Mur d’OVHcloud à Roubaix, avec le logo OVHcloud

Des mini datacenters… Ouais une baie quoi ?

OVHcloud Summit 2023 : SecNumCloud, IA et Local Zones

Mur d’OVHcloud à Roubaix, avec le logo OVHcloud

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Pour la 10e édition de son rendez-vous annuel Summit, OVHcloud fait le point sur les dizaines de services lancés durant l’année. Pour les mois et années à venir, l’hébergeur va mettre les bouchées doubles sur SecNumCloud (Bare metal et Public cloud), l’intelligence artificielle et une présence partout dans le monde (ou presque) avec pas moins de 150 « local zones » d'ici à trois ans.

La keynote du Summit vient de débuter, mais la société avait organisé une conférence de presse ce matin afin de présenter les grandes lignes des annonces du jour. Michel Paulin (CEO d’OVHcloud) et Octave Klaba (fondateur et président) étaient sur place, avec d’autres dirigeants de l’entreprise. Nous étions également sur place.

Comme toujours en pareille situation, ce genre de conférence est l’occasion de lancer quelques chiffres : « Avec 38 data centres sur 4 continents, le Groupe étend sa présence internationale et génère désormais 52 % de son chiffre d’affaires hors de France ».

En 2023, des dizaines de nouveaux services

Cette année, l’hébergeur roubaisien revendique rien de moins que « la mise en production de plus de 40 produits dans l’univers Public Cloud au travers de huit services différents : sécurité, calcul, stockage, base de données, services réseau, analytique, intelligence artificielle et quantique ».

Les nouveautés sont en jaune dans le tableau ci-dessous. Pêle-mêle, OVHcloud met en avant Metal Instances, Cold Archive, IAM, etc. Il y a deux semaines, Bare Metal Scale était annoncé, avec des CPU AMD EPYC (Zen 4 et 4c).

SecNumCloud partout : Private et Public Cloud, Bare metal

Dans quelques jours, OVHcloud ouvrira un troisième datacenter avec une partie SecNumCloud. Il sera situé à Gravelines, « en complément des data centres SecNumCloud situés à Roubaix et Strasbourg, pour répondre à la demande croissante des clients ». Ces derniers pourront ainsi profiter d’une région (avec trois datacenters) s’ils le souhaitent. Michel Paulin affirme que la société à déjà « 80 clients en production » sur le SecNumCloud, mais sans donner de nom évidemment. Pour rappel, nous étions passé devant la salle SecNumCloud de Roubaix lors de notre visite des datacenters.

Le SecNumCloud va arriver sur une large partie de l’offre d’OVHcloud au cours des deux prochaines années. « Nous avons déposé il y a quelques semaines un dossier de qualification pour une nouvelle offre : Bare Metal  [un serveur dédié, ndlr] SecNumCloud […] C’est le premier pas du prochain engagement qui est de dire que les 40 services PaaS vont être aussi avec la certification SecNumCloud », affirme Michel Paulin.

« On aura dès 2024 et 2025 la totalité du public cloud qui sera proposé en SecNumCloud… en tout cas, on va proposer cela à l’ANSSI dans les prochains jours. On a déjà commencé puisqu’on a déposé un certain nombre de dossiers », assure la société. Le processus de certification est long et complexe, bien malin celui qui peut prédire quand il terminera et sur quel résultat.

IA : « il n’y a pas que les LLM dans la vie »

L’intelligence artificielle est évidemment omniprésente dans les annonces, comme chez quasiment toutes les entreprises IT ces derniers temps. La société ne se lance pas dans la conception de modèles, mais propose du matériel et des passerelles à ses clients. Sur le matériel justement, OVHcloud a annoncé de nouveaux GPU NVIDIA en septembre. H100, A100, L40S et L4, pour cibler différents cas d'usages… car « il n’y a pas que les LLM dans la vie » tacle à juste titre OVHcloud. En France, iliad (via Scaleway) aussi investit beaucoup dans l’intelligence artificielle

Interrogé sur l’absence de solution AMD et Intel, Yaniv Fdida (directeur produit chez OVHcloud) nous expliquait il y a peu qu’« Intel et AMD avaient un peu de retard historiquement sur les GPU […] Sur les Instinct MI250 c’était pas encore ça, mais les MI300 sont très prometteuses et on travaille étroitement avec AMD ». Rien ne semble avoir bougé pour le moment, en tout cas NVIDIA reste le seul partenaire GPU mis en avant.

AI Endpoints et AI App Builders

Toujours sur l’intelligence artificielle, « OVHcloud s’est fixé pour mission d’aider ses clients à développer leur business autour d’un écosystème de solutions IA innovantes, simples et abordables, basées sur des modèles transparents, éthiques et ouverts qui préservent la confidentialité des données ».

AI Endpoints permet à des clients ayant très peu de connaissance d’utiliser l’IA. « Conçu pour les développeurs et intégrateurs, AI Endpoints arbitrera des dizaines de modèles d’IA à son lancement avec un mode bac à sable pour tester les modèles avant de passer des appels d’API ».

Ce service pourra servir pour de la traduction automatique et de la détection de contenus pornographiques ou pédopornographies. « On vise environ 200 endpoints (200 inférences différentes) et donner du choix entre de l’open source et des solutions avec licence », explique Octave Klaba. C’est ensuite au client de choisir la meilleure inférence dont il a besoin.

On retrouve aussi AI App Builder, disponible en alpha à partir d’aujourd’hui. Cette fois, « on ne parle plus de la techno, des inférences, des jeux de données, des algorithmes. On parle des usages », détaille Octave Klaba. . C’est une « solution managée de type serverless permettant de construire facilement des apps et chatbots utilisant une IA générative contextualisée ».

OVHcloud développe d’ailleurs un chatbot maison utilisant un LLM, mais en alimentant la base de données de son support interne et de conservations téléphoniques retranscrites. Le chatbot peut ainsi apporter des réponses mieux adaptées.

« C’est une marketplace pour des applications métiers », explique l’hébergeur. Le client injecte ses jeux de données et son « jargon » dans un « environnement cloud de confiance ». Il choisit un modèle et laisse les machines faire le reste. Le client n’a besoin d’aucune connaissance spécifique.

OVHcloud veut multiplier les régions 3-AZ

Historiquement, OVHcloud est composé de gros datacenters (« régions ») dans des villes comme Roubaix, Gravelines et Beauharnais au Canada. Les datacenters « offraient l’ensemble des services ». Michel Paulin annonce deux nouveaux modèles de datacenters.

Le premier, on la connait déjà : 3-AZ (Availability Zone). Elle va ouvrir dans quelques jours, alors qu’elle était prévue pour début 2023. « Ce sont trois datacenters en Île-de-France qui sont entre 10 et 20 km ». Ils ont « des adductions électriques et des réseaux totalement différenciés » avec un « élément actif entre ces trois éléments ». Le but est d’améliorer la résilience. Du Bare Metal sera disponible au lancement (c’est déjà en bêta). L’ensemble des offres Public cloud seront ensuite proposés dans la Région 3-AZ.

OVHcloud veut ensuite proposer du 3-AZ en Allemagne, en Amérique du Nord, au Canada, aux États-Unis et en Asie : « nous allons généraliser le modèle 3-AZ à travers le monde ». Ce n’est pas nouveau dans le monde des datacenters. En effet, des géants du Net comme Amazon, Google et Microsoft proposent déjà depuis longtemps ce genre de service.

Des zones de présence, en plus des gros datacenters

Le second modèle – local zone – fait suite du rachat de gridscale en septembre 2023, une société spécialisée dans le Edge Computing. Le problème d’OVHcloud était qu’il « ne savait pas ouvrir un datacenter à moins de 50 baies », explique Octave Klaba. Le dirigeant joue de la métaphore pour présenter son service : « planter des graines dans les 150 prochains lieux, partout dans le monde, » où la société veut s’implanter. Madrid et Bruxelles seront les premières villes début 2024.

Le but est de « proposer localement l'ensemble de nos services ». L’entreprise estime que cela devrait prendre trois ans à se mettre en place. Le but d’Octave Klaba est claire : « on a l’ambition d’être dans tous les pays ».

D’un point de vue pratique, OVHcloud va commencer par déployer quelques baies/racks et proposer ses services. Si la mayonnaise prend, cela peut évidemment déboucher sur l‘ouverture d’un datacenter « classique ».

Commentaires (2)


Merci Sébastien pour le résumé.
Merci. Pas eu le temps hier.
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