Microsoft arrêtera définitivement le service Skype WiFi le 31 mars prochain. Il permettait d’acheter des crédits sur certains points d’accès à un tarif préférentiel. Le service ne s’est pas autant développé que prévu, l’éditeur se recentrant sur l’essentiel.

Microsoft avait lancé Skype WiFi en juin 2015. L’idée était intéressante sur le papier : lier des partenariats avec différents opérateurs pour que les utilisateurs puissent acheter du crédit à bas coût sur environ une dizaine de millions de hotspots dans le monde. Ces crédits pouvaient alors être dépensés pour se connecter à Internet, naviguer, passer ses appels et ainsi de suite.

Clap de fin pour Skype WiFi le 31 mars

On ne sait pas exactement pourquoi, mais l’éditeur a décidé de supprimer ce service à compter du 31 mars prochain. À cette date, l’application Skype WiFi ne pourra plus être téléchargée. Les utilisateurs l’ayant encore se rendront compte qu’ils ne pourront plus se connecter, ni même obtenir la liste des hotspots disponibles. Autant dire que l’application ne sera plus qu’un poids mort.

Que faire des crédits restants ? Les utilisateurs ont dans tous les cas jusqu’au 31 mars pour les dépenser. Après cette date, ils ne disparaîtront pas, et Microsoft invite les concernés à se rapprocher du service client pour aborder les solutions possibles. L’éventualité d’un remboursement n’est pas frontalement abordée.

Officiellement, il s’agit d’une question de priorités : « Nous mettons globalement Skype WiFi à la retraite pour mieux se concentrer sur la meilleure expérience possible pour nos fonctionnalités principales ». Lesdites fonctionnalités ne sont pas abordées, mais puisque Microsoft s’est un peu éparpillé avec Skype depuis son rachat, l’idée d’une plateforme régie par la règle « moins, mais mieux » devrait être séduisante aux yeux de beaucoup.

Reste à voir quel essentiel

Rappelons que l’éditeur travaille actuellement à un important renouvellement de ses différentes applications. Les versions mobiles pour Android et iOS révisent par exemple leur interface, celle pour Windows 10 continue doucement de s’enrichir, la version web est relativement complète, tandis que celle pour Linux s’appuie dessus mais manque encore de fonctionnalités importantes.

À voir désormais si Microsoft pourra apporter la cohérence qui semble tant manquer à sa plateforme depuis quelques années. Mais certains espoirs ne sont pas vains : la dernière révision du client classique pour Windows a inauguré un mécanisme de mise à jour silencieuse, sans passer par l’assistant d’installation et ses cases à décocher. En d’autres termes, un système moderne de mise à jour, presque sans interaction de l’utilisateur, comme on trouvait déjà dans Skype pour Mac depuis des années.