C’est tout le problème des services de communications ministériels…
Peu voir pas de communication entre eux (un comble…) donc chacun fait un peu ce qu’il veut dans son coin.
Ce qu donne quelques plantages au final…
Le problème n’est pas tant que le ministère soit sur twitter (ou sur les autres plateformes de com), mais qu’il n’y a personne qui s’est rendu compte avant qu’il pouvait y avoir un souci…
Surtout qu’au niveau interministériel, il y a un service com spécialement dédié à la communication gouvernementale…
Pour le coup, je pense que le ministère aurait du assumé le tweet, parce que le publier puis l’effacer donne l’impression d’une certaine improvisation et d’un manque de réflexion.
Quand on fait une “connerie”, mieux vaut assumer cette connerie que d’essayer de la planquer maladroitement…
Habitant une ptite ville de 6000-6500 têtes, j’ai régulièrement à la fois le bulletin communal (hebdomadaire), le “traditionnel” compte-rendu de l’année écoulée (avec les voeux pour l’année suivante) et aussi un “joli” dépliant de l’intercommunauté.
Pour ma part, seul le dépliant de l’interco a une page dédiée à l’opposition (sur un dépliant qui en compte toujours au moins une bonne dizaine).
Parce que le bulletin communal est présenté comme étant uniquement informatif et pas politique, et que le compte-rendu de l’année écoulée n’est pas présenté comme émanant de la mairie mais plutôt du groupe majoritaire.
Que l’on ne se trompe pas cependant, à la fois le bulletin communal et le compte-rendu sont rédigé par l’équipe municipale majoritaire en place avec le concours du personnel municipal et des outils municipaux.
Oui il s’agit clairement de publicité déguisée de la majorité municipale auquelle la minorité n’a pas accès.
Le site internet de la municipalité est aussi joliment politisé, présentant le maire et ses adjoints, leur planning pour prendre rendez-vous, ainsi que les réalisations communales et les projets municipaux à court et moyen terme.
Pour ma part, je serais pour un droit d’expression “équitable” : l’équipe en place aurait le droit à une majorité de la place sur chaque document pour s’exprimer au niveau politique, et l’opposition aurait une place moins importante. Mais autant la majorité que la minorité auraient une place représentative du nombre de voix obtenues.
En clair, un groupe a eu 60 % des voix, le second 30 et le dernier 10, eh bien ils auraient respectivement 60, 30 et 10 % de place. Autant sur les publications papier que sur l’espace internet.
Si après ils veulent utiliser ou non la totalité de la place, ce serait leur propre choix politique…
Déjà il faut être pragmatique : un ministère, quel qu’il soit, ne peut pas se passer d’un type de logiciel (payant ou gratuit) par pure idéologie.
Parce que oui, les ministères ne travaillent pas uniquement avec des administrations françaises, mais aussi avec des administrations étrangères par exemple, et que tous les pays n’ont pas la même politique logicielle que la France…
Et même sans cela, déjà en France les différents organismes n’ont pas non plus les mêmes politiques informatiques… Un ministère doit aussi pouvoir s’adapter à toutes les situations…
Pour avoir bosser dans une structure publique, pour ma part je vous le dit tout net : le logiciel “imposé” et traditionnel, même s’il est propriétaire, est en tout point préférable au logiciel tout beau tout neuf…
Il est impossible en pratique de modifier totalement la manière dont fonctionne au niveau informatique un ministère sans causer de sérieux dégâts.
Parce que tout simplement certaines applications sont très spécifiques à un ministère, il lui est pratiquement impossible de modifier ce logiciel et ou de le remplacer sans engendrer des coûts faramineux.
J’ai le souvenir pour ma part de la création d’une application dédiée pour remplacer word et excell. Attention, on parle de 20 licences pour un petit service. Coût de développement de l’application (en libre…) : plus de 100 000 euros. Coût de la maintenance annuelle (incluant les interventions et les formations sur poste) : 5000 euros/an.
Marché public signé pour 5 ans.
Résultat au bout de 5 ans ? Décision unanime des utilisateurs, du service informatique et de la direction de repasser à word et excell…
Entre temps, 5 ans de galères hebdomadaires avec des pertes de données, des problèmes humains et le service a implosé…
Au fait, tous les partenaires du service se sont plaints entre temps du mauvais travail produit…
Le logiciel, c’est bien, qu’il soit libre ou propriétaire d’ailleurs.
Le problème vient plutôt du fait que les besoins des utilisateurs sont à la base de tout.
Même le meilleur logiciel libre ne peut pas à tout les coups remplacer un logiciel propriétaire au seul motif qu’il est libre…
Parce qu’il y a des utilisateurs aussi derrière… Un utilisateur qui a travailler pendant des années avec un logiciel, vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu’il utilise tout d’un coup un nouveau logiciel sans aucun souci. Même s’il a auparavant suivi une formation…
Et l’infrastructure interne n’est pas toujours en mesure de supporter tout type de logiciels…
Sans oublier la compatibilité ou la non-compatibilité entre logiciels…
Je me rappelle par exemple du “bonheur” de devoir saisir au moins 4 fois les mêmes informations sur 4 logiciels différents car aucun n’étant relié à un autre.
Le logiciel d’enregistrement de la demande -> parce qu’il faut pouvoir attribué à chaque partenaire un “numéro d’enregistrement” afin de pouvoir le renseigner sur le service s’occupant de lui.
Le logiciel de traitement de la demande -> parce qu’il faut bien traiter la demande…
Le logiciel permettant la consultation du dossier à distance (pour le partenaire) -> pour connaitre l’état d’avancement de son dossier…
et enfin le logiciel comptable… -> parce qu’il s’agit d’un logiciel bien spécifique auquel tous les utilisateurs ne peuvent avoir accès…
Avec la joie de s’assurer que nous n’utilisions pas trop de ressources informatiques simultanément sous peine bien réelle de faire sauter le réseau local de tout l’établissement pour plusieurs heures…
Et c’était il y a 4 ans…
Alors lire ici que c’est inacceptable que le ministère commande encore des licences, parce qu’enfin bon il y a 3 ans le premier ministre a pondu une circulaire encourageant le libre, ben je me dit que ceux écrivant cela devraient vraiment gérer les conséquences d’un tel changement à grande échelle…
Parce qu’en théorie, bien sûr que l’on peut changer du jour au lendemain la totalité des applications propriétaires utilisées pour les remplacer par du libre.
Mais en pratique, il faut d’abord que les utilisateurs soient en mesure d’utiliser les nouveaux logiciels, ce qui clairement est loin d’être gagné.
Il faut aussi un budget conséquent pour développer toutes les applications spécifiques…
Et enfin, tout bêtement, il faut être absolument sûr que les logiciels choisis répondront bien aux besoins des utilisateurs tout en étant supporter par le réseau…
Il n’y a que se rappeler le fiasco Louvois (en ce moment) pour être quand même un peu plus humble dans l’analyse : débuté en 2007 pour son développement, après avoir été déployé à grande échelle dans l’armée, même si le ministre a décidé que l’armée allait devoir se passer de ce logiciel, clairement cela ne sera sans doute pas fait avant au moins 2017…
Par contre, pour la mise en oeuvre, et surtout pour l’impact que les nouvelles lois auront sur la législation existante, là il y a bien souvent un problème…
A quand des lois simples, facilement compréhensibles et surtout des codes allégés ?
pas de soucis, je me doute bien que l’intention n’était pas de tromper.. juste que bon, vu les réactions entrapercues sur macworld ou igen, et revoir tout ça sur chere copie privée jsute après, et toujours maintenant … ça a eu un petit INpact sur pas mal de gens exterieurs, qui n’ont jamais eu la correction portée à leur connaissance :p Ca va trop vite le ouèbe .
Juste que bon, partir en mode chevalier blanc contre les vilains cachottiers, et ensuite tout tourner en négatif, forcément ça ne leur donne pas envie de coopérer, on s’en doute.. Mais j’ai comme l’impression que tu préfères ça qu’une coopération de leur part en fait " /> Have fun avec la cada
Dans tous les cas, concernant la copie privée il y a quand même un truc de choquant :
Même si tu copie tes photos de vacances dessus le support ou une sauvegarde de tous tes documents personnels, tu paye quand même à la base une taxe sur la copie privée d’oeuvres commerciales…
En clair, cette commission considère que de toutes les façons, tu vas bien y mettre une oeuvre commerciale, donc tu doit payé…
De l’autre côté, on a un “machin” (faute d’un meilleur terme) qui envoie sans trop réfléchir un tas de mail à des milliers de personnes chaque année, sans le moindre contrôle sur son action…
D’un côté donc, on te facture le fait que tu as enregistré une copie commerciale d’une oeuvre, et de l’autre on te sanctionne parce que tu enregistre une copie commerciale d’une oeuvre.
Dans le raisonnement (spécieux que je tiens, bien entendu…), il y a comme un problème non ?
5 commentaires
Une procédure CADA pour la suppression du tweet « 1984 » du ministère de la Culture
16/06/2015
Le 17/06/2015 à 02h 51
C’est tout le problème des services de communications ministériels…
Peu voir pas de communication entre eux (un comble…) donc chacun fait un peu ce qu’il veut dans son coin.
Ce qu donne quelques plantages au final…
Le problème n’est pas tant que le ministère soit sur twitter (ou sur les autres plateformes de com), mais qu’il n’y a personne qui s’est rendu compte avant qu’il pouvait y avoir un souci…
Surtout qu’au niveau interministériel, il y a un service com spécialement dédié à la communication gouvernementale…
Pour le coup, je pense que le ministère aurait du assumé le tweet, parce que le publier puis l’effacer donne l’impression d’une certaine improvisation et d’un manque de réflexion.
Quand on fait une “connerie”, mieux vaut assumer cette connerie que d’essayer de la planquer maladroitement…
Le site d’une municipalité est-il ouvert de droit aux élus de l’opposition ?
31/12/2014
Le 01/01/2015 à 01h 12
Habitant une ptite ville de 6000-6500 têtes, j’ai régulièrement à la fois le bulletin communal (hebdomadaire), le “traditionnel” compte-rendu de l’année écoulée (avec les voeux pour l’année suivante) et aussi un “joli” dépliant de l’intercommunauté.
Pour ma part, seul le dépliant de l’interco a une page dédiée à l’opposition (sur un dépliant qui en compte toujours au moins une bonne dizaine).
Parce que le bulletin communal est présenté comme étant uniquement informatif et pas politique, et que le compte-rendu de l’année écoulée n’est pas présenté comme émanant de la mairie mais plutôt du groupe majoritaire.
Que l’on ne se trompe pas cependant, à la fois le bulletin communal et le compte-rendu sont rédigé par l’équipe municipale majoritaire en place avec le concours du personnel municipal et des outils municipaux.
Oui il s’agit clairement de publicité déguisée de la majorité municipale auquelle la minorité n’a pas accès.
Le site internet de la municipalité est aussi joliment politisé, présentant le maire et ses adjoints, leur planning pour prendre rendez-vous, ainsi que les réalisations communales et les projets municipaux à court et moyen terme.
Pour ma part, je serais pour un droit d’expression “équitable” : l’équipe en place aurait le droit à une majorité de la place sur chaque document pour s’exprimer au niveau politique, et l’opposition aurait une place moins importante. Mais autant la majorité que la minorité auraient une place représentative du nombre de voix obtenues.
En clair, un groupe a eu 60 % des voix, le second 30 et le dernier 10, eh bien ils auraient respectivement 60, 30 et 10 % de place. Autant sur les publications papier que sur l’espace internet.
Si après ils veulent utiliser ou non la totalité de la place, ce serait leur propre choix politique…
Marché public Microsoft Office : la réponse du ministère de la Culture
21/11/2014
Le 22/11/2014 à 03h 39
Déjà il faut être pragmatique : un ministère, quel qu’il soit, ne peut pas se passer d’un type de logiciel (payant ou gratuit) par pure idéologie.
Parce que oui, les ministères ne travaillent pas uniquement avec des administrations françaises, mais aussi avec des administrations étrangères par exemple, et que tous les pays n’ont pas la même politique logicielle que la France…
Et même sans cela, déjà en France les différents organismes n’ont pas non plus les mêmes politiques informatiques… Un ministère doit aussi pouvoir s’adapter à toutes les situations…
Pour avoir bosser dans une structure publique, pour ma part je vous le dit tout net : le logiciel “imposé” et traditionnel, même s’il est propriétaire, est en tout point préférable au logiciel tout beau tout neuf…
Il est impossible en pratique de modifier totalement la manière dont fonctionne au niveau informatique un ministère sans causer de sérieux dégâts.
Parce que tout simplement certaines applications sont très spécifiques à un ministère, il lui est pratiquement impossible de modifier ce logiciel et ou de le remplacer sans engendrer des coûts faramineux.
J’ai le souvenir pour ma part de la création d’une application dédiée pour remplacer word et excell. Attention, on parle de 20 licences pour un petit service. Coût de développement de l’application (en libre…) : plus de 100 000 euros. Coût de la maintenance annuelle (incluant les interventions et les formations sur poste) : 5000 euros/an.
Marché public signé pour 5 ans.
Résultat au bout de 5 ans ? Décision unanime des utilisateurs, du service informatique et de la direction de repasser à word et excell…
Entre temps, 5 ans de galères hebdomadaires avec des pertes de données, des problèmes humains et le service a implosé…
Au fait, tous les partenaires du service se sont plaints entre temps du mauvais travail produit…
Le logiciel, c’est bien, qu’il soit libre ou propriétaire d’ailleurs.
Le problème vient plutôt du fait que les besoins des utilisateurs sont à la base de tout.
Même le meilleur logiciel libre ne peut pas à tout les coups remplacer un logiciel propriétaire au seul motif qu’il est libre…
Parce qu’il y a des utilisateurs aussi derrière… Un utilisateur qui a travailler pendant des années avec un logiciel, vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu’il utilise tout d’un coup un nouveau logiciel sans aucun souci. Même s’il a auparavant suivi une formation…
Et l’infrastructure interne n’est pas toujours en mesure de supporter tout type de logiciels…
Sans oublier la compatibilité ou la non-compatibilité entre logiciels…
Je me rappelle par exemple du “bonheur” de devoir saisir au moins 4 fois les mêmes informations sur 4 logiciels différents car aucun n’étant relié à un autre.
Le logiciel d’enregistrement de la demande -> parce qu’il faut pouvoir attribué à chaque partenaire un “numéro d’enregistrement” afin de pouvoir le renseigner sur le service s’occupant de lui.
Le logiciel de traitement de la demande -> parce qu’il faut bien traiter la demande…
Le logiciel permettant la consultation du dossier à distance (pour le partenaire) -> pour connaitre l’état d’avancement de son dossier…
et enfin le logiciel comptable… -> parce qu’il s’agit d’un logiciel bien spécifique auquel tous les utilisateurs ne peuvent avoir accès…
Avec la joie de s’assurer que nous n’utilisions pas trop de ressources informatiques simultanément sous peine bien réelle de faire sauter le réseau local de tout l’établissement pour plusieurs heures…
Et c’était il y a 4 ans…
Alors lire ici que c’est inacceptable que le ministère commande encore des licences, parce qu’enfin bon il y a 3 ans le premier ministre a pondu une circulaire encourageant le libre, ben je me dit que ceux écrivant cela devraient vraiment gérer les conséquences d’un tel changement à grande échelle…
Parce qu’en théorie, bien sûr que l’on peut changer du jour au lendemain la totalité des applications propriétaires utilisées pour les remplacer par du libre.
Mais en pratique, il faut d’abord que les utilisateurs soient en mesure d’utiliser les nouveaux logiciels, ce qui clairement est loin d’être gagné.
Il faut aussi un budget conséquent pour développer toutes les applications spécifiques…
Et enfin, tout bêtement, il faut être absolument sûr que les logiciels choisis répondront bien aux besoins des utilisateurs tout en étant supporter par le réseau…
Il n’y a que se rappeler le fiasco Louvois (en ce moment) pour être quand même un peu plus humble dans l’analyse : débuté en 2007 pour son développement, après avoir été déployé à grande échelle dans l’armée, même si le ministre a décidé que l’armée allait devoir se passer de ce logiciel, clairement cela ne sera sans doute pas fait avant au moins 2017…
Un joli bug déniché dans la loi Hadopi
23/07/2014
Le 24/07/2014 à 11h 34
C’est toujours (et encore…) le même problème…
On sait voter les lois (et en écrire à rallonge).
Par contre, pour la mise en oeuvre, et surtout pour l’impact que les nouvelles lois auront sur la législation existante, là il y a bien souvent un problème…
A quand des lois simples, facilement compréhensibles et surtout des codes allégés ?
[MàJ] Hadopi : marchés publics ou presque (et maintenant, la CADA)
31/12/2012
Le 19/12/2012 à 04h 14