre grosse nouveauté, un centre de contrôle revu et personnalisable. Les fonctions sont réparties en plusieurs panneaux, que l’on fait coulisser. Des rubriques sont affichées à droite et on peut passer plus rapidement de l’une à l’autre avec un glissement vertical dans cette partie. L’ajout de fonction est beaucoup plus simple et se déclenche via un appui prolongé. On peut aussi choisir la taille des contrôles.
Un gestionnaire de mots de passe dédié fait son apparition. C’est un apport majeur, car l’application est également disponible dans toutes les nouvelles plateformes (et même pour Windows). L’arrivée d’un gestionnaire permet de mettre en avant les données autrement présentes dans le Trousseau, mais avec une interface beaucoup plus adaptée. Mots et phrases de passe, clés d’accès, codes Wi-Fi et autres peuvent y être stockés. Apple doit prévenir en outre si des identifiants se retrouvent dans une fuite. Nous reviendrons prochainement sur ce gestionnaire dans une actualité dédiée.
Photo entame de son côté une vaste mutation, avec une fusion des différentes vues en une seule. La photothèque occupe ainsi les deux tiers supérieurs de l’écran. On peut basculer sur d’autres catégories par des glissements à droite ou à gauche, pour voir les vidéos, les contenus favoris, etc. En bas, on trouve des accès aux albums automatiques (voyages, évènements, animaux…) et créés manuellement.
Messages aussi a droit à ses améliorations. La plus évidente est la compatibilité avec RCS. Comme nous l’avions expliqué lors de cette annonce, il s’agit de la version classique du standard, pas de l’implémentation faite par Google. Il n’y a, par exemple, pas de chiffrement de bout en bout, mais les autres fonctions de base sont présentes, comme les statuts de lecture, les témoins d’écriture ou une meilleure qualité pour les photos et vidéos envoyées par SMS. Pour le reste, Messages ajoute l’envoi programmé, la possibilité de réagir aux messages avec n’importe quel émoji ou autocollant, ou encore l’ajout d’effets sur certains mots pour leur donner une emphase visuelle.
S’il s’agit des nouveautés les plus importantes, elles sont loin d’être les seules. On peut citer pêle-mêle un nouveau mode Lecteur pour Safari, un mode Jeu (similaire à celui proposé sur Mac), l’arrivée de l’accès invité dans Maison, de nouvelles fonctions pour Journal, de nouvelles transitions entre les titres dans Music ou encore l’arrivée des rappels dans Calendrier.
Principales nouveautés d’iPadOS 18
La liste sera moins longue pour iPadOS 18, car une bonne partie des apports sont en fait ceux d’iOS 18, sur lequel le système pour tablettes est basé. On retrouve notamment tout ce qui touche à la personnalisation du centre de contrôle et des icônes sur l’écran d’accueil. Plusieurs améliorations significatives sont néanmoins de la partie.
L’écriture manuscrite fait notamment un bond. iPadOS 18 lisse en effet automatiquement l’écriture au fur et à mesure que l’on se sert du stylet. Le lissage doit respecter l’écriture originale et permet une plus grande cohérence dans l’enchainement des mots et lignes de texte. La manipulation du texte manuscrit gagne également en fonction, avec une sélection plus simple, cinq nouvelles couleurs de surlignage ou encore la possibilité de replier du texte sous un sous-titre.
Dans les applications, la zone latérale gauche, qui servait jusqu’ici à présenter des rubriques, est remplacée par une nouvelle barre d’onglets. On la trouve notamment dans TV, Fichiers ou encore Forme. La nouvelle barre se veut mieux pensée. Elle prend nettement moins de place et est surtout personnalisable. On peut donc ajouter ou supprimer des rubriques selon ce qui nous intéresse dans l’application concernée.
L’application de tableau blanc Forme gagne de son côté une nouveauté intéressante : les scènes. L’application permettant d’écrire et dessiner où l’on souhaite, on pouvait se retrouver un peu « perdu » sur l’emplacement de certaines informations. Désormais, on peut enregistrer la zone sur laquelle on travaille et lui donner un nom, créant une scène. Depuis un menu en bas à gauche, on peut accéder à la liste des scènes, renvoyant rapidement vers les zones concernées. Chaque scène peut être renommée, mais aussi imprimée ou même exportée en PDF. En outre, un mode Connecteurs permet de relier des éléments entre eux, afin qu’ils soient toujours déplacés ensemble.
Signalons enfin l'impressionnante application Math Notes, qui permet d'écrire et manipuler des formules et autres équations. En fonction des autres informations présentes dans la note, iPadOS peut proposer des solutions, y compris en modifiant le dessin source, s'il y en a un.
Contrairement à iOS 18, iPadOS 18 laisse quelques modèles sur le carreau : iPad de 6e génération, iPad Pro 10,5 et 12,9 pouces de 2e génération. Les autres, s’ils sont actuellement sous iOS 17, sont compatibles.
Là encore, nous n’abordons pas les nouveautés liées à Apple Intelligence. La situation pour les iPad sera légèrement plus détendue que pour les iPhone, puisque tous les modèles dotés d’une puce M1 au moins pourront en profiter.
Nouveautés principales de macOS Sequoia
Une partie des nouveautés vues dans iOS et iPadOS 18 se retrouvent dans le nouveau macOS. Citons par exemple les apports dans Messages (dont la compatibilité RCS) et l’application Mots de passe dédiée. Sequoia a toutefois ses nouveautés propres.
La plus intéressante est sans conteste Recopie de l’iPhone. Il s’agit d’une application permettant d’afficher l’iPhone sur le bureau de macOS, avec tout ce qui s’y trouve. Les notifications sont interceptées et affichées également. On peut les manipuler comme on le ferait sur le téléphone. Cliquer sur une notification ouvre ainsi l’application correspondante dans Recopie, à la différence que l’on se servira de la souris (ou du touchpad) et du clavier pour l’interface. Mieux, le copier/coller fonctionne entre l’iPhone et le Mac par ce biais. L’iPhone reste verrouillé pendant l’utilisation de Recopie.
Malheureusement, on ne peut officiellement pas encore s’en servir. Avec Apple Intelligence, Recopie de l’iPhone fait partie des fonctions qui arriveront plus tard en Europe. Apple blâme le cadre réglementaire complexe (en clair, le DMA) et les nécessaires adaptations. Sans plus de détails, on comprend mal ce qui peut justifier un tel retard sur cette fonction.
Autre nouveauté importante, une simplification très bienvenue dans la gestion des fenêtres. Apple n’a pas réinventé la roue : elle a puisé dans Windows 7. En sélectionnant la barre de titre d’une fenêtre et en l’emmenant sur le bord gauche ou droit, la fenêtre remplit la moitié correspondante de l’écran. Sur le bord du haut, la taille est maximisée. Dans un coin, la fenêtre remplit un quart d’écran. Toutes ces manipulations sont aussi réalisables avec le clavier.
La visioconférence a également droit à quelques ajouts. Le plus important est la possibilité de choisir quelle fenêtre on veut partager quand on clique sur le bouton de partage d’écran. Cette fonction est disponible dans FaceTime et pour les applications tierces qui s’appuieront sur la nouvelle API liée. Webex est déjà citée comme compatible. Même chose pour la sélection d’un fond d’écran ou d’un flou avant de partager son image. On peut choisir ses propres photos pour créer un fond.
Enfin, s’agissant des fonds, plusieurs nouveaux fonds d’écran sont disponibles. Celui par défaut évolue dans ses teintes au fur et à mesure de la journée. Un aspect que l’on retrouve d’ailleurs dans ceux pour iOS et iPadOS 18.
Les Mac possédant l’actuel macOS Sonoma sont compatibles avec Sequoia, à deux exceptions près : les MacBook Air de 2018 et 2019. Concernant la compatibilité avec Apple Intelligence, il faudra – comme les iPad – un modèle doté d’une puce M1 au minimum. Aucun Mac Intel ne sera pris en charge.
iOS/iPadOS 18, macOS Sequoia : les bêtas publiques disponibles, les améliorations à retenir
-
Principales nouveautés d’iOS 18
-
Principales nouveautés d’iPadOS 18
-
Nouveautés principales de macOS Sequoia
Commentaires (4)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 17/07/2024 à 09h53
Le 17/07/2024 à 10h46
Le 17/07/2024 à 10h08
Modifié le 24/07/2024 à 08h10
J'ai récemment récupéré un Macbook Pro de 2012. Je comptais le retaper pour en faire une machine de secours, mais quand j'ai vu que le dernier macOS supporté était Catalina (sorti en 2019 et dernière mise à jour en 2022), j'ai failli abandonner. Surtout que beaucoup d'app ne supportent plus cette version.
Finalement, grâce à OpenCore Legacy Patcher, je suis maintenant en Sonoma et ça tourne nickel. C'est un poil plus lent qu'une machine de 2020, certes, mais ouah, 2012, quoi ! (bon, j'avoue, il a SSD, ce qui n'était pas le cas de tous les modèles de 2012)
A côté de ça, j'ai un PC portable de 2018 (i7, SSD, etc) qui se traine à mort sous Windows 10, et je ne comprends pas trop pourquoi. J'ai même supprimé Hyper-V (utilisé pour WSL 2), mais ça ne change pas grand chose.