Electronic Arts aura battu tous ses records cette année. Non seulement l'éditeur a réalisé un chiffre d'affaires très élevé, mais il s'est accompagné de plus d'un milliard de dollars de bénéfice net, notamment grâce au mode Ultimate Team de ses jeux de sport.

« L'exercice 2016 aura été phénoménal pour Electronic Arts », s'exclame Andrew Wilson, le PDG de l'éditeur en s'adressant aux actionnaires de son entreprise. « Nous avons connecté des centaines de millions de joueurs à de nouveaux jeux et aidé à se connecter ensemble au travers de services en ligne riches et dynamiques ». Le dirigeant a en effet toutes les raisons d'être de très bonne humeur, EA a dépassé toutes les attentes. 

Plus d'un milliard de dollars de bénéfices

Les chiffres parlent effectivement d'eux-mêmes. Sur le quatrième trimestre de son exercice 2016 (se terminant le 31 mars de cette année), Electronic Arts a réalisé un chiffre d'affaires de 1,31 milliard de dollars, légèrement supérieur aux attentes. Mais surtout l'éditeur a signé un bénéfice de 899 millions de dollars sur les trois derniers mois, contre 483 millions espérés. Un écart dû au retour dans les caisses de l'entreprise de 453 millions de dollars de provisions excédentaires pour ses impôts.

Sur l'ensemble de l'exercice, les revenus d'Electronic Arts atteignent 4,396 milliards de dollars, en léger recul par rapport à l'année dernière. Du côté du bénéfice net, c'est par contre l'explosion, puisqu'il passe de 875 millions de dollars à 1,156 milliard. Une jolie performance qu'il faut là aussi relativiser en gardant à l'esprit la manœuvre comptable opérée au dernier trimestre. 

Quoi qu'il en soit, l'éditeur termine son année avec près de 2,5 milliards de dollars de liquidités disponibles, contre 2,07 milliards un an plus tôt. Sa situation est donc loin d'être périlleuse. Côté dette, on ne trouve la trace que d'un emprunt à 0,75 % contracté en juillet 2011, dont il ne reste plus que 163 millions de dollars à rembourser. Pas de panique donc de ce côté-là.

On notera aussi que Star Wars Battlefront a rempli ses objectifs, pourtant très optimistes, avec un total de 14 millions d'exemplaires au 31 mars dernier. Le titre a néanmoins du profiter d'une baisse de prix au début de l'année dernière pour parvenir à ce score. Enfin, les modes Ultimate Team de ses jeux de sport, EA annonce un chiffre d'affaires annuel de 692 millions de dollars. 

Calendrier chargé

L'éditeur s'est également longuement étalé sur le calendrier des sorties à venir. Sans surprise, Mirror's Edge Catalyst est toujours prévu pour le trimestre en cours, pour le 9 juin exactement. Entre juillet et septembre, FIFA 17, Madden 17 et NHL 17 feront leur entrée... comme tous les ans. Pour les fêtes de fin d'année, EA amènera deux jeux de tir sur le champ de bataille pour contrer Call of Duty : Battlefield 1 et Titanfall 2. Rien que ça. Enfin, entre janvier et mars 2017, NBA Live et Mass Effect Andromeda se chargeront d'occuper les équipes de l'éditeur.

À plus long terme, un nouveau Need For Speed est attendu pour la fin 2017, tout comme un nouveau Star Wars Battlefront, qui ne sera pas développé par Visceral Games. Le studio planche lui aussi sur un projet en lien avec la franchise de Disney, mais son lancement est plutôt attendu pour 2018. Enfin, l'éditeur a mentionné une nouvelle franchise dont les débuts sont planifiés avant mars 2017. Nous devrions donc en apprendre davantage à son sujet très bientôt.

Juteuses prévisions

Pour le prochain trimestre, qui doit donc voir le lancement de Mirror's Edge Catalyst, Electronic Arts attend un chiffre d'affaires de 1,25 milliard de dollars, accompagné par un bénéfice net de 418 millions, ce qui est plutôt confortable. Sur l'ensemble de l'exercice, les prévisions sont de l'ordre de 4,75 milliards de dollars de revenus, avec une marge brute de 71 % et un bénéfice net de 809 millions de dollars. 

En bourse, les performances de l'éditeur ont été saluées par les investisseurs, le cours de l'action ayant grimpé de 6,6 % dans les heures ayant suivi la clôture de la dernière séance à Wall Street. EA est ainsi valorisé à plus de 21 milliards de dollars, une valeur stable depuis le début de l'année. À titre de comparaison, Activision rode autour des 26 milliards de dollars depuis son acquisition de King et Ubisoft à 3 milliards d'euros notamment grâce aux ardeurs de Vivendi.