slack
est avec nous depuis le 22 mai 2010 ❤️
Oups.
On dirait que quelqu'un ici aime garder ses petits secrets, comme si de par hasard il y avait quelque chose à cacher...
Désolé, ô lectrice de passage, cher lecteur égaré, pas de révélation sensationnelle pour le moment sur ce profil.
Repassez plus tard ?
1 commentaires
Législatives : ce que les échanges sur X disent des potentielles ingérences étrangères
Le 01/07/2024Le 02/07/2024 à 02h 05
Par contre, regarder de loin la politique française n'est pas plus bon pour le mental que d'y participer. Le vote blanc et la tentative de resilience aux conséquences du vote des autres même tout autant au burnout politique que le militant qui ne fait que perdre. Parce que le vote blanc est perdant.
Mais je ne peux pas en vouloir aux gens qui votent blanc. En vrai une democratie ne fonctionne que si nous avons une information claire et pertinente pour prendre une decision éclairée.
Et vu l'état de notre information en ce moment à la télé ou sur les réseaux sociaux, si je voulais être provoc, je dirais que nous ne sommes pas en démocratie.
Que la presse écrite (et internet) soit d'opinion c'est le droit, la télé en revanche à une certaine obligation de mesurer ses propos et de proposer un certain pluralisme. Pas de proposer un combat de catch un peu nul de temps en temps entre candidats ou entre éditorialistes à la masse pour discuter de sujets mal maitrisées.
Et c'est là que je te comprend dans ton mood. Parce que c'est justement un sentiment de lassitude de voir que nous n'avons qu'une parodie dialectique sans fond.
Les débats télé : quel enfer !
T'imagines on te demande de voter après avoir subit 2 heures de souffrances ?
C'est effectivement naze de voir un Bardella reciter son texte et bugguer quand on le sort de son script comme un téléoperateur qui te vend une assurance. Mais rester propre sur lui et dérouler des éléments de langage est la stratégie du RN et c'est payant. Bardella (ou autre du RNiste) n'a aucun interet à débattre : ils ne risquent que de perdre. Pour le RN le conflit n'est pas dans la discussion politique mais contre les institutions et les corps intermédiaire, le blabla est inutile. Ils peuvent dire la vérité ou mentir, ça n'importe pas.
C'est douloureux de voir Aubry tacler en boucle les macronautes et les RNistes mais l'offensivité et le débat bruyant (ou passioné en fonction des affinités) est payant pour la LFI qui ne fait que gagner des voix à chaque elections avec cette stratégie. Avoir une posture de combat aggressive et ne pas laisser la parole à "l'adversaire" plait à l'electeur de gauche pour qui les lois votés peuvent être vitales (baisse d'APL, loyers bloqués, TVA à 20%, retraites, etc). La gauche radicale ne peut exister que si elle reste insoluble dans une institution qu'elle qualifiera de "bourgeois" et dont les membres sont là par loisir ou par devoir de classe. (la blague est qu'en regardant les débats parlementaires sur public sénat, les lfistes n'apparaissent rarement comme les hooligans qu'on voit sur les chaines d'info mais des Sciencepo à lunettes qui vont baser leurs argumentaires sur le droit : c'est giga bourgeois)
Enfin, c'est infernal de voir un Macronaute tenter de renvoyer dos-à-dos ses adversaires car c'est leur seule stratégie valable : les diaboliser et se poser comme rempart contre les "extremes". C'est un argument faible et paresseux, ça transpire la théorie politique jamais réfléchie mais c'est très efficace sur les élécteurs qui ne veulent pas de conflictualité apparente et qui refuse la violence politique trop visible. On ne peut pas perdre (trop) de voix quand on est le seul raisonnable.
Bref, mettre ces trois blocs et ces trois stratégies dans la même piece et leur demander de débattre ne sera jamais un spectacle très interessant. C'est sur ! On ne peut pas leur demander de sortir de la stratégie qui fonctionne pour eux, ce serait du suicide politique.
Mais c'est triste de baser son experience politique sur la deception du combat d'infirme orchestrée par des télés/radios radicalisées ou des acteurs louches sur les réseaux sociaux. Je m'attaque aux télé et aux radios car ce sont des médias de masse très influents.
Avoir seulement trois milliardaires et une entreprise publique accumuler autant de part de marché de la vie politique est un problème.
Les médias de masse ont été désignés pour accompagner la consommation, leur demander d'organiser la vie politique est une idée désastreuse.
Et si on veut revoir de la démocratie et sortir de la politique politicienne, il faut revoir comment circule l'info, qui la traite, pourquoi, etc, dans le but de fournir au citoyen la capacité de prendre des decisions qui iront dans son interet.
Voir que tu es abonné à Next me dit au moins que tu t'informes encore et que tu es prêt à payer cette info. J'en connais qui ne s'interesse pas à la politique et qui ne s'informe pas (même pas des videos tiktok :)) et ça les rend malheureux au fond.
Enfin, hors mon dégout des télés/radios/réseaux/whatéver, si le débat politique est violent c'est aussi parce qu'il y a une demande de radicalité de la part des élécteurs en ce moment et ce n'est pas confortable quand on veut s'y tenir éloigné.
Pour ma part, j'étais comme toi. Mais à cause du passage en open space au boulot j'ai cherché une source de bruit dans mon casque pour ne pas entendre le brouhaha et j'écoute les débats parlementaires sur public sénat (d'où la remarque sur les sciencepistes lfi-intello-droit-casse-noix) et ça m'a reconcilié avec le parlementarisme. Par contre c'est éprouvant à écouter !