Samsung : la réorganisation s’annonce plus compliquée que prévu
Réorganisation avec sursis
Le 27 mars 2017 à 15h15
4 min
Économie
Économie
Samsung a tenu la semaine dernière son assemblée générale des actionnaires. C'était l'occasion pour l'entreprise de refaire le point sur plusieurs chantiers importants, dont celui de sa réorganisation. Plusieurs couacs sont au menu, du fait de la situation délicate du conglomérat sur le plan politique.
Ces derniers jours, la situation à la tête de Samsung est aussi compliquée que celle de la Corée du Sud du point de vue politique. Lee Jae-Yong, le vice-président et héritier du groupe a été incarcéré pour des faits de corruption en lien avec un scandale d'État. Il a été mis en examen début mars pour corruption, abus de bien sociaux, dissimulation d'actifs à l'étranger ainsi que parjure. Plus concrètement, il lui est reproché d'avoir versé près de 40 millions de dollars à la confidente de la présidente sud-coréenne, en l'échange de faveurs politiques.
Le scandale a pris une telle ampleur que la présidente du pays, Park Geun-Hye, s'est vue destituée de ses fonctions le 10 mars dernier par le conseil constitutionnel coréen. Chez Samsung, la conséquence la plus visible se trouve du côté du bureau stratégique de l'entreprise, qui a été purement et simplement dissous. Celui-ci assurait le lien entre les différentes branches du conglomérat, de l'électronique à la pharmacie en passant par la construction navale.
Une réorganisation entre parenthèses
Cette affaire tombe au plus mauvais moment pour le groupe coréen. Il faisait face à de nombreuses critiques de la part de fonds « activistes », qui estimaient que la direction favorisait trop les intérêts de la famille des fondateurs de Samsung, au détriment des autres actionnaires.
Ceci n'est toujours pas un 4-2-3-1 avec deux milieux récupérateurs, mais un organigramme simplifié de Samsung
Les fonds activistes reprochent également au conglomérat coréen de ne pas avoir intégré assez de personnalités étrangères à la péninsule au sein de son conseil d'administration, et plus globalement parmi les hauts dirigeants de l'entreprise. Une critique à laquelle Samsung avait répondu en promettant d'intégrer des dirigeants étrangers dans son directoire.
Pour ce qui est de sa structure complexe, Samsung envisageait de résoudre ce problème en optant pour un schéma plus clair, avec une holding centralisant toutes les participations du groupe dans chacune de ses filiales, plutôt que de miser sur des prises de participation croisées dans tous les sens.
Une assemblée générale chargée
Des nouvelles à ce sujet étaient attendues lors de la dernière assemblée générale du conglomérat. Le président du conseil d'administration, Kwon Oh-Hyun, a expliqué « qu'à ce stade [la scission] semble difficile à mettre en œuvre », rapportent Les Échos. En effet, Samsung n'est en ce moment même pas dans la meilleure des positions et a des soucis un peu plus urgents à traiter, mais surtout, les premières études menées par l'entreprise auraient mis en avant plusieurs effets négatifs. L'examen de cette solution se poursuit toutefois, et un point d'étape devrait être présenté d'ici six mois aux actionnaires.
Concernant l'introduction de dirigeants étrangers à la gouvernance du groupe, le chantier prend lui aussi du retard. Les premiers noms étaient promis pour avril, mais Samsung assure ne pas encore avoir trouvé de candidat adéquat. Les prétendants ne devraient pourtant pas manquer à l'appel.
Enfin, l'augmentation du dividende promise aux investisseurs semble être actée. Elle atteindra 35 % par rapport à ceux versés en 2016 par la société, qui souhaite ne garder qu'environ 55 milliards de dollars dans ses caisses à long terme, et redistribuer le reste à ses actionnaires. En 2016, Samsung a rendu 49 % de son résultat net à ses actionnaires via le versement de dividendes et le rachat d'actions, alors que ce taux n'était que de 7 % en 2013.
Samsung : la réorganisation s’annonce plus compliquée que prévu
-
Une réorganisation entre parenthèses
-
Une assemblée générale chargée
Commentaires (11)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 28/03/2017 à 07h44
Je sais pas comment est leur système d’impôt mais les comptables doivent voir bleu avec ce système pour la déclaration de revenu de la famille dirigeante.
Toutes les participations croisée et toutes les remontés des dividendes ça doit être un bordel pas possible. Des millions doivent se perdre en plus…
Le 27/03/2017 à 15h27
suffit de faire un tirage au sort de Note7 parmi les employés
Le 27/03/2017 à 15h28
Djûs, 49% ! C’est beaucoup je trouve :O
J’imagine qu’ils ont de toutes façons réinvesti partout à côté, mais ça me semble une stratégie court-termiste…
Le 27/03/2017 à 15h29
“Elle atteindra 35 % par rapport à ceux versés en 2016 par la société, qui souhaite ne garder qu’environ 55 milliards de dollars dans ses caisses à long terme, et redistribuer le reste à ses actionnaires. En 2016, Samsung a rendu 49 % de son résultat net à ses actionnaires via le versement de dividendes et le rachat d’actions, alors que ce taux n’était que de 7 % en 2013.”
" /> oklm !
Le 27/03/2017 à 15h40
Y’a pas l’feu " />
Le 27/03/2017 à 15h43
Les employés doivent rire jaune " />
Le 27/03/2017 à 15h53
Samsung est entrain de flambé littéralement comme ses batteries " />
Le 27/03/2017 à 16h21
Il faut dire que les fonds activistes n’agissent généralement que dans leur seul intérêt et pas dans l’intérêt de l’entreprise. Alors si l’entreprise contrôle suffisamment son capital pour résister à certaines demandes de court terme, ce n’est pas plus mal.
Le 27/03/2017 à 17h04
Le 27/03/2017 à 17h26
Ils ont qu’à régler ça à la chaise musicale explosive.
Celui qui a un Note qui explose dans sa poche, il sort 🤗
Le 27/03/2017 à 17h30
Ceci n’est toujours pas un 4-2-3-1 avec deux milieux récupérateurs, mais un organigramme simplifié de Samsung
" />
On sent le fan des Guignols, époque Platini et sa célèbre tactique de jeu… " />