Loin du tumulte provoqué par les élections américaines, Square Enix présentait cette nuit ses résultats pour le premier semestre de son exercice 2017. L'éditeur connait un fort rebond de ses revenus, mais ne transforme pas l'essai côté bénéfices.

Les derniers mois ont été très chargés pour Square Enix. Sur les marchés occidentaux, cela s'est vu au travers du lancement de Deus Ex : Mankind Divided ainsi que de la version PlayStation 4 de Rise of the Tomb Raider, pendant qu'au Japon, des titres mobiles assuraient les recettes de l'éditeur. 

La croissance est au rendez-vous

Sur la première moitié de l'année, Square Enix a réalisé un chiffre d'affaires de 106,3 milliards de yens (environ 927 millions d'euros), un chiffre en hausse de 23 % sur un an. Cette hausse est d'autant plus notable qu'elle fait suite à une progression de 18 % lors de l'exercice précédent.

Le bénéfice net est quant à lui en recul de 25 % par rapport à l'an dernier et s'établit à 5,495 milliards de yens, soit environ 48 millions d'euros. Un point que Square Enix justifie par d'importants investissements côté marketing pour le lancement de ses prochains jeux, notamment celui de Final Fantasy XV, le 29 novembre.

Grâce aux bons résultats enregistrés sur le premier semestre, Square Enix s'attend à une année florissante. L'éditeur table sur un chiffre d'affaires compris entre 250 et 270 milliards de yens (2,18 à 2,35 milliards d'euros), ce qui représenterait un doublement par rapport aux chiffres comptabilisés sur l'exercice 2012, qui n'est pourtant pas si lointain. Le bénéfice opérationnel est quant à lui attendu autour de 27 à 33 milliards de yens (235 à 288 millions d'euros), lui aussi en hausse par rapport à l'an dernier, et potentiellement triplé par rapport à 2012.

Le mobile et les MMO en grande forme

Deux secteurs tirent les résultats de Square Enix vers le haut. Le premier n'est autre que celui des jeux massivement multijoueur. Avec Dragon Quest X, Final Fantasy XI et Final Fantasy XIV : A Realm Reborn, l'éditeur dispose dans ce domaine d'un catalogue plutôt solide, et cela se ressent dans ses résultats.

Malgré un léger glissement de ses ventes ces derniers trimestres (certainement dû à une légère baisse du nombre d'abonnés), cette branche apporte des revenus constants à l'éditeur, saupoudrés de pointes importantes lors du lancement d'extensions payantes. Square Enix s'attend d'ailleurs à un nouveau rebond sur ce marché, avec le déploiement prochain d'une version de Final Fantasy XI adaptée aux terminaux mobiles. 

Les jeux mobiles prennent d'ailleurs une place de plus en plus importante dans le catalogue de l'éditeur, même s'il reconnait que les derniers titres lancés sur ces plateformes ont enregistré des performances moins bonnes que prévu. Ils ont en effet compté pour près de 40 % des revenus encaissés ces six derniers mois.

En bourse, l'action de Square Enix a reculé de 9,58 % à Tokyo. Le Nikkei perdait quant à lui 5,36 %, au cours d'une séance qui aura été marquée par le dépouillement des résultats de l'élection présidentielle américaine. L'éditeur reste valorisé à hauteur de 3,3 milliards d'euros, ce qui le place à un niveau très proche de celui d'Ubisoft.