Non, ils n’ont justement pas le droit. De plus tu confond contrat et service … dans un contrat tu stipules les terme de ce dernier, hors rien n’oblige à signer le même contrat avec les différents “clients” que ce soit le grand public ou les partenaires. Il n’est pas rare dans la vie professionnel de voir le tarif de produit être différent en fonction des clients et de ce qu’ils sont capables de payer.
Tu es en train de me dire que si je veux passer un contrat avec MS, qui domine sur le marché des OS, celui-ci est OBLIGÉ de signer un contrat avec moi ?
C-à-d que si je lui demande qu’il me lèche le derrière et que celui-ci refuse, il commet une infraction en refusant de signer le contrat ? (et comme évidemment je refuse de signer tout autre contrat, il n’a pas le choix)
T’es sérieux ?
Le
16/05/2013 à
20h
43
darth21 a écrit :
Et justement MS s’en est passé. Et c’est ce que reproche google puisque du coup, sans API, pas de pubs …
C’est pas impossible de mettre des pubs, ‘faut juste tout concevoir totalement différemment.
C’est un peu comme si je disais: monsieur le juge, il m’a dit que je ne pouvais pas passer par son terrain, mais vous comprenez, si je le fais pas, je dois faire un détour, donc, j’ai foncé tout droit, il ne m’a pas donné le choix.
Le
16/05/2013 à
20h
41
darth21 a écrit :
Donc tu ne négocies qu’avec ceux qui sont plus fort que toi. Ca s’appelle plus de la négociation, mais de l’intimidation. (et dans ce cas là, ce n’est pas MS qui négocierait, mais google …)
Je te renverse donc la situation: imagine MS dominant les OS mobiles, et permettant à apple d’avoir une appli permettant de lire les docs office mais empêchant google d’en faire de même. Ca te paraitrait normal ?
C’est ce qui se passe avec les OS de bureau avec Linux.
Du coup, on a des trucs comme LibreOffice, qui sont l’équivalent de “utiliser un sous-moteur de navigateur” pour afficher la vidéo Youtube.
Le
16/05/2013 à
20h
38
Sebdraluorg a écrit :
Tu mélanges tout…
Est-ce normal d’ouvrir l’accès à certains et pas à d’autres ? non et c’est illégal !
Bien sur que non que ce n’est pas illégal.
L’API est un service, et il n’est pas indispensable pour accéder aux vidéos: on peut y accéder par le web ou avec une appli mochement conçue qui utilise un sous-moteur de navigateur.
L’API, c’est juste un service en plus que propose google, et il a le droit de refuser les deals qui ne lui paraissent pas intéressant, tout comme MS peut refuser de faire le même rabais que celui qu’il fait sur le prix des OS pour les étudiants lorsque la maison de retraite de Houte-Si-Plou le lui demande.
edit: au delà de ça, je considère que les gens de chez Google sont de plus en plus des connards. Mais ça rend pas le refus d’accepter un deal foireux illégal.
Le
16/05/2013 à
16h
48
wookie sans fil a écrit :
Hors, le problème est que Google NE VEUT PAS aider Microsoft, Ils ne veulent pas d’un concurrent à Android… Et même : Google veut supprimer Microsoft. Alors simplement ils refusent de leur permettre ou même de leur vendre le droit d’utiliser leur API. S’il s’agissait de nouille.net un service obscure servant à mesurer le diamètre des pattes, ça n’aurait pas d’importance. Seulement voilà, il s’agit de Google, qui possède une position forte voire dominante sur le web et certainement sur les services vidéo. Hors Youtube n’est pas l’affaire QUE de Google, c’est aussi quand même l’affaire du contenu qui s’y trouve… Certaines entreprises ont des chaines officielles Youtube.
Donc je suis l’entreprise Z, je voudrais diffuser mon contenu à l’entreprise W qui a des Windows Phone, et paf je ne peux plus.
Je suis un utilisateur Lambda, je voudrait avoir accès au contenu de la chaine publique de télévision qui est présente sur ce service vidéo dominant, j’ai un Windows Phone, je ne peux pas…
Très rapidement, je vais juste répondre sur un point:
Je ne pense pas que ce que fait Google soit réellement théoriquement condamnable.
Si c’était le cas, ça impliquerait que je pourrait exiger de MS qu’il me vende une licence Windows au même prix qu’ils la facturent à Acer, sous prétexte que je suis finalement moi aussi un constructeur vu que j’ai monté mon PC (et si tu trouves ça trop de mauvaise foi, remplace le “je” par “Airis”, par exemple).
En réalité, MS facture ses licences OEM “à la tête du client”, en fonction des accords secrets passés auprès de chacun d’eux, et ces accords sont évidemment à son avantage et parfois dans le but d’empêcher l’expansion de la concurrence.
Cela ne veut pas dire que ce comportement est bien, mais il est très difficile à réguler.
Est-ce que c’est normal de faire payer moins cher ses OEM à un constructeur influent ? oui
Est-ce que c’est normal de ne pas appliquer le même prix pour un acteur moins important ? oui
Est-ce que c’est normal de ne pas appliquer le même prix pour un acteur qui par ailleurs fait concurrence à MS ? non
Est-ce que c’est normal de ne pas appliquer le même prix pour un acteur qui est à la fois moins influent et à la fois fait concurrence ? ben difficile à dire
edit: sinon, ce serait bien de garder en tête que tu peux toujours accéder à Youtube via le site web. L’appli ne fait que donner un peu plus de confort à l’utilisateur. Pour certains, c’est très important, pour d’autres, ça ne va pas changer grand chose au marché (iOS avait baqué Flash, ce qui provoquait réellement des éléments inaccessibles (c-à-d: c’est 1000x plus grave), mais est-ce que ça a réellement eu une influence si grande). Difficile à dire de nouveau.
Le
16/05/2013 à
14h
30
yeagermach1 a écrit :
Il y avait une troisieme solution : google autorise MS a utiliser les API que MS utilise deja pour la XBOX.
Cela donnait une appli native performante et avec les pubs de google : c’est du win-win.
Pourquoi google refuse ? Les frais, ils sont deja engagé pour la Xbox.
Est-ce que l’appli sera la même ou utilisera le même code, … Et ensuite, quels ont été les discussions au sujet de l’accord ? Sans ça, difficile de répondre.
Personnellement, je trouve que Google doit se justifier et qu’il y a de fortes chances pour qu’il ne soit pas dans son droit. Par contre, je suis contre ceux qui prétendent que c’est forcément un abus: théoriquement, ce n’est pas normal de forcer l’acteur dominant d’engager des frais pour n’importe qui qui le demande. Pour moi, ce n’est pas un abus de position dominante.
Ça le serait si 1) le problème n’était pas contournable par une solution moche mais sans aucun impact sur l’utilisateur, 2) il y a discrimination entre 2 acteurs ayant les mêmes dispositions.
Le
16/05/2013 à
14h
24
zogG a écrit :
La question serait alors de savoir si la vente de fleurs constitue un avantage concurrentiel ou pas. Sans doute moins que la présence de youtube sur un smartphone.
C’est une expérience de pensée, hein.
Tu peux imaginer un univers parallèle où c’est le cas.
Tout ce que je dis, c’est qu’au final:
soit faire une appli basée sur un moteur de navigateur est très pourri et ne vaut pas le coup -> la marché n’est pas faussé
soit le marché est faussé -> faire une appli basée sur un moteur de navigateur vaut le coup
Et puisque tu parles de frais, rien n’indique que Microsoft voulait que tout cela soit fait gratuitement pour ses beaux yeux.
Tout comme rien n’indique que Google n’a pas fait des propositions raisonnables et que MS ne les a pas refusées.
Personnellement, tout ce que je dis, c’est il est possible que
Pour ta dernière question, on peut espérer pour Microsoft que ce ne soit pas le cas. Ce qui est certain c’est que Microsoft n’aurait pas la possibilité de faire une app équivalente à celle d’iOS. Et comme faire switcher vers WP c’est justement le défis de Microsoft, si tu ne peux proposer l’équivalence, ça pose un problème de concurrence.
Imagine que Youtube ne soit présent que dans les résultats de Google, et pas Bing, ça poserait un sérieux problème de pertinence pour Bing et donc une perte de PDM…
Mais il reste toujours la possibilité de faire une appli utilisant un sous-moteur de navigateur. c’est moche, mais l’utilisateur ne verra aucune différence.
Et puis, si Android n’était pas un produit Google, YT et le reste serait dispo sur WP, faut pas se leurrer. Si tous les autres géants du web vont sur WP, y’a pas de raison que ça soit pas rentable seulement pour Google. Par contre ce qui est presque certain c’est que Google a le plus à perdre avec la montée de WP.
Je ne porte pas Google dans mon cœur, loin de là, mais perso, je pense que Android est très loin d’être le truc le plus important aux yeux de google. Difficile de prétendre que Google ne gagnerait pas plus à voir ses services utilisés sous WP.
Le
16/05/2013 à
14h
16
yeagermach1 a écrit :
Le probleme c’est que pour récupérer la pub, il faut en gros refaire un IE spécialisé youtube. C’est faisable mais c’est moche.
C’est exactement le point: respecter les règles impliquent parfois de faire des trucs moches. Mais ce n’est pas parce que c’est moche que ça donne le droit de faire n’importe quoi
(même si la décision de Google est sur le fond très fermée et que je ne la soutient évidemment pas)
En plus l’interet est proche de zero, tant qu’a utiliser les API de IE, autant utiliser IE.
L’intérêt est de proposer une interface personnalisée.
Pour l’utilisateur, il ne verra absolument aucune différence entre une appli utilisant l’API et une appli incorporant un sous-moteur de navigateur (d’autant plus que le navigateur est déjà installé).
Dire qu’il n’y a aucune différence, c’est dire que Google ne fausse pas du tout le marché lorsqu’il refuse à MS de faire une appli youtube.
Alors que de l’autre coté on peut avoir une Appli native bien performante. Le point de contentieux, c’est la pub. Et ca MS ne rechigne pas a la mettre, c’est google qui rechigne a donner l’API (enfin l’autorisation d’utiliser l’API) a MS.
Google est “baisé” sur ce point parce que son système de base n’inclue pas de pub avant la video. La pub ne se déclenche que sur certaines vidéos a la discrétion de google. C’est son systeme evolué qui affiche de la pub mais il en refuse l’accés a MS.
Non, c’est son système évolué et son système pourri où il faut interpréter à la manière d’un navigateur.
Donc, non, ça reste faux de dire que MS n’avait pas le choix: ils avaient le choix entre la peste et le choléra:
une solution moche qui satisfait Google
une solution moins moche qui ne satisfait pas Google
Le
16/05/2013 à
14h
07
methos1435 a écrit :
Je vois pas en quoi Google peut se permettre de mettre de bonnes applications à disposition pour iOS et Android et brider volontairement les mêmes fonctionnalités sur Windows Phone. Qu’ils ne développent pas eux même si ils n’en ont pas envie, soit, mais dans ce cas ils n’ont pas à empêcher Microsoft de développer l’appli en question.
Parce que pour l’instant, si effectivement Google bloque les API à Microsoft mais pas aux autres, c’est clairement pour leur faire du mal, et vue la position dominante de Youtube dans le secteur de la vidéo en streaming ca devrait être répréhensible.
Et moi, je ne vois pas pourquoi Pepsi ne vient pas distribuer des boissons gratuitement dans ma maison alors qu’il l’a fait sur le campus universitaire dans le cadre d’une promo marketing.
La réponse est simplement: parce que dans le cadre de ma maison, ce n’est pas rentable.
Tu peux étendre ça à tout: pourquoi est-ce que je n’ai pas un prix de gros lorsque j’achète 3 produits, pourquoi est-ce que je paie ma licence Windows plus chère que ce que paie un constructeur diffuseur mondial, … ?
Le
16/05/2013 à
14h
03
yeagermach1 a écrit :
Une video yt sur PCI, c’est pas du tout la meme problematique qu’une appli native YT.
Quand tu met une video sur PCI, la balise video va appeler youtube et lui demander les infos pour afficher la video. YT lui donne :
le systeme de lecture (flash)
la video
la pub
le code web
Et ton navigateur fait le boulot de tout compiler correctement.
Sur son Appli, MS demande a Youtube la video. Et youtube ne lui donne que le flux video (ce qui est le fonctionnement normal par defaut). Parce que la pub c’est un flux different que Google intercalle a la main avant la video
Le probleme de YT c’est qu’il aimerait bien que MS affiche la pub, ce a quoi MS lui repond : je n’ai pas les commandes qu’il faut pour te la demander (la fameuse API qui existe deja rappelons le).
Je comprends de nouveau la problématique, mais de nouveau, il n’est pas impossible de récupérer la pub.
C’est évidemment moins beau et plus compliqué pour le développeur, mais il faut ce qu’il faut pour respecter les règles.
C’est comme si qlq’un disait: j’utilise un service qui me demande d’utiliser les DRM, mais implémenter les DRM dans mon logiciel, c’est compliqué et c’est moche, donc, je peux utiliser le service sans implémenter les DRM.
Le
16/05/2013 à
13h
56
Tolor a écrit :
Ce qu’il faut voir aussi, c’est qu’il n’y a de toute façon jamais de pub dans youtube sur WP, le site mobile (m.youtube.com) ne lance pas de pub non plus, et c’est comme ça depuis le début.
D’un autre côté, Youtube peut appliquer des règles différentes entre lui et ceux qui veulent utiliser son service, surtout si ce service apporte une plus-value à ceux-ci.
De même, MS a l’avantage de pouvoir lire le code source de ses programmes alors qu’un de ses clients ne le pourra pas forcément.
Le
16/05/2013 à
13h
49
the_frogkiller a écrit :
c’est comme si je voulais récupérer un flux RSS et pour cela je devait obligatoirement simuler la navigation dans l’application web au travers de 25 pages et de parcer la page html correspondant pour récupérer les informations. de plus cette méthode oblige un peut d’avoir un moteur (peut être) pour gérer la navigation sans compter que site le site change il faut tout refaire. c’est sur que ce n’est pas du tout lourd dans une application.
c’est quand même plus simple d’attaquer directement un webservice, une api qui fait le travail ou autre chose
Je ne pense pas que ça nécessite la navigation, vu que cela n’en nécessite pas lorsque PCInpact ajoute une vidéo youtube pour illustrer un article.
Je comprends très bien le problème, et je vois très bien que c’est loin d’être idéal.
Mais je ne comprends pas ceux qui disent: récupérer la pub est impossible.
edit: est-ce que VLC affiche les pubs lorsqu’il lit une vidéo youtube ?
Le
16/05/2013 à
13h
40
zogG a écrit :
Google ne le fait qu’avec Apple. Si Google accepte Apple pourquoi refuseraient-ils Microsoft ? Pas assez d’utilisateurs ? C’est justement ce type d’argument qui peut amener à l’abus de position dominante.
La réponse peut être simplement:
pour Apple, ça nous permet de gagner x euros. De ces x euros, ça nous permet de financer y personnes qui vont assurer le suivi.
pour MS, on ne gagne pas assez pour engager une personne pour assurer le suivi.
Est-ce que tu peux dire:
interflora est le leader sur la vente de fleur à la sauvette, et mon restaurant gagnerait en client si il y avait un vendeur de fleurs qui venait en proposer à mes clients. Mais interflora ne veut pas venir chez moi parce qu’y envoyer un vendeur ne leur permet pas de leur rembourser les frais de déplacement de ce vendeur. Donc, il faut forcer interflora à venir proposer leur fleur chez nous.
La news d’hier sur l’utilisation de la bande passante montre que YT est un monstre, donc que sont absence (ou présence limitée) est un véritable problème. (Chez nous des gens partent de Free à cause des lenteurs de YT).
Si le leader des services est absent d’une plateforme, forcement la plateforme ne peut devenir populaire. (Je dis pas que Google est responsable des PDM de WP " /> mais dans un tribunal je suis certain que l’argument se défend très bien)
La question est: est-il réellement impossible de ne pas créer une “bonne” appli youtube qui affiche les pubs et ne sauvegarde pas la vidéo pour une utilisation ultérieure ?
La question de la sauvegarde est triviale: il suffit d’enlever l’option.
Pour la question de la pub, ça m’étonnerait fortement que ce soit impossible.
Le
16/05/2013 à
13h
30
Lafisk a écrit :
Sur une page web, tu fais une requête au serveur et le serveur te renvoi tout, car c’est entre guillement lui qui gère tout, y compris l’affichage. Sur une appli mobile et desktop, l’affichage est gérer par le client et le serveur se contente de fournir les données, càd le flux) donc quand est venu le moment de lier la vidéo au composant voulu tu fais appel au flux vidéo de la vidéo voulue, quand tu venu le temps d’afficher la pub tu appelles le flux de la pub. La pub et la vidéo étant deux flux différent.
Dans unsite web les flux sont regroupés en un seul du côté serveur dans une app, c’est le client qui gère les différent flux, et donc tu as deux flux différent.
Je ne sais pas comment s’affiche la pub dans cette app, mais la pub ne faisant pas partie intégrante de la vidéo (sinon elle ne pourrait pas changer en fonction des “besoins” de google) tu as forcément besoin de deux flux.
Donc, on est bien d’accord, il n’est pas impossible de récupérer la pub, en récupérant le flux pub+vidéo.
(d’ailleurs, n’est-ce pas ce que fait le navigateur lorsque PCInpact affiche une vidéo youtube pour illustrer un article ? Je veux dire: il ne télécharge pas la page youtube entiére, avec commentaires, boîtes de recherche, headers, …)
La question n’est pas de savoir la différence entre les deux, mais de savoir pourquoi il est soi-disant impossible de récupérer le flux de pub.
Comment MS a-t-il fait pour obtenir le flux vidéo sans passer par l’API interne ?
S’il a réussit à obtenir ce flux, pourquoi lui est-il impossible de récupérer le flux de pub ou le flux contenant les deux ?
Le
16/05/2013 à
13h
15
Lafisk a écrit :
On ne parle tout simplement pas de navigateur, qui affiche un flux html incorporant déjà la pub. La on parle d’une appli qui récupère des flux séparés dont la vidéo et la pub sauf que pour récupérer le flux de pub il faut une api dont Google bloque l’accès
Pourquoi serait-il indispensable de récupérer les flux séparés, surtout si c’est au final pour les afficher tout les deux ?
Le
16/05/2013 à
13h
14
FFManiac a écrit :
Il s’agit du navigateur mobile IE10 et non la version desktop
Mais techniquement, que se passe-t-il ? Est-ce que le site de Youtube refuse d’envoyer les données sous prétexte que l’user-agent contient WP ?
Quel est le “certificat” que fournit Firefox et les autres qui leur permet d’afficher une vidéo (avec de la pub) alors que ce n’est pas possible sous WP ?
Le
16/05/2013 à
13h
07
Sebdraluorg a écrit :
Ils ont pas décidé de supprimer la pub !
La pub n’est accessible qui via l’API que Google ne veut pas donner à Ms.
Ce que je ne comprends pas, c’est comment Firefox, Opera, Aurora, Midori, le navigateur de Tata Janine, … parviennent à afficher la pub et pas MS.
Le
16/05/2013 à
13h
05
zogG a écrit :
Ce n’est pas un problème de concurrence entre développeurs d’Apps, mais entre développeurs d’OS. Il n’y a donc pas à “travailler avec le premier venu”, mais avec les 2-3 entreprises leader au niveau mondial.
Et si Microsoft veut aller au bout ça se terminera devant un tribunal qui décidera si ça relève de la liberté d’entreprendre, ou de l’abus de position dominante. D’ici là on en aura bouffé du popcorn " />
Et Google le fait p-e avec les 2-3 entreprises leader au niveau mondial: Apple, Google et Blackberry.
Des OS pour smartphone, il y en a plein également. Si Google accepte MS, pourquoi refuserait-il Meego, UbuntuPhone, OpenMoko, Symbian, TataJanineOS, …
Et si à chaque fois qu’il accepte, cela lui rajoute du travail ?
Est-ce que par exemple on peut forcer MS à fournir MSWords sous Linux parce que MSWords est en situation dominante sur le marché des traitements de texte et qu’ils ne peuvent pas refuser de travailler pour que ça soit effectif ?
Le
16/05/2013 à
13h
00
Tolor a écrit :
Ils y arrivent parce qu’ils passent par l’API web qui le permet.
Pour le refus de Google d’utiliser l’API web, il n’y a rien à faire côté google, vu que l’application est déjà prête depuis plusieurs mois. MS avait d’ailleurs indiqué lors de sa plainte que le refus n’avait rien de technique ou financier, l’accord venait d’un veto de google directement et non un refus de youtube.
OK, je ne comprends pas la situation.
Est-ce que la page web “normale” (de youtube) est capable de reconnaitre que la demande vient de WP et refuse de l’afficher dans ce cas ?
Si ce n’est pas le cas, je ne vois pas en quoi il serait plus dur pour MS d’afficher une vidéo de youtube alors que Firefox le permet.
Le
16/05/2013 à
12h
25
Tolor a écrit :
Mais MS n’utilise pas l’API Web. Donc elle ne va pas à l’encontre des clauses d’utilisation de l’API.
Je parlais des clauses d’utilisation du service YT.
En gros: “si vous utilisez les vidéos YT dans une appli, soit vous affichez les pubs, soit vous passez un accord avec google”
Ici, l’accord n’a pas été établi (que ce soit de la faute MS, de google ou pour des motifs raisonnables (par ex.: car ça implique que google dépense du fric pour ça) ).
Du coup, les clauses disent: “démerdez vous pour mettre de la pub”. Il m’est difficile de concevoir que ce soit impossible, vu que les navigateurs libres y arrivent.
Le
16/05/2013 à
12h
16
FFManiac a écrit :
Mais Microsoft a voulu négocier avec Google, mais Google leur a dit Fk alors a part donner un accès aux API, ca ne leur aurai rien couté et en plus ils auraient eu le fruit de la pub.
Donc Microsoft a fait qui est normal, il a fait une application avec sa be et son couteau et sortie une des meilleurs appli YT gratuite disponible. Après, soit Google s’ouvre à Microsoft soit il pleure.
Le problème qu’à Google, c’est que MS ne fait pas certaines choses statuées dans les clauses d’utilisation, alors que les autres applis qui utilisent l’API web y arrivent.
Si MS règle ces problèmes, alors, l’appli ne sera plus critiquée.
Le
16/05/2013 à
12h
14
darth21 a écrit :
C’est précisément le cas avec les API YT que google bloque sciemment.
Non seulement ils ne veulent pas dév d’appli pour wp parce que “leurs clients ne sont pas là” et que la pdm est trop faible, mais ils empêchent l’accès aux API pour ceux qui voudraient le faire.
Peut-être que MS joue un peu au c*n mais ce n’est que la réponse du berger à la bergère.
Les API internes peuvent être bloquées si google le souhaite. C’est ce que font tout les services web.
La différence, c’est que cet API interne est utilisée par des applis qui ont des accords avec google. Dans le cas où google doit engager des ressources supplémentaires à cause de ces applis (c’est évident dans le cas de l’appli android, je ne sais pas dans quelle mesure ça l’est pour l’appli iOS), c’est normal que google décide si oui ou non il dépense du fric pour ça.
Le
16/05/2013 à
12h
09
zogG a écrit :
Les applis officielles sur iOS et Android utilisent des API privées. mais ça ne pose aucun soucis puisque les applis officielles sont plutôt complètes et bien foutues. Sur WP (et les autres), Google ne fera rien, donc ça pose un problème puisque l’API proposée aux tiers n’offre pas les mêmes fonctionnalités (ça ressemble un peu au problème de twitter et des clients tiers)
Oui mais les applis sur iOS et Android ont des accords particuliers avec Google.
Par exemple, ce serait raisonnable de dire: vous pouvez utiliser notre API interne, mais dans ce cas, nous devons assigner du personnel pour le suivi entre les mises à jour de l’API et le fonctionnement de votre appli (car une appli “utilisant l’API interne” de google qui plante plus qu’une appli tiers qui utilise l’API web, ça la fout mal pour google).
Pour le cas des applis développées officiellement pour google, c’est encore plus évident.
Par conséquent, c’est normal que google n’autorise pas tout le monde à utiliser l’API interne: il ne va pas participer au suivi du premier développeur d’appli venu qui le lui demande.
Ce serait quand même bizarre de forcer google a engager de la main-d-œuvre pour ça (sinon, Windows et Apple n’ont qu’à sortir 1000 applis différentes, histoire de plomber les ressources de google).
Ce serait comme si Windows devait engager des ressources pour aider les développeurs des navigateurs du ballot screen.
Sinon, les faits reprochés à MS ne semblent pas être le résultat de l’usage de l’API web: firefox aussi, par exemple, utilise l’API web, et pourtant, il ne fait pas ce qui est reproché.
Le
16/05/2013 à
11h
13
carbier a écrit :
Position dominante, toussa " />
AlphaBeta a écrit :
Elle est logique dans leur vision qui est clairement un abus de position dominante.
J’ai pas compris pourquoi c’était un abus de position dominante.
Par exemple, dans le cas de IE, l’abus est que MS profite de la position dominante de Windows pour favoriser IE dans le marché des navigateurs.
Ici, tout ce que fait Google, c’est dire: si vous voulez utiliser Youtube, il faut le faire sans contourner les règles d’utilisation.
Il y aurait abus si Google refusait à MS ce qu’il accorde à d’autres. Mais apparemment, il y a eu des accords entre Apple et Google pour l’usage de l’API interne, par exemple. Difficile de dire que Google a refusé à MS la possibilité de ces accords, p-e que MS a lui-même refusé certaines contraintes qu’Apple avait acceptées.
Euh va falloir qu’on arrête un jour de penser qu’une fois passé un certain age, on est complètement dépassé; c’est typiquement français comme raisonnement je trouve..
Je ne sais même pas quel âge a Lescure. Et en plus, je ne suis pas français.
Je dis juste que cette personne a beaucoup d’expérience dans un secteur et il est capable de dire “si on a tel problème, il faut appliquer telle solution”. Le problème, c’est que vu la grande différence entre internet (économie d’abondance) et les services classiques, il n’y a aucune raison que la bonne solution dans un secteur de services classiques soit la bonne solution sur internet.
Pire, je pense que beaucoup de gens n’ont même pas conscience des différences, ils appliquent les recettes qu’ils savent marcher. Vu que ça ne provoque pas la fin du monde, ils continuent à penser de la sorte.
Le
13/05/2013 à
12h
17
J’ai découvert le bâtiment Internet sur le tard, en revanche, celui de la Culture, du financement des contenus et du système français, je le connais un petit peu.
N’est-ce pas justement le problème: qlq’un qui est formé aux vieilles recettes alors que celles-ci ne sont pas du tout compatible avec internet.
C’est un peu comme si à l’époque on demandait à un prêtre de se prononcer sur les travaux de Galilé pour résoudre le problème du clash entre la science et la doctrine religieuse et qu’il répondait:
j’ai découvert le bâtiment “sciences” sur le tard, en revanche, celui de la religion et de l’interprétation des écritures, je le connais un petit peu.
(tout en sachant que par ailleurs, un religieux peut être un bon scientifique, mais simplement il n’utilise pas les mêmes raisonnements lors qu’il s’agit de religion ou de sciences)
Aujourd’hui les annuaires ne sont pas fermés, certains sites mettent des plombes à retirer les contenus et aucun utilisateur de ce genre de site n’a été poursuivi.
Exact, et les trois points que tu soulignes n’y change rien:
* L’interdiction de moyens d’anonymat pouvant déjouer une investigation policière (i.e. interdiction d’utiliser des réseaux comme Freenet, obligation pour les VPN de maintenir des logs, etc).
Il n’y a pas d’anonymat derrière ce service, le gérant de PutLocker est connu.
* Une coopération judiciaire automatisée et rapide pour obtenir les adresses IP derrière un proxy ou un VPN
Putlocker ne se sert pas d’un proxy ou un VPN
* Une coopération judicaire pour faire fermer les sites.
L’Angleterre est sans doute un des pays qui collabore le plus pour lutter contre le piratage. Mais plus important: l’Angleterre n’a pas besoin de passer par la collaboration internationale si elle veut arrêter PutLocker.
En quoi est-elle frauduleuse ? Ou y a t-il un problème ?.
Ce que j’appelle le système frauduleux, c’est le système qui permet aux ayant-droits d’augmenter la consommation mesurée de leur produit pour toucher de plus grand pourcentage.
Relis la partie “frauduleuse”: on a un client qui consomme 0 % de produits liés aux ayant-droits et les ayant-droits touchent pourtant de l’argent.
Les services type médiamétrie sont plus fiables et l’important est de croiser les sources.
Les services de médiamétrie ne permettent toujours pas de distinguer par exemple un usage de PutLocker pour des contenus soumis aux ayant-droits ou non.
Non : pas de coopération judiciaire internationale forte sur ce sujet à l’heure actuelle.
Hein ? Es-tu en train de dire que la police anglaise ne collabore pas avec la police anglaise ? Le piratage est interdit en Angleterre, et Putlocker fournit des contenus d’origine anglaise.
Comment la coopération judiciaire internationale peut-elle empêcher que la justice anglaise condamne un citoyen anglais dirigeant une entreprise anglaise qui diffusent du contenu anglais sans l’accord des ayant-droits anglais ?
L’exemple de PutLocker n’est pas là pour montrer que la coopération internationale fonctionne, il est là pour montrer que même quand la coopération internationale n’a rien à voir, ça ne marche pas.
La masse ne consommera jamais les services de VOD actuels.
Pourtant, les revenus des ayant-droits n’ont pas réellement baisé. Alors, la masse, elle achète p-e des DVD ou va au ciné, mais c’est une forme de “VOD”.
Apple ne vend pas de smartphones à 100€ et BMW ne s’est pas aligné sur les prix de de la Dacia..
Tu te tires une balle dans le pied, tu es en train de dire que tes solutions ne changeront rien aux prix et que le public est satisfait de l’offre VOD actuelle (parce que si Apple et BMW ne changent pas leur prix, c’est parce que leur public est content)
Et j’essaie de t’expliquer que n’importe quel abruti peut louer des serveurs et diffuser de la VOD à des conditions rapidement rentables. Du moins le pourrait si les ayant-droits le laissaient faire. Ce qui importe est le pouvoir d’empêcher la diffusion.
Et moi, je t’explique que si n’importe qui essaie de faire ça, il se fera écraser par le marché en moins de deux et la situation reviendra à la normale.
T’es quand même un grand naïf pour croire que tu peux prendre les parts de marché des grand acteurs sans que ceux-ci ne fasse quoi que ce soit.
Vu le faible succès de CanalPlay et compagnie, il ne serait pas difficile sans les ayant-droits de proposer une offre plus attractive. Oh ! CanalPlay elle-même se transformerait mais c’est l’unique acteur sur le marché, il y a largement de la place pour un autre.
La question est de savoir si les acteurs dominants qui ont des offres non attractives vont rester les bras croisés voir leur chiffres s’écrouler se regarder faire faillite.
Je parie que non.
Et une fois qu’ils auront réagi pour tuer le concurrent, ils reviendront à la case départ.
Et Google n’est pas si dominant en-dehors de la France, et ils ne captent leurs clients que tant qu’ils capteront l’audience, laquelle évolue.
Et il était encore moins dominant avant. C’est un fait: il y a de moins en moins d’acteurs, on utilise de plus en plus les solutions des gros géants qui constituent l’oligopole (simplement parce que plus ils sont gros, plus ils sont difficiles à déloger).
Le culpabilité de PutLocker est difficile à prouver parce qu’ils jouent un double jeu avec d’un côté la rémunération des téléverseurs et de l’autre de nombreux usages légaux. Mais les annuaires, eux, sont le maillon de la chaîne qui pourrait aisément être fermé.
Donc, tu ne proposes aucune solution pour le problème de ce type de plateforme. Et tu penses réellement que tu vas être capable d’arrêter le piratage alors que tu n’es pas capable d’empêcher son plus grand contributeur à l’heure actuelle ?
La police n’est pas la seule à vouloir lire tes communications, en revanche elle est la seule à vouloir envoyer des requêtes à des VPN pour connaître ta véritable IP. Il y a nombre de secrets (commerciaux, industriels, etc) qu’il est licite de protéger, en fait la loi prévoit même que tu puisses être poursuivi si tu ne le fais pas (données médicales). Quand tu envoies ton numéro de CB à un site, il est bien licite que ce numéro soit crypté, non ?
Ah parce que l’interdiction des écoutes policières sans accord d’un juge, c’est pour interdire les écoutes non policières ? Non, la loi est spécifiquement là pour la police et uniquement la police, indépendamment des écoutes privées qui sont condamnées par ailleurs.
Non, les logs chez les VPN sont réservés au seul usage de la justice, pas au premier venu, ou alors ill faut que tu changes de VPN. Encore fois l’anonymat aux yeux du grand public n’est pas problématique, seul celui aux yeux de la justice l’est.
Et de même, les écoutes policières, par définition, sont au seul usage de la justice. Pourtant, il existe une loi qui interdit ces écoutes en particulier, indépendamment des écoutes non policières qui sont interdites par ailleurs.
Le
10/05/2013 à
11h
10
@ HarmattanBlow:
Pour le deuxième sujet, j’avais effectivement mal compris ce que tu disais pour hadopi et le p2p.
Par contre, je reste pas d’accord sur beaucoup de points.
Par exemple, tu dis que le problème avec PutLocker, c’est l’absence de collaboration entre pays. Or, là, le responsable se trouve en Angleterre. Je doute que l’Angleterre sous réellement opposés à la propriété intellectuelle et refuse de collaborer avec, par exemple, les USA.
Le problème, c’est qu’on ne peut pas condamner aussi simplement le site.
Autre exemple, tu continues à dire: il est licite de crypter un contenu, mais si tu le fais, c’est que tu as qlq chose à te reprocher.
C’est exactement le même principe que les écoutes téléphoniques: le législateur a explicitement dit: il faut que le contenu ne puisse pas être lisible facilement par la police, c’est une question de droit du citoyen.
Ici, on a utilisé un moyen qui permettait à tout le monde de voir ce qu’il se passe, mais ce n’est pas le cas normal. Le cas normal, ce sont des échanges cryptés, comme le veut le législateur.
Le
10/05/2013 à
10h
53
HarmattanBlow a écrit :
Sur la facturation:
Dans le cas d’un service de cloud le site a l’obligation de faire retirer le contenu de la diffusion publique. Et si la diffusion est privée il n’y a rien à redire.
C’est exactement ce qui se fait aujourd’hui avec les sites comme PutLocker, qui retire systématiquement le contenu qu’on leur signale comme violant les droits d’auteur. Cela n’empêche pas ce site d’être très utilisé pour diffuser du contenu sans payer les ayants-droits.
Par définition un site comme MU reverserait moins que ce qu’il gagne, acheter son audience serait donc non-rentable.
J’ai dis “sponsorisant des gens intéressés par un usage personnel”
Par exemple, situation normale:
le client utilise MU pour une utilisation privée, il paie 10 euros, il déclare une utilisation privée. MU donne 0 euro aux ayants-droits.
Situation frauduleuse:
le client utilise MU pour une utilisation privée, il paie 10 euros (9 euros de sa poche), i déclare une utilisation de contenu soumis aux ayant-droits. MU donne 2 euros aux ayants-droits. Les ayants-droits donne 1 euro au client et gagne 1 euro.
Ca fonctionne très bien depuis des décennies.
Non, c’est la première fois qu’on demande à un site de payer en fonction de sa popularité. Jusqu’à présent, c’était l’inverse: le site recevait de l’argent en fonction de sa popularité, ce qui est un problème différent.
Les mesures d’audience sont très au point, heureusement pour l’industrie publicitaire. Sur la radio on a Médiamétrie, il y a des équivalents sur Internet utilisant la même technique.
Tu verras plein de réaction de Seb Sauvage sur le fait qu’AdSense claque la porte au nez de plein de gens parce qu’il les soupçonne de fraude. Simplement parce qu’à l’heure actuelle, les services de pub n’ont aucun moyen d’être sur qu’il n’y a pas de fraude, alors ils coupent lorsque l’audience est trop élevée. T’imagines bien les problèmes avec une situation où ce sont les audiences trop basses qui sont suspectes.
Si un site était surpris à frauder on lui interdirait d’exercer son activité et il se cognerait des plaintes au civil pour rembourser les sommes dues.
Déjà, on pourrait appliquer ça à l’heure actuelle avec PutLocker, par exemple. On ne le fait pas parce que c’est très aléatoire: comment prouver la culpabilité.
Ensuite, imagine que tu fondes un site et que ton concurrent y mette “annif de tata.avi” et envoie un mail à l’organisation responsable des contrôles “hé, vous avez vu, ‘annif de tata.avi’ est en réalité ‘iron man 3’” (il peut aussi poster des trucs dans les forums, de manière à ce que l’organisation responsable tombe dessus). Paf, tu viens de te prendre une amende et une interdiction d’exercer.
Sur le marché de la VOD:
La concurrence fait baisser les prix et la masse à 10€ n’étant pas extensible, un jour quelqu’un voudra conquérir celle à 1€ quitte à faire moins de marges que les autres. Aujourd’hui il ne peut pas y avoir de concurrence car un seul acteur, l’ayant-droit, déterminer qui diffuse et à quel coût.
Déjà, la masse à 1€ consomme la solution à 10€. Dans ton système, le piratage est impossible, donc, on a le choix entre 10€ et une offre pourrie et 0€ et rien du tout. La grande majorité des gens préféreront payer 10€ que de ne rien avoir.
Ensuite, si un acteur propose un truc à 1 euros, les autres acteurs ne vont pas rester les bras croisés et vont proposer des remises pour leurs clients fidèles tel que changer de plateforme n’est plus rentable pour eux. Le marché récupéré par le nouveau venu sera très faible, et étant donné l’investissement, il fera faillite. Et la super promo sera finie.
TF1 est un diffuseur diffusant des films dont Time-Warner et compagnie sont les ayant-droits après en avoir acquis les droits de diffusion. Gardons le sens des mots sinon on n’y comprend rien.
J’essaie juste de t’expliquer que le problème n’est pas “celui qui détient les droits” mais “celui qui a le pouvoir de diffuser”.
TF1 n’a pas remplacé Time-Warner, Leclerc n’a pas remplacé Danone.Ce sont deux métiers différents, chacun peut essayer de jouer les deux tableaux mais ce n’est pas évident et n’offre aucune garantie de succès.
Je ne parle pas de ça.
Peu importe que des sites existants aient beaucoup plus d’audience si le nouveau venu apporte quelque chose de différent. Les sociétés naissent et meurent depuis toujours.
Il faut que le nouveau venu soit réellement révolutionnaire, ce qui n’arrive qu’une fois tout les 5 ans.
Regarde les faits: en 10 ans, la diversité des acteurs sur internet n’a pas arrêter de diminuer: de plus en plus de gens utilisent les produits des géants: google, facebook, microsoft, … et c’est très très très difficile de les détrôner, à moins d’avoir un secteur de poids derrière pour renforcer les reins (google a adsense, ce qui lui permet de concurrencer facebook, microsoft a windows ce qui lui permet de concurrencer google, …)
Cette histoire de marché favorisant les oligopoles n’est pas juste théorique, ça explique aussi très bien les faits.
Tiens, une illustration du pouvoir que permet la popularité sur les concurrents:
un facteur 30 qui n’est là que parce que google a plus de clients, ce qui leur permet d’être plus compétitif et de gagner plus de clients.
J’aimerais bien que tu me montres un exemple d’“économie d’échelle” qui permette d’obtenir un facteur 30 par rapport aux prix des concurrents
Le
09/05/2013 à
23h
26
HarmattanBlow a écrit :
Mais l’accord d’un juge serait toujours nécessaire.
Dans ce cas, quel est le problème, c’est déjà le cas maintenant.
Sauf que si le site est à l’étranger il faut des années de procédures et que sans logs un VPN est incapable de dire qui était derrière cette IP. Mon VPN suédois ne peut pas dire à la police quelle IP était derrière la leur ni qui a payé : ils n’en savent rien ! Ce que je demande moi c’est l’obligation pour tous les pays signataires de forcer leurs VPN à être capables de fournir cette info et une procédure internationale pour connaître rapidement les IP réelles (pas l’identité, seulement la vraie IP - l’identité demanderait toujours une procédure internationale classique).
Les VPN, pour le piratage, c’est à mon avis totalement négligeable. Aujourd’hui, le gros acteur, c’est le streaming. Et là, les responsables sont facilement retrouvables (par exemple, PutLocker et situé à 483 Green Lanes London, 3 secondes sur google, le directeur des opération de PutLocker s’appelle Adrian Petroff).
Pas du tout ! Ce serait d’ailleurs illégal. Et le cryptage est en fait inutile face à Hadopi.
Hadopi fait du deep-packet-inspection pour vérifier si le contenu est illegal, si je ne m’abuse. Télécharger une iso d’ubuntu en p2p est parfaitement légal et je ne peux pas être inquiété par hadopi si je fais ça.
Un tracker torrent c’est comme une grande pièce avec des types qui hurlent “qui veut de la coke ? qui veut du crack ?”. Les algos d’Hadopi se contentent de dire “moi”, de noter les IP des types qui répondent et de vérifier les contenus transmis. Mais rassure-toi : avec le cryptage, personne d’autre que Hadopi et toi ne pourra lire vos échanges. ^^
C’est également le P2P qui est de plus en plus utilisé pour les jeux en réseau, si je ne m’abuse, et pour diffuser les iso des distributions linux, et pour diffuser la musique libre, et pour diffuser les jeux Humble Indie Bundle, …
Pas du tout ! Le cryptage serait toujours légal et toujours aussi dur à percer.
Tu es marrant: “on peut utiliser une enveloppe fermée, mais si on le fait, c’est qu’on est coupable et qu’on va être arrêté”.
Si ce que tu prétends est réaliste, alors, pourquoi ne pas diffuser les fichiers illégaux par ftp, puisque tu prétends que les autorités ne peuvent pas vérifier ce que contiennent ces fichiers ?
Pour garder ton analogie les fournisseurs de fausses boîtes postales, où qu’ils soient dans le monde, devraient connaître ta vraie adresse et être prêts à la fournir rapidement suite à une demande judiciaire étrangère.
C’est déjà le cas. Demande à Adrian Petroff.
Le
09/05/2013 à
23h
13
HarmattanBlow a écrit :
Les comptes des sociétés sont publics dans la plupart des pays. SI MU déclare un chiffre d’affaires inférieur ils ne seront pas seulement coupables de frauder les ayant-droits mais également de fraude fiscale, ce qui peut mener des gens en prison dans la plupart des pays, et ils s’exposeront à des poursuites au civil des partenaires financiers qui ont pris leurs décisions sur la base d’informations falsifiées.
Pourquoi MU paierait des droits d’auteurs sur les documents personnels non soumis au droit d’auteur de ses clients ?
D’autant plus que les membres qui utilisent MU pour les fichiers personnels ont en général des comptes payants qui rapportent plus à MU que la pub. Déterminer le pourcentage du chiffre d’affaire lié aux fichiers soumis aux droits d’auteur n’est pas trivial.
Et puis il existe quand même une batterie de moyens pour détecter les fraudes a priori (notamment les milliers de mesures d’audience : barres d’outils additionnelles dans les navigateurs qui collectent les stats de visite , FAI, moteurs de recherche, trackers publicitaires, etcétéra) et pour les dévoiler a posteriori lors d’une enquête (et vous les payez comment vos cent mille serveurs ?).
Tiens, d’ailleurs, qu’est-ce qui empêcherait un ayant-droit de fausser les stat ? Par exemple en sponsorisant des gens intéressés par un usage personnel de MU (tu paies ton compte x euros, et je te donne y euros des z euros que je récupère si tu fais croire à la mesure d’audience que ton fichier est soumis aux ayant-droits).
Bref, une grosse machine à vapeur irréaliste.
Et pour toutes ces raisons on n’a jamais vu de radio mentir sur son CA pour frauder la SACEM.
C’est facile de vérifier que la radio n’a pas menti, il suffit d’écouter la radio pour connaitre exactement la diffusion de quoi et quand.
C’est par contre pratiquement impossible avec un serveur, à moins d’obtenir une machine à vapeur.
Seulement si l’association diffuse elle-même depuis ses propres serveurs avec sa propre bande passante. Ce qui a un coût. Et encore une fois l’audience peut être mesurée et on pourrait donc tout à fait imaginer un coût à la diffusion si nécessaire.
Bien sur que ça a un coût, et 1000 euro aussi.
Ensuite, non, l’audience ne peut pas être mesurée. Tu peux à la limite demander au FAI de fournir les débits, mais cela ne donne en rien le pourcentage de fichier soumis aux ayant-droits qu’il contient. Il suffit de diffuser de la musique libre ou d’autres fichiers ne relevant pas des ayant-droits pour tout rendre inapplicable.
S’il vaut mieux diffuser à 10 clients à 10€ plutôt qu’à vingt clients à 1€, le problème reste le même en passant respectivement à dix millions et vingt millions de clients. Mais dans les deux cas un marché fluide pousserait des acteurs à baisser les prix pour conquérir davantage de personnes.
Pas compris, tu dis d’un côté que mieux vaut 10 x 10 que 20 x 1, et d’un autre côté, tu dis que dans un marché fluide, les acteurs vont préférer faire en sorte de gagner 20 x 1 plutôt que 10 x 10 ?
Mais les ayant-droits n’ont pas intérêt à ce que ça se produise bien sûr, voilà pourquoi ils maintiendront des prix élevés et n’accorderont pas les droits de diffusion aux nouveaux acteurs.
Les plateformes de VOD “sont” les ayant-droits. Ou plutôt: les ayant-droits ont les droits parce qu’ils sont les diffuseurs. Si une plateforme de VOD est intéressante, les créateurs passeront direct chez eux.
A ce compte-là toute l’économie serait oligopolistique puisque les économies d’échelle existent partout. Sauf que ce n’est le cas que dans la VOD où les économies d’échelle ne sont pourtant pas si faramineuses. Il faut donc chercher l’explication ailleurs.
Non, parce que le marché est limité par la production. Un boulanger ne peut pas produire des pains pour tout un pays (à moins d’engager des employés, qu’il faudra alors rémunérer).
L’économie d’échelle permet de gagner que qlq pourcent par rapport aux frais de fonctionnement. Les économies d’échelle ne peuvent exister que sur les produits qui ont un coût à produire. Ce n’est pas le cas du VOD: une fois une plateforme créée pour une bande passante normale, il n’y a pas de réel différence de coût si on change le nombre d’utilisateurs.
Ici, quelqu’un qui a 2 fois plus d’audience va pouvoir diminuer ses prix de presque 50% par rapport à qlq’un d’autre.
J’ai l’impression que ce que tu essaies en fait de dire c’est qu’aujourd’hui les prix sont élevés parce que les coûts le seraient aussi, et qu’en augmentant l’audience ces coûts diminueraient et aboutiraient à des offres bons marchés. Si oui ce n’est pas le cas : 50\( à 100\) le To acheminé en offres publiques ! Le problème est bien ailleurs : dans les conditions exigées par les ayant-droits.
Non non, je ne parle pas des coûts de l’infrastructure.
Ce que je dis, c’est que si les ayant-droits préfèrent 10 x 5 euros à 20 x 1 euros, pourquoi est-ce que les plateformes de VOD préféreraient 20 x 1 euros à 10 x 5 euros ?
Les plateformes de VOD ont exactement les mêmes intérêts que les ayant-droits: créer la rareté pour que les clients achètent des abonnements plus chers.
Oh oui, il n’y a qu’à voir l’exemple de Deezer et des autres, qui ont eu tellement de pouvoir face aux ayant-droits qu’ils ont failli fermer (et les centaines d’autres qui ont bel et bien fermé).
Deezer n’a pas de pouvoir de diffusion, il est totalement sous le contrôle des ayant-droits.
Mais si on applique ta méthode, alors, Deezer va remplacer les ayant-droits et n’aura aucun intérêt à ne pas agir exactement de la même manière que les ayant-droits.
Et je suis sûr que si CanalSat propose une offre anémique c’est parce qu’ils ne veulent pas diffuser plus de films, ça risquerait de leur apporter davantage d’audience.
Tiens, CanalSat est un bon exemple de 10 x 5 supérieur à 20 x 1: pourquoi le prix d’abonnement de CanalSat n’est pas plus bas ? S’il était plus bas, il y aurait plus d’abonné, et donc plus d’audience.
Simplement, le prix optimal des abonnements n’est pas le prix qui apporte le plus d’audience, c’est le prix qui apporte le plus de bénéfice, même si les audiences sont plus faibles.
Le fait est qu’aujourd’hui même si un financier venait me voir avec cinquante millions d’euros pour créer une offre VOD, je ne m’y lancerais pas parce que les négociations prendraient des années, qu’elles ne peuvent être menées que par un type du milieu en qui ses interlocuteurs auraient confiance, et qu’au final je n’obtiendrais pas le droit de diffuser le dixième de ce que je veux diffuser et que l’on m’imposerait des conditions incompatibles avec celles que je voudrais proposer à l’utilisateur. Si en revanche demain les ayant-droits perdent leur droit de restreindre la diffusion, je mets mes propres billes dans l’affaire et je fonce.
Et tu fais faillite. Tu ne peux pas t’aligner face à des acteurs qui ont 1000x plus d’audiences que toi, c’est mathématiquement impossible.
Rhétorique. On appelle ayant-droit celui qui peut donner les droits de diffusion, pas celui qui se voit accordé le droit de diffuser, même si au sens propre il acquiert un droit.
Ce que j’essaie de t’expliquer, c’est que la situation n’a rien à voir avec celui qui a les droits, ça a à voir avec celui qui a le pouvoir de diffuser (dans le cas actuel, c’est celui qui a les droits de diffusion, dans ta solution, c’est la plateforme de VOD).
Oui, un acteur pourrait être à la fois diffuseur et ayant-droit, c’est le cas d’EA avec Origin et c’est ce que cherchent à faire des boîtes comme Time-Warner. Leurs contenus ne sont disponibles que chez eux.
À l’heure actuel, un ayant-droit est le seul à autoriser la diffusion. Donc, les diffuseurs ne sont que les ayant-droits, le reste, ce sont des “sous-traitants”. Mais si on applique ce que tu dis, on ne fais que changer de niveau: “ayant-droits” à “diffuseur”, et les nouveaux diffuseurs n’auront aucun intérêt à préférer faire du 20 x 1 euros plutôt que du 10 x 5 euros (et je rappelle que là, c’est en supposant que le piratage fait perdre 50% des clients aux ayant-droits).
Le
09/05/2013 à
21h
12
HarmattanBlow a écrit :
Au nom de quoi interdis-tu les fausses cartes d’identité ou le port de cagoules en public ? L’anonymat aux yeux du public est une chose très différente de l’anonymat aux yeux de la police qui, elle, ne sert qu’à violer la loi.
Et au nom de quoi la police ne peut pas faire d’écoute téléphonique sans l’accord d’un juge et ne peut pas ouvrir le courrier ?
Je ne propose pas d’espionner quoi que ce soit. Je me borne à interdire la fausse carte d’identité en obligeant son producteur à garder la véritable identité de son client afin qu’il puisse me la révéler sur demande judiciaire. En quoi est-ce déraisonnable ?
C’est déjà le cas: si tu as qlq chose à reprocher à quelqu’un, tu peux engager une procédure judiciaire pour obtenir son identification.
Par exemple, tout les français qui se sont échangés des fichiers pendant des années avec du P2P, il suffisait de porter plainte contre eux pour que les fai fournissent les identités.
Ce que fait HADOPI, c’est ouvrir les enveloppes, et ce que fait le P2P cryptés, c’est cacheter les enveloppes.
Et tu souhaites rendre les enveloppes fermées interdites.
Donc, non, tu ne demandes pas l’identité de la personne (ça, c’est facile à obtenir, mais si tu n’as que l’identité et aucune preuve qu’il y a eu délit, ça ne te sert à rien). Ce que tu fais, c’est demander le droit d’ouvrir le courrier.
Le
09/05/2013 à
20h
57
HarmattanBlow a écrit :
On peut imposer un coût minimum annuel. Disons 1000€, de quoi dissuader le p2piste tout en autorisant certaines associations à diffuser à petite échelle (forcément vu les coûts de diffusion en modèle centrallisé).
Donc il suffirait par exemple à Megaupload de payer 1000 euros (et si on veut un pourcentage sur les gains de Megaupload lié aux échanges de fichier des ayant-droits, MU n’a qu’à fournir un chiffre bidon, car il n’y a aucun moyen de prouver quoi que ce soit) pour que le partage de fichiers sur cette plateforme soit totalement légale ?
Le coût va être trop élevé pour le p2piste particulier, mais celui-ci n’aura qu’à passer par une association regroupant les p2pistes. De nouveau, cette plateforme peut ne pas être à but lucratif, et n’a donc qu’à gagner 1000 euros par an, via la pub et les dons, pour pouvoir diffuser l’ensemble des contenus soumis aux ayant-droits.
Bref, ce que tu proposes, c’est de limiter les recettes de tout les ayant-droits à un total de 1000 euros.
Tu peux ensuite augmenter le prix minimum, mais là, tu ne fais que restreindre la possibilité de voir apparaitre de l’offre légale: qui irait se lancer dans l’aventure sachant qu’il a 99% de chance de faire faillite vu que le marché favorise fortement les acteurs ayant le plus de PDM.
Oui et je ne vois pas pourquoi la façon de maximiser le profit changerait avec la seule fin du piratage.
Pas compris ce que tu veux dire.
Le problème est dans le fait que plus tu as de clients, plus tu peux baisser tes prix. À cause de ça, la concurrence est très peu nombreuse.
Si on change de modèle, où la rémunération du créateur n’est plus basé sur un coût de la diffusion, on n’a plus ce système instable qui provoque l’oligopole.
Oui mais parce que le contenu est détenu par un seul acteur, l’ayant-droit, et que lui seul peut t’autoriser à diffuser. Imposer une offre VOD dans le contexte actuel n’aurait rien de difficile, c’est l’obtention des droits aux conditions que tu souhaites qui est impossible. Et l’intérêt des détenteurs des droits est de maintenir la rareté car c’est elle qui fait le prix.
Tu noteras que l’ayant-droits initial, c’est le créateur. Or, à l’heure actuel, celui-ci donne ses droits à une bouchée de pain à ce qu’on appelle les ayant-droits.
Pourquoi fait-il ça ? Parce que sans passer par les ayant-droits, il ne va pas atteindre son public.
Donc, ceux qui ont le grand pouvoir, ce ne sont pas ceux qui ont les droits, ce sont ceux qui ont le pouvoir de diffusion.
Tu parles des ayant-droits, mais tu devrais dire “les diffuseurs”. S’ils ont les droits, c’est justement parce qu’ils sont les diffuseurs.
Or, un VOD est un diffuseur.
Tu dis: il y a d’un côté les VOD, de l’autre les ayant-droits. Mais c’est faux, si tu crée un VOD, il devient un ayant-droits (ou en tout cas, gagne tout autant les pouvoirs).
Tu noteras que si tu crées un VOD, qu’est-ce qui empêcherait un musicien par exemple de ne pas passer par une major et de directement négocier avec le VOD lui-même ? Si c’est le cas, le VOD devient la major.
Jamais un chevalier blanc n’obtiendra d’eux un droit de diffusion dans le contexte actuel. Tu ne les obtiendras que si tu promets des DRM, une rémunération de huit euros par film, cinq euros sur les films sortis depuis plus de six ans, sauf ceux de la catégorie définie au point 7 alinéa 3 pour lesquelles elle sera de 22€, douze minutes cinquante de bande-annonces par diffusion, la présence des messages du FBI, une limitation de la diffusion entre 8h00 et 8h21 pour les exclusivités de catégorie 74b, la liste des IP de tous les spectateurs, etcétéra.
Exact. Mais ce que tu proposes ne changera rien: aucun VOD n’a d’intérêt économique à ne pas faire comme ça: le public paie quand même, pourquoi lui offrir un service agréable qui fait gagner moins d’argent s’ils paient de toutes façons ?
Comme je l’ai dit: 10 x 5 > 20 x 1.
Le
08/05/2013 à
22h
17
HarmattanBlow a écrit :
Même principe que celui appliqué aujourd’hui à la radio ou la TV : un pourcentage fixé de la recette d’exploitation (bien sûr plus conséquent pour la VOD que les 5-6% des radios/TV).
Donc, si je diffuses gratuitement, sans faire de recette, je ne paie rien ?
On pourrait penser à un principe comme la SACEM, mais sans connaitre la diffusion, comment régler le problème ? Est-ce que si j’ai un serveur avec un fichier, je dois payer les droits de ce fichier une seule fois, même s’il est téléchargé chaque jour par des centaines de personnes ?
Dans ce cas, n’est-ce pas identique à ceux qui achètent un cd en magasin et puis le diffuse en p2p ?
L’offre légale est mauvaise parce que ceux qui la consomment y sont forcés par leur conscience et il est donc inutile de les satisfaire ?! Alors que s’il n’y avait pas d’offre illégale les utilisateurs choisiraient de renoncer aux produits culturels et il faudrait donc les satisfaire ? Désolé ça ne me semble pas logique.
L’offre légale est mauvaise parce que les acteurs cherchent à maximiser leur profit.
Mieux vaut vendre à 10 personnes un produit à 5 euros (total: 50 euros) qu’à 20 personnes un produit à 1 euros (total: 20 euros) (et ça m’étonnerait que le piratage fait perdre 50% des clients des offres légales).
C’est une situation d’oligopole, donc, personne n’a intérêt à briser les prix, car ça ne fera que faire chuter les bénéfices pour tout le monde.
Un nouvel acteur peut essayer de briser les prix pour gagner des parts de marché, mais les autres acteurs réagiront alors en ajustant leur prix avant que les parts de marché du nouveau venu ne soient suffisantes pour rembourser l’investissement. En d’autres termes, si un chevalier blanc veut venir briser les prix, il a 99% de chances de faire faillite.
La situation est naturellement oligopolistique, car plus un acteur a de clients, plus celui-ci engendre des bénéfices sans que ses coûts de fonctionnement augmentent. Il peut donc répercuter ses bénéfices sur ses prix et est forcément mathématiquement plus attractif que les concurrents moins populaires.
Le
08/05/2013 à
19h
45
@ HarmattanBlow:
Je vais pas réagir sur tout, mais il y a un point qui me dérange.
Tu dis: si j’interdis le piratage et étends les droits d’auteurs pour que les plateformes de VOD fonctionnent comme les radios, le problème est réglée.
Mais:
soit tu autorises tout le monde a créer sa propre plateforme de VOD, auquel cas, ça revient à m’autoriser à diffuser de la musique à n’importe qui
soit tu imposes que la musique diffusée soit payé aux ayant-droits, auquel cas, c’est de nouveau les ayants-droits qui contrôlent le tout, puisqu’ils décident du prix de leur musique (et fixer un prix ne marche pas: un prix unique par morceau défavorisera les petits diffuseurs, un prix par écoute nécessite que les très très nombreuses nouvelles plateformes de vod donnent leur audience sans mentir alors que ces chiffres sont totalement incontrôlables de l’extérieur)
soit tu ne fais qu’agrandir l’ensemble des ayants-droits en y ajoutant les plateformes de VOD
Ce n’est pas un hasard si l’offre légale est mauvaise. Simplement, tant que le piratage est illégal, on a une partie de la population qui refuse de faire qlq chose d’illégal et qui est donc obligée de consommer l’offre légale, même si elle est pourrie.
Au final, les bénéfices d’une offre légale pourrie est:
OLP = B1 * P2(ne pas pirater)
avec B1 les bénéfices si tout le monde utilisait l’offre légale et P1 la probabilité pour un individu de ne pas pirater.
Avec une offre légale correcte:
OLC = B2 * P2(ne pas pirater)
avec B2 P1.
Si OLP > OLC (ce qui est le cas actuellement alors que des solutions comme le streaming fonctionne), alors, un acteur qui choisirait de fournir une offre légale correcte serait un idiot car il ferait moins de bénéfice qu’en proposant une offre légale pourrie.
Le
08/05/2013 à
09h
34
HarmattanBlow a écrit :
Attention, si je suis favorable à une répression type Hadopi, pour moi ça ne peut être qu’un versant de la réponse. De l’autre côté je préconise une restriction du droit d’auteur sur deux aspects : abolition du droit de restreindre la diffusion (le but est que les plateformes de VOD fonctionnent comme les radios lorsqu’elles diffusent un morceau : au forfait et sans accords de diffusion préalables) et raccourcissement de la durée du droit d’auteur (disons 10 ou 20 ans).
Pourquoi accepter une restriction du droit d’auteur une fois que les moyens de répression type Hadopi sont mis en place ?
Si un moyen de répression de type Hadopi fonctionnel (ce qui est déjà en soit difficile à atteindre) est mis en place, on a un retour à la normale: changer le droit d’auteur ne fera que perdre de l’argent aux ayant-droits sans rien en échange, et il est évident qu’ils ne seront pas d’accord.
Si les offres légales sont rendue attractives parce que la concurrence est empêchée par le système de répression, le public n’aura pas du tout conscience de leurs intérêts là-dedans.
En d’autres termes, c’est bien joli de dire que tu es pour des améliorations, mais en même temps, tu te mets dans une situation où ces améliorations seront impossibles. Pragmatiquement, cela ne fait aucune différence avec qlq’un qui n’est que pour Hadopi et ne souhaite pas réformer le droit d’auteur.
Le
07/05/2013 à
20h
15
aurel_gogo a écrit :
Justement c’est pas gratuit car quelqu’un a payé à un moment. Enfin c’est peut être moi qui le comprend comme ça mais le tout gratuit c’est pas possible tout le temps, donc il faut bien que quelqu’un paye (la pub ou autres).
Dans ce cas, le mot “gratuit” n’existe tout simplement pas.
Trouve donc quelque chose qui t’es fourni “gratuitement”, c’est à dire sans dépenser la moindre énergie. C’est impossible selon le principe de la thermodynamique.
Par exemple, l’air ne t’es pas fourni gratuitement, vu qu’il est payé par les arbres.
Donc, soit tu prétends que le terme gratuit veut dire quelque chose, c’est-à-dire: obtenir quelque chose sans devoir toi-même donner une contrepartie.
Soit tu prétends que le terme gratuit n’a pas de sens et dire “rien n’est gratuit” est stupide.
Si tu prétends le premier point, alors, oui, mon travail t’est réellement gratuit (et si tu veux vraiment aller dans les détails, c’est réellement le cas pour ceux qui ne paient pas d’impôts en Allemagne).
Quand Lescure dit “rien n’est gratuit”, il dit: “il est impossible que le travail de j-c_32 te soit offert sans aucune compensation financière”. Or, c’est le cas: à aucun moment un seul billet de ton compte en banque arrivera sur le mien. Ni grâce à la pub, ni grâce aux impôts, … absolument rien.
Le
07/05/2013 à
11h
13
HarmattanBlow a écrit :
Non, c’est un outil pédagogique. Rien de plus. Et un outil discuté car il a pour défaut que certains risquent de se baser dessus pour leurs raisonnements. Ce que tu as très bien illustré.
Oui, c’est un outil pédagogique: il permet d’illustrer un système en montrant ce système dans un autre environnement où il est plus facilement compréhensible.
Exactement ce que j’ai dit.
Là, tu es en train de dire que toutes les analogies sont valides, ce qui est évidemment faux.
Par exemple, si je dis: “le piratage est une bonne chose, c’est un peu comme si j’apprenais un homme à pêcher plutôt que lui donner du poisson tout les jours”, tu es en droit de répondre que l’analogie n’est pas correcte.
Et je ne te répondrais pas “nan tu peux pas dire que c’est faux pasque c’est une analogie donc c’est forcément valide”.
Le créateur a un monopole pour des raisons pratiques : il a claqué du fric pour créer (encore une fois il ne faut pas regarder que la musique, ce n’est pas elle le problème).
Exact, c’est donc une exception pragmatique. Une exception pragmatique, c’est un truc artificiel conçu pour s’adapter au monde moderne. Or, le monde moderne a évolué tel que cette exception pragmatique est maintenant bancale. Il faut donc modifier l’exception pragmatique.
Contrairement aux impôts, par exemple, qui sont justifiés par des raisons morales (on ne peut pas profiter des bienfaits d’une société en refusant de participer à celle-ci).
ait le droit d’empêcher un individu de partager qlq chose qu’il a acheté avec ses amis et sa famille.
Hein ? En quoi le fait qu’il partage avec ses amis et sa famille est moralement différent que le fait qu’il partage avec qlq’un d’autre ?
Jamais le législateur n’a dit: c’est immoral d’empêcher de partager qlq chose qu’on a acheté, sauf si on partage avec un inconnu, auquel cas, c’est moral d’empêcher de partager. Et pourquoi pas “empêcher de partager les jeudis après-midi” tant que tu y es ?
Ce que dit le législateur, c’est:
Il est immoral d’empêcher de partager. Malheureusement, dans certains cas, pragmatiquement, cela pose problème. Donc, uniquement d’un point de vue pragmatique, on va créer une exception: on peut empêcher de partager avec des inconnus.
Aujourd’hui, avec Internet, il est plus simple de remettre à plat le modèle de la diffusion des biens non-rivaux (qui a d’ailleurs évolué dans des fonctionnements qu’on peut considéré comme préjudiciables à la société) que de créer des machines à vapeur pour protéger une règle qui n’est même pas défendue par un principe moral.
Le
07/05/2013 à
10h
16
HarmattanBlow a écrit :
Une analogie n’est qu’une analogie et tout raisonnement qui se baserait là-dessus ne pourrait être que biaisé.
Non. Le principe d’une analogie est de comparer des systèmes similaires dans des environnements différents.
Si le raisonnement sur l’analogie se base sur le système sur lequel on construit l’analogie, le raisonnement est valide.
Ici, tu dis: A1 est à A2 ce que B1 est à B2. Je te réponds: A1 et A2 sont deux actions ayant le même but (copier la musique), tandis que tu fais un lien entre un outil de chauffage (une bouteille de gaz, dont la vente n’a pas pour but de tuer les gens) et une arme.
Parce que le premier relève de l’échange entre amis, le second de la diffusion à grande échelle. Et si le premier est un droit, c’est justement par tolérance : la diffusion de contrefaçons est illégale mais on a inscrit dans le code pénal une exception quand celle-ci se limite au cadre familial et amical. De la même façon que tu peux faire écouter un disque à un ami chez toi alors qu’une radio doit, elle, s’acquitter de droits.
On pourrait dire exactement l’inverse: la diffusion est un droit, mais on a ajouté une exception: on ne peut pas diffuser des contrefaçons, pour des raisons uniquement pragmatiques et pas morale.
Dans ce cas, c’est le fait d’accepter que le créateur ait un monopole sur la diffusion de sa création qui est l’exception tolérée.
En réalité, le droit à la copie privée n’est pas une tolérance: ce droit n’est pas toléré à cause de raison pratique. Ce droit existe parce que le législateur a considéré que c’était immoral de considérer que le créateur (ou l’ayant-droit à qui le créateur a cédé ses droits) ait le droit d’empêcher un individu de partager qlq chose qu’il a acheté.
Et il faut vraiment être de mauvaise foi pour prétendre que l’exception pour copie privée devrait continuer à s’appliquer, comme si un million de personnes relevaient de ton cercle familial.
“l’exception pour copie privée” n’est pas une tolérance, c’est LE DROIT - motivé par des considérations morales -, sur lequel s’est greffé la tolérance d’un mécanisme artificiel qui n’existe uniquement parce que les créateurs ont choisi un modèle économique incompatible avec le droit. Il n’y a pas de justification morale à garantir le monopole du créateur sur la diffusion de sa création.
Le
07/05/2013 à
09h
45
HarmattanBlow a écrit :
Oui, tout comme la bombe A et la bouteille de gaz.
Sauf qu’à l’heure actuelle, si on est logique avec ton analogie, il devrait être totalement légal de tuer quelqu’un avec une bouteille de gaz (car il est totalement légal d’enregistrer la radio), mais pas avec une bombe A (car il n’est pas légal d’enregistrer les fichiers sur internet).
Comment expliques-tu que qlq chose qui soit considéré comme un droit à petite échelle (un droit, et pas qlq chose de simplement “toléré”) deviennent soudainement un délit à grande échelle ?
Le
07/05/2013 à
07h
40
aurel_gogo a écrit :
Et toi tu bosses gratuitement ? Il a raison sur ce point, tout ne peut pas être gratuit même PCI fait des offres d’abonnement payant…
Personnellement, le résultat de mon travail est bel et bien disponible gratuitement sur internet.
Évidemment, je ne bosse pas gratuitement, mais en quoi ça implique que la gratuité ne peut pas exister ? Est-ce qu’il est impossible de diffuser gratuitement le résultat d’un travail qui a été payé par ailleurs ?
Il faut s’habituer au début, mais une fois que c’est fait, c’est difficile de retourner sous google (par exemple, “!python machintruc” ou “!w machintruc” qui marchent pas)
Niveau pertinence, j’ai rarement de gros problèmes et au pire, “!g ma recherche” (ou “!sp ma recherche”) permet d’obtenir les résultats de google.
Je confirme ce que dit saf04: changer ses habitudes est très très dur, et c’est ce qui fait qu’on trouve des excuses pour ne pas utiliser un autre service
Et ont-ils aussi rajouté, dans toutes les versions,:
« Patron, il semble que personne n’achète notre jeu parce que le prix de celui-ci sera toujours plus élevé par rapport aux grands distributeurs. Si le modèle économique ne change pas, nous allons tôt ou tard faire faillite » ?
C’est amusant de s’en prendre à un problème aussi mineur que le piratage tandis que les développeurs de Greenheart Games doivent sans doute en chier juste à cause du modèle économique qu’ils défendent en faisant leur leçon de morale à deux balles.
Bref, j’ai l’impression d’entendre: “Patron, notre logiciel ne se vend pas parce que les immigrés prennent les emplois des courageux développeurs”.
Il suffisait d’aller sur leur site pour lire un programme bien plus conséquent.
De plus, il était très facile de communiquer avec les candidats pour leur demander la position du parti sur un sujet précis.
Je n’appelle pas ça un chèque en blanc, qui de toute façon serait toujours mieux que les vrais mensonges des gros partis actuels.
Je pense que le problème est surtout que beaucoup d’idéologies différentes peuvent se retrouver sous la bannière de la “protection de la vie privée et de la transparence”.
Lorsque tu votes pour un parti “de gauche” ou “de droite”, tu sais que tu votes pour quelqu’un qui a une certaine idéologie et qui va défendre cette idéologie au mieux qu’il peut étant donné les circonstances (je pense que le “tous pourris” est très exagéré. Oui, les populistes sont mis en avant par le système (et ce à cause des mêmes qui dénoncent ce système), mais la majorité des politiciens défendent leurs idées. C’est facile de parler de mensonges lorsqu’on est loin des réalités du terrain de la politique).
Pour le parti pirate, c’est plus compliqué. Par exemple, si on dit à un membre du parti pirate: “on accepte ta proposition A, à condition que tu acceptes notre proposition B”, comment savoir ce que celui-ci va répondre ? Même si on dispose du programme, le programme en lui-même ne décrit pas l’idéologie personnelle du membre, qui va lui servir pour faire son choix.
C’est à mon avis pire que l’écologie, qui contenait principalement des gens pour qui l’idéal était un idéal social et pas individuel, ce qui est déjà un biais en faveur d’une certaine idéologie (même si le problème existe bel et bien également avec l’écologie).
La licence globale. C’est une solution qui permet d’éviter les DRM et les partisans de la licence globale paieront plus si elle existe qu’à l’heure actuelle.
Parmi les partisans des DRMs, dans le monde jeu video, beaucoup ont fait marche arriere (ubi et sa connexion permanente obligatoire par exemple) ou ont adopté un DRM moins chiant style Steam a la place de StarFox.
Ce n’est pas ça revenir en arrière.
Là, ils ne font que dire: on a testé ce type de DRM et on voit qu’il a des inconvénients pour nous (l’inconvénient principal étant: trop chiant pour l’utilisateur qui arrête d’utiliser le produit), donc, on l’enlève.
Il y a une sacré différence:
d’un côté les anti-DRM qui propose une solution où ils perdent de l’argent
d’un autre, les pro-DRM qui “reviennent en arrière” pour augmenter leur bénéfice lorsque leur solution devient trop chiante.
Le jour où les pro-DRM feront comme les anti-DRM et proposeront une solution où ils perdront de l’argent par rapport à la solution actuelle, là, on aura une concession.
Le
25/04/2013 à
20h
30
yeagermach1 a écrit :
@JC32 : Le probleme est que tout le monde est d’accord pour que son voisin perde de l’argent mais n’est pas d’accord pour perdre de l’argent soi meme.
Pourtant, les partisans de la licence globale, par exemple, prône un système dans lequel ils paieront plus d’argent qu’à l’heure actuelle.
En effet, comme déjà dit, les protections sont facilement contournées pour ceux qui sont un minimum informés. Et si on est un partisan de la licence globale, on a du au moins avoir un peu regardé la situation, c-à-d avoir vu quels sont les moyens de contournement des protections. Donc, un partisan de la licence globale sait comment obtenir les données gratuitement et pourtant propose une solution où il se mettrait à payer.
(Personnellement, je ne suis pas un partisan de la licence globale (et encore, laquelle ?, il y en a tellement). Si elle se met à exister, je paierais volontiers. Mais je pense qu’elle sera trop facilement dénaturée par les gros acteurs)
Par contre, oui, chez les “pro-DRM”, j’ai jamais vu personne proposer une solution où il perd ses avantages.
Tu disais que la solution était médiane. Je vois les partisans “anti-DRM” faire des concessions. Mais rien du côté des “pro-DRM”. Et ce sont les “anti-DRM” qui plombent le débat ?
Le
25/04/2013 à
16h
48
yeagermach1 a écrit :
@JC32 : il y sans doute plein d’arguments totalement valable pour que les DRM cessent. Le probleme est qu’ils font fassent a une peur. Et une peur n’est pas logique par définition. Et si confronter directement une personne a ses peurs est une solution pour l’en guérir, c’est pas l’unique solution.
Donc, quel débat proposes tu qui ne soit pas une “parodie de débat” ?
Les producteurs ne sont pas plus con que la moyenne, si on leur montre qu’ils peuvent exister dans le nouveau marché sans trop de perte pour eux. Ils y iront. Maintenant si c’est pour qu’ils y perdent un max, ils seront pas d’accord et c’est humain.
Ils ne sont pas cons, en effet. S’ils perdent 10 euros par an alors que pour éviter de perdre 10 euros, il suffit de pousser les DRM, ils pousseront les DRM.
De nouveau, tu prétends que le vendeur de maison va volontairement diminuer ses prix.
Les “pros” DRM sont en position de force: le grand public ne sait pas ce qu’est un DRM, quand il est confronté à des problèmes de DRM, il se retourne sur le constructeur du logiciel ou sur lui-même.
Et même quand ils en souffrent, comme les “pros” DRM dominent le marché, ils ont le choix entre un truc pas top et rien du tout. À moins d’être “religieux”, n’importe qui de sensé prendrait le truc pas top, car c’est mieux que rien.
Tu le disais toi-même: les DRM ne te dérange pas (bon, tu paies le logiciel, mais au final ça te dérange pas). Dans ce cas, pourquoi les “pros” devraient être gentils et accepter un marché où ils y perdent ne fusse-ce qu’un tout petit peu ?
le probleme etant et je les rejoins la dessus, que le consommateur a pris l’habitude de ne pas payer (ou du moins une partie importante des consommateurs), d’avoir acces a tout tres rapidement, .. Et qu’ils faudraient faire passer au moins une partie de cette partie au payant. L’amelioration des offres, l’absence de DRM (pour faire plaisir aux 1% de linuxiens), l’amelioration des connexion sont des pistes qu’il faudra suivre. Le truc c’est que la on (producteur et libriste) se focalise sur la piste qui est a mon avis la moins importante.
Faire passer une partie du “gratuit” au “payant” nécessite de justifier pourquoi cette partie passe au payant. Ici, c’est uniquement “parce que sinon, on n’est pas content”. Bref, en limitant le débat là-dessus, on passe à côté de la question fondamentale. Ce que j’appellerais “une parodie de débat” :)
Plus sérieusement, tu as le droit de croire que la question des DRM n’est pas important. De là à prétendre que ceux qui en discutent font une erreur ou sont condamnables, et ceux uniquement s’ils sont “anti”, c’est un peu trop “religieux” de ta part à mon goût.
Le
25/04/2013 à
16h
21
yeagermach1 a écrit :
Non un debat ou le camp des anti montreraient qu’il existe un marché qui permettent a tous d’exister sans trop de perte par rapport au marché actuel. Si tu dis a un mec qu’il va perdre 50% de son salaire en changeant de contrat, il va raler et s’obstiner dans l’ancien. Si tu lui montre qu’il va peut etre perdre 5% de salaire mais que les autres avantages que le nouveau contrat apporte, va compenser cette perte. Il aura moins de mal a signer.
Donc, d’après toi, si on dit à un dictateur: “tu devrais pas tuer tes ennemis et garder toutes les richesses de ton pays pour toi”, c’est qu’on participe à un mauvais débat parce qu’on ne propose pas une solution où le dictateur continue à vivre comme un dictateur ?
Attention, c’est un simple exemple que ce n’est pas un bon argument, je ne dis pas que les “pros” sont des dictateurs.
Au delà de ça, il y a plein d’argument pour expliquer que le salaire ne sera pas totalement affecté (perso, j’espère qu’il sera redistribuer, histoire de faire diminuer celui de ceux qui gagnent bien au delà de ce qu’ils dépensent (donc, pas de changement pour eux) et faire augmenter celui de ceux qui galèrent).
Par exemple, malgré le fait que les DRM sont contourné, ça n’a pas d’impact sur les revenus.
Ce sont donc plutôt les “pros” qui doivent fournir des arguments autre que “j’ai peur”.
je suis totalement d’accord. Pour moi comme dit plus haut, la solution n’est pas totalement dans un sens ou totalement dans l’autre, mais une solution mediane.
Ce qui est un peu contradictoire avec ce que tu dis plus haut: tu dis que le débat n’est valide que si la solution n’est pas déficitaire pour les “pro”s.
Oui mais au finish, si on arrive pas a se mettre d’accord, tu acheteras pas ma maison. Tu n’essaieras pas par un moyen detourné (une loi par exemple) de me faire baisser encore mon prix pour qu’il colle au tien.
Exact, je n’utiliserais pas de DRM pour empêcher que d’autres clients de ta maison puisse venir te voir.
Si je faisais ça, je modifierais le marché et t’obligerais à revoir tes prix en ma faveur.
C’est ce que font les DRM: ils bloquent les diffuseurs “gratuits” qui font concurrence sur les diffuseurs payants (et ils utilisent pour ça une loi détourné: la petite partie du droit d’auteur qui donne un monopole sur la diffusion pour le créateur. Loi qui n’a aucune justification morale, mais qui n’est là que parce qu’à l’époque, on ne voyait pas la différence).
Le
25/04/2013 à
16h
00
yeagermach1 a écrit :
C’est comme tu le dis plus haut il me semble, l’ensemble du marché qu’il faut faire evoluer mais cela n’arrivera pas en opposant un camp a un autre dans une parodie de debat.
Quel est le débat idéal que tu as en tête ?
Un débat dans lequel les libristes diraient: “les drms ne conviennent pas à nos choix, nous proposons une solution qui satisfait plus de personnes sans réellement apporter d’inconvénients si tout le monde y met du sien. Mais SURTOUT, SURTOUT, veuillez ignorer ce qu’on vient de dire, sinon on est des sales prosélytistes”.
J’ai l’impression que ton “débat serein” n’est pas un débat du tout.
Je préfère ma vision: il y a des extrémistes d’un côté comme de l’autre. Dire “bouh les libristes”, ça ne sert pas à grand chose, surtout si on veut éviter une parodie de débat.
yeagermach1 a écrit :
Question de point de vue encore une fois. Si il existait un système qui convennait a tout le monde, tout le monde serait dessus. C’est pas le cas. C’est donc bien qu’ils ne convient pas a tout le monde.
“Convenir à tout le monde” ne veut pas dire “maximiser les avantages des deux parties”.
Par exemple, si je veux t’acheter ta maison, on va discuter, négocier et tomber d’accord sur une solution qui convient à tout le monde.
Pourtant, est-ce que tu vas directement me proposer le prix optimal ? Ne vas-tu pas d’abord proposer un prix où tu fais un bon bénéfice plutôt que le prix qui convient à tout le monde ?
1245 commentaires
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Le 16/05/2013 à 20h 41
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Le 16/05/2013 à 16h 48
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Le 16/05/2013 à 14h 24
Le 16/05/2013 à 14h 16
Le 16/05/2013 à 14h 07
Le 16/05/2013 à 14h 03
Le 16/05/2013 à 13h 56
Le 16/05/2013 à 13h 49
Le 16/05/2013 à 13h 40
Le 16/05/2013 à 13h 30
Le 16/05/2013 à 13h 15
Le 16/05/2013 à 13h 14
Le 16/05/2013 à 13h 07
Le 16/05/2013 à 13h 05
Le 16/05/2013 à 13h 00
Le 16/05/2013 à 12h 25
Le 16/05/2013 à 12h 16
Le 16/05/2013 à 12h 14
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Le 13/05/2013 à 12h 17
J’ai découvert le bâtiment Internet sur le tard, en revanche, celui de la Culture, du financement des contenus et du système français, je le connais un petit peu.
N’est-ce pas justement le problème: qlq’un qui est formé aux vieilles recettes alors que celles-ci ne sont pas du tout compatible avec internet.
C’est un peu comme si à l’époque on demandait à un prêtre de se prononcer sur les travaux de Galilé pour résoudre le problème du clash entre la science et la doctrine religieuse et qu’il répondait:
j’ai découvert le bâtiment “sciences” sur le tard, en revanche, celui de la religion et de l’interprétation des écritures, je le connais un petit peu.
(tout en sachant que par ailleurs, un religieux peut être un bon scientifique, mais simplement il n’utilise pas les mêmes raisonnements lors qu’il s’agit de religion ou de sciences)
Mission Lescure : 75 propositions pas « fondamentalement révolutionnaires »
07/05/2013
Le 10/05/2013 à 16h 41
Le 10/05/2013 à 11h 10
@ HarmattanBlow:
Pour le deuxième sujet, j’avais effectivement mal compris ce que tu disais pour hadopi et le p2p.
Par contre, je reste pas d’accord sur beaucoup de points.
Par exemple, tu dis que le problème avec PutLocker, c’est l’absence de collaboration entre pays. Or, là, le responsable se trouve en Angleterre. Je doute que l’Angleterre sous réellement opposés à la propriété intellectuelle et refuse de collaborer avec, par exemple, les USA.
Le problème, c’est qu’on ne peut pas condamner aussi simplement le site.
Autre exemple, tu continues à dire: il est licite de crypter un contenu, mais si tu le fais, c’est que tu as qlq chose à te reprocher.
C’est exactement le même principe que les écoutes téléphoniques: le législateur a explicitement dit: il faut que le contenu ne puisse pas être lisible facilement par la police, c’est une question de droit du citoyen.
Ici, on a utilisé un moyen qui permettait à tout le monde de voir ce qu’il se passe, mais ce n’est pas le cas normal. Le cas normal, ce sont des échanges cryptés, comme le veut le législateur.
Le 10/05/2013 à 10h 53
Le 09/05/2013 à 23h 26
Le 09/05/2013 à 23h 13
Le 09/05/2013 à 21h 12
Le 09/05/2013 à 20h 57
Le 08/05/2013 à 22h 17
Le 08/05/2013 à 19h 45
@ HarmattanBlow:
Je vais pas réagir sur tout, mais il y a un point qui me dérange.
Tu dis: si j’interdis le piratage et étends les droits d’auteurs pour que les plateformes de VOD fonctionnent comme les radios, le problème est réglée.
Mais:
Ce n’est pas un hasard si l’offre légale est mauvaise. Simplement, tant que le piratage est illégal, on a une partie de la population qui refuse de faire qlq chose d’illégal et qui est donc obligée de consommer l’offre légale, même si elle est pourrie.
Au final, les bénéfices d’une offre légale pourrie est:
OLP = B1 * P2(ne pas pirater)
avec B1 les bénéfices si tout le monde utilisait l’offre légale et P1 la probabilité pour un individu de ne pas pirater.
Avec une offre légale correcte:
OLC = B2 * P2(ne pas pirater)
avec B2 P1.
Si OLP > OLC (ce qui est le cas actuellement alors que des solutions comme le streaming fonctionne), alors, un acteur qui choisirait de fournir une offre légale correcte serait un idiot car il ferait moins de bénéfice qu’en proposant une offre légale pourrie.
Le 08/05/2013 à 09h 34
Le 07/05/2013 à 20h 15
Le 07/05/2013 à 11h 13
Le 07/05/2013 à 10h 16
Le 07/05/2013 à 09h 45
Le 07/05/2013 à 07h 40
Microsoft : Bing, prends ça Google
07/05/2013
Le 07/05/2013 à 13h 38
Un studio de jeu vidéo met les pirates de l’autre côté du miroir
29/04/2013
Le 29/04/2013 à 16h 16
Et ont-ils aussi rajouté, dans toutes les versions,:
« Patron, il semble que personne n’achète notre jeu parce que le prix de celui-ci sera toujours plus élevé par rapport aux grands distributeurs. Si le modèle économique ne change pas, nous allons tôt ou tard faire faillite » ?
C’est amusant de s’en prendre à un problème aussi mineur que le piratage tandis que les développeurs de Greenheart Games doivent sans doute en chier juste à cause du modèle économique qu’ils défendent en faisant leur leçon de morale à deux balles.
Bref, j’ai l’impression d’entendre: “Patron, notre logiciel ne se vend pas parce que les immigrés prennent les emplois des courageux développeurs”.
Une première : le Parti Pirate remporte trois sièges au Parlement islandais
29/04/2013
Le 29/04/2013 à 13h 03
DRM : 27 organisations demandent au W3C de rejeter le futur standard EME
25/04/2013
Le 25/04/2013 à 21h 03
Le 25/04/2013 à 20h 30
Le 25/04/2013 à 16h 48
Le 25/04/2013 à 16h 21
Le 25/04/2013 à 16h 00